• Nous prendrons le temps.

    Dans ma langue
    le temps passe,
    le temps est beau ou mauvais;
    le beau passe, le mauvais prend son temps.
    Nous prendrons le temps de vivre
    sous les soleils brûlants,
    sous les averses vivifiantes,
    d'être libres mon amour;
    libres de prendre nos temps
    et de prendre le temps qui est
    comme il hait ceux qui
    sans projet et sans certitude
    vont tels la cruche à l'eau
    et à la fin se brisent;
    nous pourrons rêver notre vie
    rêver du temps des fleurs
    des fleurs au fusil
    fusil du Temps
    qui nous achève.

    Loïc, sur l'atelier Miletune
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  • Le sujet de Miletune, ICI 

    Productivité ...

    Arrête, coco. J'en suis à mon deuxième paquet de cigarettes, et au vingtième café… Je me gave de chocolat depuis ce matin, mais rien à faire, rien ne vient…
    Pourtant pas la mer à boire ! Tu as fait bien plus, rappelle-toi ta saga des Rouillard-Makon…
    Un polar… Il veut vendre, le boss : vendre, vendre… Des polars.
    Ne néglige pas le polar, tu ne le connais pas ! Tu n'en as jamais écrit.
    Ni lu ! De la littérature de hall de gare !
    Tu vois bien que tu ne les connais pas ! Alors, avant de les défoncer, apprends à les apprécier : dans ce genre-là aussi il y a le meilleur comme le pire.
    - Oh, tu sais, Coco, j'en ai vraiment assez, je n'arrive pas à suivre, c'est nul de chez nul.
    L'écrivain, tout à coup, se recule, ouvre son tiroir, balaie son bureau et même son ordinateur qui éclate en étant projeté à terre.
    Il s'est retourné et sans viser a tiré à bout portant sur coco.
    Celui-ci expire en murmurant :

    Tu vois bien ... que tu le tiens ..., le début de ... ton polar… Rhâââ ... »
    Loïc

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  • Mascotte, mazette !

    - Bon, les gars, il va falloir se préparer : Aujourd'hui à nous la vedette, nous allons passer sur la plupart des chaînes TV européennes ! »
    - Oh ! mais c'est vrai ! Et j'ai oublié de me shampouiner ce matin. Pas le temps maintenant, ça demande une heure trente, à cause de cette foutue apesanteur …
    Tu pourras tout de même te raser, pour être présentable à ta petite famille !
    Ça y est, compte à rebours, nous sommes en direct ! Pas de déception, d'accord, les gars : Nous savons que la priorité est donnée aux images extérieures, et non pas à nos frimousses !
    Et une multitude de vidéos, plus stupéfiantes les unes que les autres, défilent dans tous les foyers des pays européens : Nos astronautes sont les héros du jour, ce jour tant rêvé et préparé avec tant de minutie.
    Les images des appareils externes alternent avec les spectacles magiques, époustouflants, de l'Espace. Tout cela, bien sûr, soutenu par les commentaires avisés des astronautes et les explications des savants restés sur le plancher des vaches.
    Thomas, le chef de bord, ne tarit pas de précisions techniques, entrecoupé par instants de réflexions personnelles du type « Nous sommes ici comme dans un bateau… D'ailleurs, on dit bien un vaisseau spatial ... ».
    Éric, le caméraman du moment, propose de passer à des prises de vues de ses compagnons de voyage.
    Un panoramique, d'abord, puis un retour sur les visages de ses compagnons, visages si chers à leur famille, même si on les devine à peine.
    Zoom arrière. Le champ s'élargit, et vient cueillir les astronautes en plan américain, de la tête au bas du tronc. Soudain, Éric pose sa caméra :
    « Mais tu es fou, Thomas ! Ce truc, là, c'est quoi ?
    Le chef de bord bafouille, balbutie, bégaie comme un enfant pris le doigt dans le pot de confiture : « C'est… J'avais peur… Je ne savais plus comment faire passer ma trouille … Alors j'ai pensé à quand j'étais petit ... ». Dans la semi obscurité, il montre, mains tremblantes, une petite peluche, un petit lapin tout jaune car habillé d'un ciré Cotten de marin.
    Tous les copains éclatent alors de rire :
    « Bien joué, la mascotte, Thomas ! Mais… Tu le sais bien, pourtant : Pas de ça, à bord. *
    On ne prononce même pas le nom, sur un bateau, de « celui aux grandes oreilles »…
    Loïc. 
    Ceci est ma participation à la proposition de la Communauté Miletune.
    * : Le lapin est un animal maudit dans la marine et il est interdit de prononcer ce mot sur un bateau. Cette superstition vient de l'époque où les marins emportaient à bord des animaux vivants — dont des lapins — pour les manger pendant les longues traversées. Les lapins s'échappaient parfois et rongeaient les cordages ou la coque, provoquant des catastrophes à bord. En effet, autrefois, les cargaisons des bateaux étaient arrimées avec des cordes en chanvre. Des lapins échappés de leur cage pouvaient donc les ronger, provoquant le naufrage du bateau lorsque les caisses cognaient les parois dans les cales. De plus, sur les navires en bois, le calfatage des planches se faisait avec de l'étoupe de chanvre, que là aussi l'animal pouvait ronger, amenant des voies d'eau fatales.
      Le Parisien
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