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Le vieux pommier (écrit sur une page, arrachée, où était un poème)

Au détour d'un immeuble gris du bas de la ville s’élevait discrètement un vieux pommier qui en avait subi des guerres,
 Un de ces héros inconnus qui en ont sauvé des vies mais ne l'ont jamais dit.
Tendant un bras méchamment tordu vers le haut de la place, il nous désignait le kiosque à musique où vivaient les oeuvres de Wagner souvent jouées pour les soldats gris.
 D'aucuns vont dire que c'était uniquement pour les Allemands "calmés et  pas si mauvais"
 J'avais peur des Frisés comme disait mon père. L'arbre pourtant me rassurait, il tapait la mesure du pied quand  la musique jaillissait,
Chaque jeudi matin sur la place du château. 
Je venais d'entrer en sixième et, fièrement, avec les enfants des gradés de la Marine, 
Nous faisions des courses de patins à roulettes, profitant de la forte pente vers la forteresse. 
Pour ma part j'ai quitté ma ville qui j'en suis sûr m’aime encore.
 Je reviens souvent saluer mon vieux pommier, qui chaque fois m'adresse un  clin d'œil, 
M’asseoir sous le petit abri qu'il m'offre et où je me blottis. 
C’est son petit cadeau secret, ma récompense. 
Et le cœur de ma ville joue alors pour moi tout seul une symphonie, toujours la même, magnifique. J’enlace alors le tronc de mon arbre le pommier et l’embrasse : Cette musique n’a jamais été écrite ni jouée, elle n’existe que pour nous deux.

 

 

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