•  Voici aujourd'hui un mois que nous sommes revenus en notre Bretagne, après avoir découvert l'Ile de Beauté. Nous n'avons pas pu vous le faire partager, pour des raisons indépendantes de notre volonté, ou à l'insu de notre plein gré, si vous préférez.
    Donc, celles et ceux qui connaissent déjà la Corse s'y retrouveront (j'espère !), les autres ... attraperont une sacrée envie de s'y rendre ! 

    C'est ICI 
    (Nous sommes partis de Bastia, et avons suivi le sens des aiguilles d'une montre ...)


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  • Gamelles.

    Eneos, égayé par le délicieux engourdissement dû au poiré rituel du midi au moment de la pause casse-croûte, pose burin et marteau, s’assoit sur le roc qu’il a déjà bien entamé.
    Il ouvre – une des meilleures minutes de la journée – sa gamelle métallique. Ah ! cette gamelle ! Elle est son objet familier, intime, reçu en cadeau de son père, le dernier jour de sa période de formation de tailleur de pierre.
    Un merveilleux fumet de purée de pommes de terre envahit ses narines. De la purée, seule ? non, bien sûr : Sa chère Anita lui a préparé ce matin une belle viande en sauce, bien revigorante et qui « tient bien au corps » … Bourguignon, kebab, coq au vin, peu importe, Anita est un cordon bleu hors-pair. Er c’est certainement excellent, et si bon pour le moral.
    Alors, stop à la poussière de la pierre ; et puis aujourd’hui c’est vendredi, demain son outil sera la raquette, le tournoi de tennis avec son copain Yanis.
    Mais tout cela serait trop beau. Dans ce coin de Grèce (comme dans tout le pays d’ailleurs) les villages sont envahis de chiens et de chats, qui n’appartiennent à personne, et qui sont donc les animaux de toute la communauté, nourris et soignés par tout le monde.
    Un chat est apparu, s’est approché de la gamelle posée sur les genoux, il a sauté … Tout est à terre, et sur le pantalon …
    Eneos en pleurerait. Non pas à cause du gâchis de la nourriture, mais pour la sortie violente de son joli rêve quotidien. Sa déception est immense, il enrage. Le baba au rhum du dessert ? il le jetterait bien à la tête de ce foutu gros chat.
    Au dîner, ce soir, il tentera sans doute de se remettre du cœur au ventre, grâce à une bonne rasade d’ouzo. Mais … ce ne sera pas pareil …

    Loïc
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  • Ma rue à moi, c’était la rue de Lyon, cernée par l’église Saint-Louis et l’hôpital des armées. Une rue rendue très vivante grâce à la présence de halles, les halles les plus chics de Brest, dans ce quartier le plus huppé de la ville. Le policier – appelé l’hirondelle – passe à vélo dans une circulation encore assez restreinte, et interpelle joyeusement les gars et les marins qui sortent de « l’abri de la tempête », le bistrot au-dessus duquel je suis né. En face de ce bar, une école en construction, un cruel souvenir d’un accident qui me cloua plusieurs semaines dans un landau, le genou blessé… De temps en temps passent encore des marchands ambulants : le rémouleur (« ciseaux, couteau, affûté ! », le pilaouer (celui qui récupérait les vieux chiffons), et, plus rarement, le joueur d’orgue de barbarie qui tourne « au coin de la rue », de Charles Trenet, en distribuant des feuilles pour les paroles. Moi je circule à trottinette parmi tout ce monde, parmi les filles qui jouent du hula-hoop, et je passe mon temps avec les copains, à escalader les escaliers non terminés des immeubles en construction. Le trolleybus électrique passe doucement, presque silencieusement, semblant poussé par ses trolleys, les perches qui puisent l’énergie sur les câbles suspendus qui se décrochent, trop souvent. Dans les petits magasins, tout le monde se connaît, s’interpelle, plaisante, gronde… Une ambiance de village, encore en ce temps-là… Le soir, l’hirondelle est remplacée par une patrouille militaire, bien moins sympathique, et de temps à autre nous avons le plaisir d’entendre les langues étrangères sur le trottoir. Les marins, semblant comploter, se dirigent vers la rue louche qui nous est interdite. Que peut-il bien s’y passer ? « Secret militaire ! », dit mon père… Aujourd’hui, « l’abri de la tempête » est une compagnie d’assurances, et l’épicerie/cordonnerie/boulangerie/crémerie est une banque …
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  • <header class="header">

    Nouvelle bataille pour les abeilles

    </header>
    Par un tour de force à Bruxelles, les lobbies agrochimistes ont réussi, en violation du droit européen, à faire autoriser un pesticide dernière génération - le Sulfoxaflor - qui est très dangereux pour les abeilles et vient d'être interdit aux Etats-Unis.
    Aidez-nous à organiser une pression massive des citoyens sur le Parlement européen, pour qu'il porte l'affaire en justice et fasse interdire immédiatement ce nouveau pesticide tueur d'abeilles en Europe !
    Pollinis Association Loi 1901

    Nouvelle bataille pour les abeilles


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  • La maison du général Jean-Pierre de Gaffory, qui défendit la ville à de nombreuses reprises.
     Les traces de balles incrustées dans la pierre sont bien authentiques.








    Une ruelle à Corte
    En Histoire de France, les manuels scolaires "oublient" de grands chapitres de cette histoire, très riche, des diverses régions de France ... Nous en avons découvert des moments que nous ignorions ...

    Pasquale Paoli, le "père de la patrie" corse.












     Dès les années 60, le combat pour la réouverture de l'université de Corse fera de cette ville 
    un haut lieu de la revendication nationaliste.

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  • « Souvenirs éclatés », à l’Ecume des mots :

    Rencontres de vie, avec des animaux.
    ……………………………………..
    Dans le flou opaque de ma première enfance, le gros chien blanc me caresse de ses longs poils, me lèche, et j’aime ça. Un petit ange, blanc lui aussi, veille sur moi, au dessus de mon berceau.
    Autour du grand immeuble, le roquet me poursuit. Affolé, je cours à toutes jambes, une vraie panique, la honte devant les copains.
    Nous avions confié, durant nos vacances, notre petite chienne Chouquette à mes beaux-parents. Ouragan de 1987 … La cabane s’est écroulée, Chouquette n’est plus là.
    Câline, notre « chien de chasse » – mais je ne suis pas chasseur, même si c’est un épagneul breton – s’est échappée. Âgée, elle est sourde et presque aveugle. Crissement de freins, le jeune roulait trop vite, la colonne vertébrale est brisée. L’imbécile se confond en excuses et propose de nous trouver un autre chien … Elle repose dans notre jardin.
    Bien calé dans mon fauteuil, j’ai installé (est-ce bien raisonnable …) Taquine, notre westie toute blanche, sur mes genoux. Elle est bien sûr la plus belle et la plus adorable chienne du monde, mais j’aime tous les chiens.
    Au mur, les photos de mes petits-enfants ont remplacé l’ange blanc.

    Plus rien n’est noir.
    Loïc
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  • Gommer de la mémoire … ?

    Dans le bocage normand, nous avançons péniblement dans la fange qui colle au caoutchouc des chars. La journée du 6 juin a été très éprouvante. Les paras, dans la nuit noire, sont souvent tombés dans l’enfer poisseux et gluant des marais. Des coulées bavent sous leurs vêtements, ont empli leurs casques ; ceux qui portent des lunettes doivent progresser à l’aveuglette. Les blessés – ceux qui le peuvent encore – avancent à tâtons, ralentis par la boue qui sèche sur les pantalons et dans les rangers.
    Même leurs larmes s’épaississent sous la crasse omniprésente. Beaucoup de ces G.I., supermen fantomatiques, pleurent en effet, tentent de gommer les souvenirs les plus tendres de leurs vies de jeunes hommes, presque des teenagers, en famille dans la grande ville ou dans le ranch.
    Les chenilles des AMX pataugent dans les eaux croupies, avec un bruit lancinant de succion et d’aspiration. Une image me vient, celle de ma mamma, italienne de souche ; elle touille longuement la polenta que nous dégusterons religieusement. Je dois chasser immédiatement ce souvenir : attention à la crise de nerfs, qui peut me rendre dangereux envers mes compagnons …
    Un jour, à l’école, le maître – farouche défenseur de la francophonie – nous donna un exercice. Il s’agissait d’inventer des néologismes français qui remplaceraient les anglicismes « envahisseurs ». Nous avons imaginé, pour le chewing-gum, le mot « mâchouillon ».
    Aujourd’hui, dans la gadoue, ce mâchouillon est le seul petit plaisir qui nous relie à notre monde …
    Tout cela pourra-t-il être gommé un jour ?
    Loïc
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  • Ca y est, j'ai fini de "traiter" mes photos de la Corse ! "Le Grand Tour de Corse" était le nom du circuit que nous proposait notre agence de voyages (S ... Voyages, dont le siège est tout près de chez nous, mais qui est bien connue sur ce secteur). Une gageure, diront les Corses, et ils auront bien raison, c'est comme si je vous mettais au défi de tout voir de la Bretagne en deux semaines !
    Nous avons choisi de ne pas suivre la chronologie de notre itinéraire pour le décrire, suivant plutôt des thèmes, ou ... notre humeur !
    Nous sommes partis de Bastia, où nous sommes revenus pour le retour (ben oui, si nous voulions reprendre notre avion ...)
    Bastia - Corte et intérieur (la Scala di Santa Regina) - côte de la mer Tyrrhénienne - Porto Vecchio - Bonifacio, archipel de Lavezzi - Massif de l'Ospedale, col de Bavella, Alta Rocca, Sartène, Propriano, Ajaccio, calanches de Piana, Porto - Calvi, la Balagne, Ile Rousse - le Cap corse, Bastia.
    Ouf !
    Une barre de gouvernail, pour commencer, pourquoi ? Qui a posé cette question ? Qui ne sait pas que la Corse est ... une île ? Nous avons donc, bien sûr, vu, et pratiqué plusieurs bateaux, le long de différentes côtes, très différentes mais toutes si belles ...
    Nous avons beaucoup appris sur l'histoire (la Grande) de cette région-euh, ce pays-euh, cette nation-euh, cette patrie. Sur Pasquale Paoli, u babbo di patria ("le père de notre patrie"). Sur les autres grands hommes nés sur le sol corse : Napoléon, Tino Rossi (eh oui !)






    A notre grande surprise (et pour notre grand plaisir, car nous connaissons trop, en Bretagne, les élevages intensifs ...) nous avons découvert qu'ici les ovins, bovins, et porcins vivent en toute liberté, presque toute l'année. Nous en avons déduit, évidemment, que c'est la principale raison pour laquelle la viande et la charcuterie sont si bonnes !

    Pour la suite : Nous avons vite remarqué (sans faire de généralité ni d'identitarisme) que les Corses sont (notre guide en premier !) fiers de leur passé, le vénèrent autant que leur terre, et demandent qu'on ne se comporte pas chez eux comme des intrus ou des "tout-m'est-dû".
    Tiens, "comme les Bretons" ?

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  • La Corse offre d'emblée à ses visiteurs une des ses caractéristiques principales : l'imaginaire. Tous les sites, les panoramas sur les montagnes, sur la mer, ouvrent notre esprit à un immense potentiel d'interprétations, de fantasmes, d'inventions poétiques, avec pour points communs le beau, la fierté, l'amour du pays, intimement mêlés à un patriotisme très vivace et à la religion, en osmose avec ces sentiments forts.
    Durant notre voyage d'une semaine ("le grand tour de Corse"), notre guide Marion nous a transmis un flambeau : la connaissance de l'histoire de la Corse, bien plus qu'une "région", et des informations très denses sur ce qui y constitue la vie quotidienne.
    Voici, pour commencer, un village ... qui n'existe pas ! Il a été entièrement imaginé ... mais il pourrait très bien représenter - en échelle réduite - un des très nombreux petits villages que nous avons traversés ...








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  •  Sur un ton plus badin, aujourd'hui ...

    À Fouesnant (environ 9500 habitants), sur la côte sud du Finistère, la population est multipliée par sept durant les mois de juillet et août. Chaque vendredi un « grand marché » s’installe, réunissant en été des milliers de badauds.

         A l’Ecume des mots, nous avons tout d'abord listé vingt-six mots, ayant si possible (mais pas obligatoirement) un rapport avec le marché.

    Nous devions ensuite écrire un texte en choisissant des mots de cette liste, ou en utilisant tous les mots, et même en utilisant tous les mots et en respectant l'ordre alphabétique. Voici ces mots :

    Artichaut–bascule–couleur–distraction–entrée–fumet–goût–hareng saur–information–joyeux–kilos–lumière–minauder– nougat–Orange–prunes–quête–ressources–saucisse–tomates rouges–Yukulélé–vendeur–WC– xérès–Yamakasi–zut.



         Même pô peur : je me suis jeté à l'eau en ... choisissant le troisième menu !
    ……………………………………………

         Encore des artichauts, j'en ai marre moi, « le trop est l'ennemi du bien », je te le dis souvent, pourtant, Josette. Alors, toutes les semaines…
         Et la danse du grand marché, celui de l'été, reprend de plus belle, lorsque ce légume a fait son passage sur la bascule.
         Cela commence à faire un bon moment que nous sommes là, et ce n'est certainement pas fini, car le caddie rouge n'est qu'à moitié rempli. « Tant qu'à faire le déplacement, on en prend pour toute la semaine » a-t-elle décrété.
    Mais voyons le bon côté  des choses : toutes ces couleurs, de melons, de fraises, de salades variées, une belle palette, finalement. Cela constitue une bonne distraction, surtout lorsque l'on sait que les copains, à l'entrée du marché, ont abandonné leurs femmes, tirant sur leurs cigarettes en devisant sur les dernières nouvelles, locales et nationales.
    Un fumet délicat se mêle soudain à l’odeur du tabac, ce qui, je le crains, risque de gâter le goût de la viande sur le barbecue. Cela m’est un peu égal, car aux grillades je préfère le poisson, et tout particulièrement le maquereau (chaud) et le hareng saur (froid, sur une tartine beurrée : à se damner !)
    Au bout d'une allée, un groupe de non-commerçants. Eux sont sédentaires, et on commence à bien les connaître à Fouesnant, qui distribuent la bonne parole, avec toutes les informations qui l’accompagnent. D’un ton joyeux, moqueur, un quidam manifestement touriste, leur lance : « Ne restez pas là immobiles, voyons : vous allez prendre des kilos ! »
    Une jolie jeune fille, à l'allure faussement négligée, le visage protégé par une large visière, car la lumière du soleil est aveuglante, se promène en se faufilant entre les chalands. Seulement lorsqu'elle se sent regardée, semble-t-il, elle minaude, se passe la main dans les cheveux, demande, pour la forme, la composition des nougats, leur teneur en sucre car elle ne veut pas grossir, surtout à cause des garçons. Il faut tout de même bien se nourrir : « Un sac vide, ça ne tient pas debout », lui répète souvent sa grand-mère. Alors, quelques oranges et des prunes, ça ira bien. Avec un yaourt.
    Assis à l'indienne par terre, l’homme caresse un grand chien qui lui tient compagnie ; il tend la main, quêtant, le regard implorant ; Il a posé devant lui, à ses pieds, un panneau : « sans ressources ».
    Mais les personnes présentes sont pour la plupart en vacances, et ont laissé chez eux les problèmes sociétaux qu'ils retrouveront toujours assez tôt à leur retour. C'est humain, non ?
    Et la saucisse, dites donc, comme ça y va ! Excellente, allez-y, le mot se passe, le bouche-à-oreille circule à fond de train, et les charcutiers tournent à la vitesse V, c'est la razzia. Et avec des tomates rouges, bien poivrées, vous m'en direz des nouvelles, ma bonne dame !
    Une musique de rue égaie un coin un peu retiré, une douce mélodie, à la guitare et au yukulélé, exotique, inhabituelle si près des Glénan.
    Mais … une queue s’est formée, que se passe-t-il ? Je parviens à me frayer un chemin, avec curiosité : c'est la cabine de WC, implantée là chaque semaine. Près de cet édifice (un hasard ?) un vendeur se prétend œnologue averti et propose la dégustation d'un xérès… Il fait trop chaud, je risque gros, pas habitué. Je ne voudrais pas qu'on me voie m’exercer au yamakasi sur le toit de l'église toute proche…
    Mais que fait-elle, enfin? Je ne vais pas passer la journée ici, moi ! Zut, alors !

    Loïc

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  • Un graf, sur la friche industrielle de l'usine Garnier, à Redon, Ille-et-Vilaine  

    EPOUVANTE

    Derrière toi
    Dans la nuit
    Champ de ruines
    Derrière toi
    Ta famille
    Ton amie, ta fille
    Chéries
    Mais hallucinées
    Folles perdues
    Vers leur mort tu les a vues
    Courir tout près
    De l'abri qui a explosé
    Ton regard est un océan qui rêve
    D'une mer calme
    D'une mer-liberté
    Mais l'oeil droit a peur
    Epouvante
    L'oeil gauche ton autre moi
    N'existe plus

    Chemise de déporté
    Tu vas survivre
    Les joues déjà creusées
    Aspirent la fumée des rêves
    Désenchantés
    Qui te maintiennent en vie ...
    ça existe encore, la vie ?



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  • Pro personaj kialoj, ne plus estos tradukoj en esperanto cxi-tie. 
    Adiaux, Petro, nia amiko kaj instruisto.
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  • L'"animatrice" des lieux, dans l'atelier des Croqueurs de mots, nous proposait : 

    1. un nom d’oiseau : mésange
    2. un nom de président de la Vème république : Pompidou
    3. une position du kama-sutra : Andromaque au galop, la pieuvre
    4. une injure : salaud
    5. le nom latin d’une plante : Aloysia triphylla, citriodora
    6. l’intitulé en italien d’une recette de pâtes : pâtes à la carbonara
    7. un Etat parmi les cinquante que comptent les Etats-Unis : Louisiane
    8. un titre de roman d’Agatha Christie : l’homme au complet marron
    9. un instrument de musique : trompette
    10.  prénoms démodés : Eulalie et Clitandre

    et avec tout cela vous concoctez un texte de votre choix". 

    Voici ce que cela a donné chez moi ... :



    Douce mésange
    Il avait quitté la Louisiane, attiré par les trompettes de la renommée du paradis dont sa muse, Eulalie, lui avait tant vanté les mérites et les délices.
    Et Georges se métamorphosa. L’homme au complet marron (sa seule tenue ?), sempiternel et indéboulonnable chef de groupe, créateur, dynamique, avait vite déchanté après son installation en Aloysia, dans le petit village sans attrait de Tryphilla.
    Monsieur Pompidou (surnom dont l’avaient affublé ses subordonnés, à cause de son prénom, bien sûr), s’amollissait, se négligeait, s’empâtait de jour en jour, atteint d’une boulimie effrénée. Les pâtes à la carbonara – presque quotidiennes – étaient son antidépresseur, son addiction, savamment entretenue d’ailleurs par sa servante, Clitandre, qui supplanta Eulalie (non par amour, mais par gourmandise). Telle une pieuvre, Clitandre faisait de Georges ce qu’elle voulait, le menait par le bout du nez (ou de la langue), elle était littéralement maîtresse de lui.
    Toute doucereuse, mielleuse, elle accourait, Andromaque au galop, à ses moindres appels, chantonnant ou sifflotant telle une tendre et innocente mésange. Lui, aveuglé par le désir, restait inconscient du jeu de la belle et de ses manœuvres tactiques. Clitandre s’était évidemment fixé pour but de lui soutirer toute sa fortune.
    Le dénouement fut tragique. Etouffé par les regrets (« Ah, la Louisiane … »), par les pâtes, et par les assauts impatients et éreintants de Clitandre, il atteignit un stade avancé d’obésité. Il ne parvenait pas, toutefois, à en désigner un autre responsable que lui-même, et il poussa son dernier soupir en un murmure : « salaud … »

    Loïc
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  •  AUTREFOIS ...

    Ma Bohème 


    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
    Mon paletot aussi devenait idéal;
    J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal;
    Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
    Mon unique culotte avait un large trou.
    Résultat de recherche d'images pour "rimbaud"--- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
    --- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.
    Et je les écoutais, assis au bord des routes,
    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
    Comme des lyres, je tirais les élastiques
    De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!
    Référence. Rimbaud , Poésies.

    Plus récemment
    (de René-Guy Cadou) 



    Résultat de recherche d'images pour "rené guy cadou"Odeur des pluies de mon enfance
    Derniers soleils de la saison !
    A sept ans comme il faisait bon,
    Après d'ennuyeuses vacances,
    Se retrouver dans sa maison !

    La vieille classe de mon père,
    Pleine de guêpes écrasées,
    Sentait l'encre, le bois, la craie
    Et ces merveilleuses poussières
    Amassées par tout un été.

    O temps charmant des brumes douces,
    Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
    Le vent souffle sous le préau,
    Mais je tiens entre paume et pouce
    Une rouge pomme à couteau.


    Et aujourd'hui ... 
    Ouest-France, 2 septembre 2015

    Cliquez sur l'image pour une lecture plus confortable
     Loïc

     

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  • Cette vidéo (clic) du CNRS, relayée par "Humanité et diversité", parvient à nous guérir du préjugé qui voudrait qu'on ne peut être à la fois scientifique en décrivant la biodiversité, et la poésie exaltante qui de dégage de tous ces domaines, maritimes tout particulièrement.
    Des "arguments" puisqu'il en faut, et puisque ça urge, pour réveiller et inciter à participer au sauvetage de notre planète, "eau" à 71% ... 
     Logo_big
     http://www.humanite-biodiversite.fr/
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  • L'Ecume des mots
    à Fouesnant-les-Glénan



    J'ai le plaisir de vous annoncer la naissance de la page Facebook de l'atelier d'écriture in vivo (en chair et en os, si vous préférez !) "l'Ecume des mots", à Fouesnant. J'attends avec impatience sa réouverture et les retrouvailles avec ses membres, le 9 septembre prochain ...

    Le bébé est en pleine forme, comme ses tantes et oncles. 


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  • Photo argentique : Au fond du site de Kerhervy, près de Lorient (Morbihan)
        (Esperanto, sube)

     J'ai été très heureux de participer aux "exercices d'été", sur les thèmes si variés de la mer, qui ont été proposés aux Croqueurs de mots. On dit que tout a une fin : En voici, au travers de cette photo argentique, une conclusion, selon ma vision de la vie : La mort, des bateaux comme les autres, est partie intégrante de la vie. Un aboutissement, ou, pour d'autres, une autre suite, différente.
         Devant ces carcasses : L'étape du repos après une existence chahutée, difficile, ingrate, mais tellement riche. Ces bois démembrés vibrent encore, peuplés des mouvements de vagues et des courants incessants ...
         Même lorsque tout aura pourri, les restes alimenteront les limons, engraisseront les limons, nourriront les planctons. Puis apparaîtront d'autres navires, d'autres hommes.
    Eternel recommencement, la roue de la vie ...

    Esperanto : 
    Arĝento Foto: la pejzagxo Kerhervy, proksime Lorient (Morbihan)
    Mi estis tre feliĉa por partopreni en "somerekzercoj", pri temoj diversaj pri la maro, kiuj estis proponitaj al "Krakmangxitantoj de vortoj". Oni diras, ke ĉio havas finon: tie, tra ĉi foto, konkludo, en mia perspektivo pri lavivo: Morto, de ŝipoj kiel de la aliaj, estas integrita parto de la vivo. Rezulto aŭ, por aliaj, alia sekvajxo, malsama.
    Antaŭ tiuj kadavroj: Paŝo resto post turbula ekzisto, malfacila, sendanka, sed tiel riĉa. Tiuj lignaj diserigita vibras denove logxataj per la movado de ondoj kaj fluoj senĉesaj ...
    Eĉ kiam ĉio putris, la restaĵoj mangxigos la sxlimonojn, dikiĝos la humon, la planktonon nutros. Tiam aperos aliaj ŝipoj, aliaj homoj.
    Eterna movo, la rado de la vivo ...
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  • Je me permets ce matin de vous adresser un conseil en informatique (moi qui suis un béotien danc ce domaine) : attendez avant d'installer Windows 10 !
    Je suis actuellement sur un autre ordinateur, car le lien est au garage, pour un formatage complet, après d'autres soins inefficaces ... Mon ordinateur suivait son petit bonhomme de chemin en suivant son cheval Windows 7 sans problème. Mais j'ai eu la malencontreuse idée d'installer le tout nouveau tout beau W10 : patatras et corngidouille, il a semé une pagaille incroyable partout. Pourtant j'ai suivi scrupuleusement le processus d'installation ... C'est peut-être pour cela ?
    En attendant, je ne peux plus faire grand'chose si ce n'est attendre. L'informaticien (professionnel) en question m'a dit que quand un nouveau truc de ce genre apparaît sur le marché il faut attendre que les premiers utilisateurs en fassent les frais de tous les défauts. Des cobayes, quoi.
    On va me faire revenir à mon bon vieux W7, et ... Je ne touche plus à rien, pour pouvoir vous contacter !
    Euh, j'oubliais ... Windows 10 est gratuit ... Pendant un an ! Je lirai mieux les ´conditions d'uitlisation', berné que je suis, et tout penaud.
    Maintenant, "c'est vous qui voyez" !
    Loïc
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  •    (Esperanto, sube)

     L'art de rue est souvent une expression mal comprise, ou même rejetée, car selon beaucoup de personnes l'art (musique, peinture, théâtre ...) ne peut s'exprimer et se dévoiler que des endroits dédiés, et être pratiqué que par des "spécialistes", auto-proclamés.
    Mais : Redon, une ville de l'extrême-sud de l'Ille-et-Vilaine, à la limite des départements du Morbihan et de la Loire-Atlantique, m'a subjugué par une initiative passionnante ... :
         Une usine, qui fabriquait des machines agricoles, "Garnier", née au 19ème siècle, et fermée en 1974 après de nombreux déboires, a laissé de grands pans de murs, défraîchis et "inutiles", dans ce qu'il est convenu de nommer une "friche industrielle". 

         Ce lieu a été rapidement occupé par des personnes (jeunes, le plus souvent, et ne se connaissant pas) en mal d'expression, besoin vital pour certains qui se trouvaient en errance et en recherche de reconnaissance.
         Peu à peu, les murs, tout en longueur et en hauteur, ont été couverts (avec la tolérance bienveillante de la municipalité), de "tags", éphémères, inspirés - ou non - par des thèmes respectés ou non par les artistes. Il faut bien les nommer ainsi, car ils ne sont surtout pas les auteurs des graffiti aux messages abscons. Une immense fresque a vu le jour, toujours mouvante, et photographiée moultes fois, selon son avancée, ses nouveautés ...
         J'ai savouré un grand plaisir à saisir ces "peintures de l'instant", car certaines d'entre elles me parlaient. Je vais donc, dans une rubrique "arts de la rue", vous proposer mes impressions, qui ne seront pas forcément les intentions des auteurs (qui s'attelaient parfois à un thème imposé ...).


    En introduction :


    Des associations hétéroclites ? humm ... Une oeuvre "naïve" ? humm ... Un reste d'enfance ? oui, peut-être ...
    Mais un proverbe italien dit : "Traduttore, traditore (traducteur, traître, ou traduire c'est trahir)". Et disséquer est souvent déflorer ... Je pense surtout à l'exemple de la poésie.
    Ainsi en est-il, à mon sens, de beaucoup d'oeuvres artistiques : J'y cherche l'émotion, le choc, la sérénité, ou la révolte qu'elles m'inspirent, bien plus que les explications alambiquées, savantes, et même pédantes, qu'il faut subir. "C'est beau" ? oui, pour toi, pas pour moi ! N'en cherchons surtout pas le pourquoi .
    Je vous présenterai donc les oeuvres que j'ai - tout à fait arbitrairement - retenues, 
    et vous en proposerai mes interprétations ... A bientôt !

     ESPERANTO : 

    Strato arto estas esprimo ofte miskomprenita, aŭ eĉ malakceptita, ĉar laŭ multaj personoj la arto (muziko, pentraĵo, teatro ...) ne povas esti esprimita kaj rivelita en dediĉita lokoj kaj praktikita per "specialistoj", memproklamitaj.
    Sed Redon, urbeto en la suda fino de Ille-et-Vilaine, apud la departementoj Morbihan kaj Loire-Atlantique, allogis min per ekscita iniciato ...:
         Fabrikon, kiu fabrikis terkulturajn maŝinarojn, "Garnier", naskiĝis en la 19-a jarcento kaj fermis en 1974 post multnombraj malsukcesoj, lasis grandajn sekciojn de muroj, tristajn kaj "nenecesajn", en ĝi jesis nomumita "Industria senkulturejo". 

         Tiu loko estis rapide okupita de personoj (junaj, plej ofte) serĉante esprimon, esencan bezonon de iuj kiuj estis serĉante finon de vagado kaj rekono.
         Laŭgrade, muroj, ĉiuj en longo kaj alteco, estis kovritaj (per la bonvola toleremo de la komunumo), de "etikedoj", efemeraj, inspiritaj - aŭ ne - de temoj aŭ ne respektitaj de la artistoj. Ni devas voki, ĉar ili certe ne la krimintoj de graffiti en obskura mesaĝojn. Grandega fresko naskiĝis, ĉiam movanta, kaj ofte fotita, laŭ lia progreso, lia nova ...
         Mi ĝuis grandan plezuron kapti tiujn "pentrartoj de la momento" ĉar kelkaj el ili mem al mi parolis. Mi, en nova sekcio "urba arto", proponas al vi miajn impresojn, kiuj ne nepre estos la aŭtoroj intencoj.


    En la enkonduko:


    Malsimilajn asocioj? Humm ... Verko "naiva"? Humm ... restajxo de infanaĝo? jes, eble ...
    Sed itala proverbo diras: "Traduttore, traditore (Tradukisto, perfidulo, aŭ traduki estas perfidi)." Kaj dissekci ofte senflorigi ... Mi pensas precipe pri la ekzemplo de poezio.
    Tiel estas, miaopinie, multaj artaj verkoj: Mi serĉas emocion, ŝokon, serenecon, aŭ rompu kun ili inspiras min, multe pli ol la malsimpla, dokta kaj eĉ pedanta, ĝi devas suferi. "Tiu estas bela"? jes, por vi, ne por mi! Ne rigardu precipe kial.
    Do mi prezentos al vi la verkoj kiujn mi havas - tute arbitre - elektita
    kaj vi povos legi miajn glosojn ... baldaŭ!
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  •  ESPERANTO (français, dessous / france, sube) :
    Tie-mateno, mi proponas al vi mal
    grandan esploron, kiu povas koncerni la esperantistojn KAJ la ne-esperantistojn.
    Vi povis rimarki, ke ekde kelkaj tagoj mi al vi proponas traduktojn de miaj tektoj, por montri al kelkaj esperantistoj, kiuj povus esti interesaj (kiam il ne tute konas la francan lingvon !), kaj tie montri la aferojn, kiuj ili povus disdividi, kiam oni lernis esperanton ...
    Do, vi multe helpus min, se vi informus min cxu utilas konigi esperanton, kio nun multe utiliza estas sur Internet.
    Bonvolu skribi al mi, per komentoj, multe dankon al vi ! Gxis !
    LOIC / LOIKO

    Bonjour,
    Ce matin je vous propose une petite enquête, qui s'adresse d'ailleurs autant aux espérantistes qu'aux non-espérantistes.
    Vous avez pu remarquer que depuis jours je propose la traduction de certains de mes textes, pour montrer aux espérantistes des traductions qui peuvent les intéresser (quand ils ne sont pas du tout francophones !), et montrer aux espérantistes les "choses" que l'on peut aborder quand on a étudié un peu cette langue internationale ...
    Vous m'aideriez en m'informant à propos de l'intérêt que vous portez à cette initiative : Est-ce intéressant (l'intérêt pour moi est de faire connaître aux espérantistes -surtout débutants- un des intérêts de la langue, qui a la chance de se répandre grâce à Internet). De mon côté, je fais connaître ce "dulingva" blog aux groupes, multiples associations espérantistes, dont certaines m'ont déjà m'informé de leur intérêt ...
    Merci de m'adresser vos avis en commentaires, et à bientôt!

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  • Alexandre Séon

          Ce jour, rien ne sera droit, ni mes idées, ni ma voix, ni les voies que je dois emprunter pour émouvoir. Ce bois de bouleaux, si familier, résonne habituellement de chants lyriques, ma passion, dont j’ai fait ma profession.
         Mais le lieu a revêtu soudain une chape sinistre, déshumanisée, mortifère. Encore cette fois, nous nous étions fixé rendez-vous en cet espace d’imagination, de méditation, et d’inspiration. Notre amour en était le moteur, il était la raison d’être de nos efforts, et notre récompense. J’avais choisi ses fleurs préférées, les plus tendres, les plus romantiques.

         De son piano n’émanent que des rêveries, des charmes indicibles. Elle ne s’accorde des exceptions que lorsqu’elle m’accompagne, lorsque la partition l’exige …

         Les bouleaux sont les seuls témoins de mon accablement, de ma détresse. Pourquoi, cette absence dans notre paradis secret ? A-t-elle renoncé, minée de moqueries, d’humiliations, d’indignations à peine voilées ? A-t-elle cédé, accablée, sous le poids sans merci des pressions, des préjugés, des intolérances ?

         Je chanterai seule, ce soir.

    LOIC 

    Alexandre Séon, ICI/CXI-TIE

    Esperanto :


    Betuloj (muzeo de Belartoj en Quimper, "ideala beleco", elego kun la ateliero 'Sxaumo de voroj')

    Ĝis nun, nenio estos prava, aŭ miaj ideoj aŭ mia voĉo aŭ la vojoj ke mi devas prunti movi. Tiu arbaro tiel familiara, kutime resonas lirikaj kantoj, mia pasio, kies mi faris mian profesion.
         Sed la loko subite surmetis sinistran hxormantelon, deshumanizadan, mortigan. Denove ni starigis tiun spacon de imago, meditado kaj inspiro. Nia amo estis la motoro, ĝi estis la celo de niaj klopodoj, kaj nia rekompenco. Mi elektis sian ŝatatajn florojn, la plej malfortaj, la plej romantikaj.

         Lia sola piano emanas el sonĝoj, netakseblaj ĉarmoj. Ŝi konsentas ke kiam escepton kun mi, kiam postulataj per la partituro ...

         La betuloj estas la solaj atestantoj de mia premegeco, mia mizero. Kial, tiu manko en nia sekreto paradizo? Ĉu rezigneblaj, subfosis mokado, humiligo, kolero kaj vualitaj? Ĉu estas superŝutita sub premo, antaŭjuĝo, netoleremo?

         Mi nura kantos, nokte.
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  •                          Brumes voluptueuses de nos

     Amours-tempêtes,

     Témoins voilés de tes sourires irisés…

     Exaltation du goéland survolant le quai,

     Amer guidant la proue,

     Usurpation naturelle de la mer en floraison ...


    Loïc, mai 2002

    Esperanto : Tiu texto ne tradukebla estas, cxar estas akrostiko :
    Cxia lineo komecigxas per la unua letero de la vorto "bateau" (boato).
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  • Combien, combien encore…

    Bien placé, aux premières loges, en Finistère,
    Aux bonnes places, pour assister
    Aux désastres, aux naufrages
    Des pêcheurs, des marins de la Royale, des matelots du commerce.
    Type du bateau, cargaison… ?
    Tout le monde ne s’en fout pas, non !
    Pas l’armateur, qui n’était pas présent.
    Ni le capitaine, qui a fui son navire,
    Ni la famille du naufragé, non.
     
    SNSM
    Société Nationale des Sauveteurs en Mer
    HSB
    Hospitaliers Sauveteurs Bretons, c’était mieux.
    La SNSM sauve d’abord l’homme,
    Puis l’embarcation, car elle sera dangereuse pour la navigation.
    « La mer n’est pas méchante »,
    A dit Jacqueline Tabarly,
    en guise de consolation.
    On a répandu ses cendres en mer,
    Mais pas celui de milliers d’autres.
    Tentent de faire le deuil du péri en mer.
    Mais là aussi les décors des bars
    sont faits des étagères des cabines ;
    Injure à la mémoire ?
    Pas dans la culture maritime.
    Décombres macabres
    Des corps engloutis
     Retrouvés défigurés,
    Vandalisés, violés,
    Roches, crabes…
    Décompte de celui des naufrages
    Qui aura fait le plus de victimes.
    Comme pour les accidents,
    Les attentats, les génocides,
    « Celui qui en a le plus est le plus important »,
    Cela devient un jeu, les pauvres autres sont oubliés.
    Décompte… Et ce bar d’Ouessant où s’affiche la carte
    des « naufrages autour de l’île »…
    J’en ai vu si peu, mais honte,
    à vomir, on ne s’en remettra jamais.
    Pleure, plains-toi, révolte-toi,
    Manifestations, ce n’était pas écrit, ce n’est pas le destin !
    Enfin, la création du rail d’Ouessant.
    J’en ai vu si peu !
    Olympic Bravery,
    Amoco-Cadiz,
    Erika ...
    à Portsall, la plaque commémorative du naufrage de l'Amoco Cadiz

    Ancre de l'Amoco Cadiz




    J’ai vu Éric, qui entrait au port
    de Bénodet, trois jours avant de
    « faire son trou dans l’eau ».
    Oceano Nox … (voir ici
    « combien de marins, combien de capitaines… »
    – Combien, combien de…
    Est-ce donc si important, « combien » ?

    ESPERANTO : 


    Por "Krokizantoj de vortoj" Kiom, kiom pli?

    Kiom, kiom pli ...

    Bone metitaj, unua mano, en Finistère,
    Gxustaloke, ĉeesti
    Katastrofoj, vrakoj
    Fiŝistoj, maristoj de la Reĝa, komercmaristoj .
    Tipo de ŝipo, kargo ...?
    Ĉiu ne fajfas, ne!
    Ne la mastro, kiu ne ĉeestis.
    Nek la kapitano, kiu fuĝis sian ŝipon,
    Nek la familion de la dronita, ne.
     
    SNSM
    Nacia Socio de Salvamento ĉe Maro
    HSB
    Savantoj hospitalaj Britonaj, ĝi estis pli bona.
    SNSM unua ŝparas viro,
    Tiam la boato, ĉar ĝi estos danĝera por la navigacio.
    "La maro ne estas malbona"
    Diris Jacqueline Tabarly,
    kiel konsolo.
    Lia cindro estis disvastigitaj sur maro,
    Sed ne miloj.
    Ĉe Ouessant, la krucoj de Proella
    Provante ekfunebros la pereintaj sur maro.
    Sed denove la aroj de stangoj
    bretoj estas faritaj el la kabanoj;
    Insulto al la memoro?
    Ne en mara kulturo.
    Skombroj macabra
    Korpoj glutita
     Trovita malbeligita,
    Vandaligitaj, perfortitaj,
    Rokoj, kraboj ...
    Unu kalkulo de vrakoj
    Kiu faris la plej viktimoj.
    Kiel por akcidentoj,
    La atakoj, genocidoj,
    "Kiu ajn havas la plej estas la plej grava"
    Ĝi fariĝas ludo, la alia malriĉa forgesiĝas.
    Grafo ... Kaj tiu trinkejo Ouessant kie la karto montras
    la "vrakoj ĉirkaŭ la insulo ..."
    Mi vidis tiom malmulte, sed honto,
    vómitos, ĝi neniam rekuperis.
    Vi kriu, plendu,ribelu
    Eventoj, ne estis priskribitaj, ne estas destino!
    Fine, la kreo de Ouessant relo.
    Mi vidis tiom malmulte!
    Olympic Bravery,
    Amoco Cadiz,
    Erika ...
    Portsall, la memorigo plako de la sinko de la Amoco Cadiz

    Ankro de la Amoco Cadiz













    Mi vidis Eric alvenanta al haveno
    Bénodet, tri tagoj antaŭ
    "Fari truon en la akvo."
    Oceano Nox ... ( vidu ĉi tie
    "Kiom da maristoj, kiom da sxipestroj ..."
    - Kiel, kiel ...
    Ĉu tiel grava, "kiom"?
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