• RESPECT

     Elie Wiesel en mai 2010.

    “Un être humain est libre, non quand l'autre ne l'est pas, 
    mais quand l'autre l'est aussi.” Élie Wiesel


     
    Rescapé de la Shoah, il a souvent dénoncé la responsabilité des dirigeants qui « savaient » le sort des juifs déportés, notamment Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill. En 1979, le président américain Jimmy Carter lui avait montré les photos prises, fin 1942, par des avions militaires américains survolant Auschwitz.
    Au cours de sa vie, il s’est engagé pour de multiples causes car il avait « fait un vœu » après la guerre :
    « Que toujours, partout où un être humain serait persécuté, je ne demeurerai pas silencieux. »

    Souvenirs de déportation

    Né le 30 septembre 1928 à Sighet, en Roumanie (alors Transylvanie), Elie Wiesel est déporté à 15 ans à Auschwitz-Birkenau, en Pologne occupée par les nazis. Sa mère et sa plus jeune sœur sont assassinées dans ce camp. Son père meurt devant lui à Buchenwald (Allemagne) où ils ont ensuite été transférés.
    A sa sortie en 1945, il est recueilli en France par l’œuvre juive de secours aux enfants (OSE) et y vit jusqu’en 1956. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient journaliste et écrivain. Le romancier François Mauriac préface son premier roman La nuit (1958), basé sur ses souvenirs de déportation. Cet ouvrage sera suivi d’une quinzaine d’autres (en français, en anglais, en hébreu et en yiddish), de trois pièces de théâtre et de nombreux essais.

    Refus de présider Israël

    Citoyen américain depuis 1963, Elie Wiesel a longtemps occupé la chaire en Sciences humaines de l’Université de Boston et partagé sa vie entre les Etats-Unis, la France et Israël. En 2006, Elie Wiesel a refusé la présidence de l’Etat hébreu arguant qu’il n’était « qu’un écrivain ».
    En France, Elie Wiesel a été décoré en 1984 de la Légion d’honneur, avant d’être fait Grand officier en 1990, puis Grand-croix en 2001. Il a également reçu la médaille d’or du Congrès américain pour son travail à la tête de l’Holocaust Memorial Council des Etats-Unis. Il est par ailleurs chevalier commandeur honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique.

    in "Le Monde", 3 juillet 2016
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  • Commentaires

    1
    Lundi 4 Juillet 2016 à 07:51
    le pauvre qui a vu mourir son père etc- quel courage !
    je comprends sa détermination , des honneurs mérités qui n’effacent pas la souffrance-
    un bel hommage- merci-
    2
    Lundi 4 Juillet 2016 à 09:32
    Deux grands hommes sont morts le même jour. Lui et michel rocard. Ils sont dignes tous 2 de notre respect et admiration. Belle semaine
    3
    Lundi 4 Juillet 2016 à 09:52
    On en perd en ce moment des grands hommes.
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    4
    Mardi 5 Juillet 2016 à 14:09
    Bonjour,
    Oui, forcément une perte. Pas seulement pour la mémoire de la Shoah, mais l'humanité, tout simplement.
    Les grands hommes s'en vont, j'espère que d'autres, en devenir, sauront leur succéder dignement.
    Merci pour cet hommage.
    Bonne journée.
    FP
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