•  

    Ma madeleine à la crème.

     

    Nous passons, lors d'une promenade familiale, devant "chez Touz", nous reniflons la bonne odeur du chocolat. Chez Touz, c'est la grande fabrique de petits gâteaux et de pâtisseries de toutes sortes. Mon frère, âgé de sept ans de moins que moi, est installé dans son landau. Pour Noël, nos parents nous offrent de nous asseoir pour déguster un chocolat, et j'admire la vitrine décorée d'un magnifique circuit de train électrique. Plus loin, près des attirantes œuvres de diverses reproductions « en chocolat » (c'est magique!), un pivert plonge le bec dans un verre à long cou, puis remonte, tout seul, sans moteur. Pour l'éternité. À l'entrée, un Père Noël propose la photo traditionnelle en sa compagnie…

    On cuit du chocolat, aujourd'hui. Et j'ai réussi à trouver et recopier, dans un almanach Vermot, la recette de la crème au chocolat. J'ai simplifié à ma façon, pour avoir moins de vaisselle à faire, et la voici :

    Je chauffe un litre de lait dans lequel je verse trois ou quatre grandes cuillerées de chocolat Poulain (publicité gratuite). Je délaye dans un bol une belle cuillerée de Maïzena dans du lait, et, quand le chocolat bout dans la casserole, j'y verse cette poudre magique, qui cuit en quelques secondes. Je verse la crème dans des ramequins, c'est fini ! Je place à refroidir, mais le meilleur est lorsque je gratte le fond de la casserole : ce chocolat brûlant est un délice…

    Actuellement, je fabrique encore de temps en temps cette mixture, que je déguste devant la télé, et tout me revient : papa, dans sa lourde "canadienne", le landau aux toutes petites roues, le Père Noël, les dames chics qui font emballer de succulents gâteaux, et surtout l'extrême plaisir de se trouver là, en famille, uniques et isolés dans la foule des passants de la rue Jean-Jaurès. C'est sans nul doute ce plaisir que je retrouve lorsque je déclare goulûment : « Je vais faire ma crème ! »

     

    Loïc, mai 2005 (et toujours aussi lichou)

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  • Je rêve un peu, ces derniers jours, devant le triste spectacle du Monde ... et je me retrouve en 1971, à 19 ans, plein d'enthousiasme et de jus, plein d'espoir à un moment où certains pensaient que "ça ne pourrait pas être pire", et où d'autres s'efforçaient de croire aux possibilités de changer le Monde et surtout les hommes ...

    Mai 68 (en serais-je un "ancien combattant"), puis les Hippies, puis, et puis ... et puis la vie professionnelle, et puis la retraite, et puis "place aux jeunes".

    Un vieux râleur ? je préfèrerais "un jeune rêveur". Rêveur n'est pas encore une insulte.

    Merci, Almanito, pour ce bon coup de main technique pour publier cette musique, "Imagine, en français" :

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  • Exercice de style : Ravi, émerveillé.

     

    Oh, regarde, mon garçon, regarde ! Non, pas à la boulangerie, pas les croissants, non. Regarde cette petite dame, toute mignonne, toute souriante. Regarde donc ces jolies moufles aux couleurs de Noël, ces teintes bariolées qui se marient avec son teint si frais ainsi, si enjoué ! C'est si croquant, j'en suis émue à pleurer, bouleversée.

    Mais regarde donc, petit, regarde : on dirait la femme (ou la maman ?) du Père Noël ! Mais elle ne va pas s'arrêter pour la photo, non. Elle, c'est une vraie. Et puis, elle connaît les belles manières : Elle a attaché son chien, bien plus grand qu'elle, ma foi, à un poteau sur le trottoir, avant de pénétrer dans la boulangerie (un lévrier afghan ?) … Elle connaît bien toutes les règles de la bonne société.

    Comment ça, et moi ? Bien sûr, je respecte aussi les bonnes manières. D'ailleurs je vais aussi acheter quelque chose, en n'oubliant pas de faire, avant de sortir, des petits bisous charmants et charmeurs à la petite vendeuse.

    Quel bonheur !

    Oui, mais … Attention au chien !

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  • Exercice de style : Hésitations.

    Une dame, étrangement drapée dans un grand manteau blanc (ou rouge ? je ne sais plus), tournait et se retournait dans tous les sens, pensant qu'il était temps qu'elle arrête de faire la poule saoûle et qu'elle se décide (ou non) : des pains au chocolat, demain matin, au tidej ? Ou pas ?. Elle se dirigea d'abord, en trois ou quinze pas précipités, ou lents, - c'est selon, et tout à fait subjectif, on est sportif ou pas - vers une devanture de boulangerie, sur laquelle son chien (mais n'était-ce pas plutôt un chat?)  laissa un souvenir liquide et jaune.
    Mais elle n'y entra pas : son chien ne voulait pas, et tirait tellement qu'elle finit par le suivre, jusqu'au commissariat de police. Ou un hôpital, je ne sais plus. En tout cas il y avait beaucoup de gens masqués, avec des gants, et ça criait de tous côtés. Donc, impossible de savoir. Ah si, elle a vu « Urgences ». Mais non, pas plus avancée…
    La tête commençait à lui tourner. Une brouette - ou un lit à roulettes ? -  la dépassa en trombe, et elle reprit connaissance dans le bloc opératoire, à l'ambiance très joyeuse aujourd'hui, grâce aux airs de biniou et les danses bretonnes et les chants entonnés par… Étaient-ce des policiers, ou des infirmières, ou des médecins, ou des malades qui n'en pouvaient plus d'attendre, ou des malades déjà soignés mais ne trouvant pas la sortie…?
    Elle pensa : « Mais au fait … où est donc passé mon chien, dans l'histoire ? Il faut absolument que je le retrouve… Oh, et puis non ! »

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  • Un « exercice de style », un vrai de vrai, de Raymond Queneau dans son intégralité (99 textes, avec 99 thèmes) :

    http://www.oasisfle.com/ebook_oasisfle/exercices%20de%20style%-%20queneau_raymond.pdf

    Bonne lecture ! 

    J'ai commis ceci :

    "Enjoleuse"

    (Sur un quai de gare, une jeune femme rencontre

    un homme qui lui jette un regard,

    puis elle entre dans la boulangerie ...)

    Sur un quai de gare

    Gare, gare, gare au train

    Prends garde à toi

    Une jeune femme

    J’te l’avais bien dit

    Toutes sont des pièges

    Gare aux appâts

    Elle rencontre un homme

    Elle l’a cherché

    Il l’a cherchée

    C’est le destin

    Ils le voulaient bien

    Elle lui jette un regard

    Enflammé le fond des yeux

    Piégé le p’tit chéri

    Elle entre dans la boulangerie

    Et commande une couronne

    C’est ce soir qu’elle se marie

    train_004

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  • Les exercices de style, de Raymond Queneau

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exercices_de_style

    ou l'art et le jeu d'écrire 99 textes, de 99 façons différentes,

    avec pour point de départ la phrase suivante :

     

    « Une dame entre dans une boulangerie avec un chien. »

     

    Descriptif.

    Une belle dame, coquette, de la grande ville du bord de mer, pénètre avec précaution, puis en éclatant de rire, dans une boulangerie toute blanche, toute petite, et presque invisible, au fond de la rue. Il s'en exhale un délicieux parfum de pains au chocolat. Elle tire tout à coup, furieusement, sur la jolie laisse rouge de son chien saucissonné, qui freine des pattes avant, car il n'aime pas ça, le chocolat. Et puis c'est très mauvais pour les chiens, voyons.

     

    Précis.

    La jolie – quoique défraîchie – vendeuse des Dames de France, à Paris XVème – mais si, vous savez bien, en haut à droite de la station de métro Général Boulanger – s'arrange avec soin et méticulosité avant d'entrer dans une échoppe ravissante, à la devanture qui scintille de dorures, de décorations vertes et rouges de Noël.

    Avant d'ouvrir la porte trop lourde (8 kg, c'est bien trop lourd pour elle, son mètre cinquante huit, et ses quarante sept kg …) trop lourde, disais-je, de cette boulangerie, elle jette un regard curieux sur le mur d'en face : Près de la station des Vélibs entassés en vrac sur le trottoir s'étale fièrement, en grandes lettres blanc sale qui dégoulinent, l'injonction : «  Défense d'afficher, loi du 14 juillet 1881 ».

    Elle sursaute : « C'est la date de naissance de ma grand-mère ! » Il faut dire que c'est Léone, sa grand-mère paternelle, elle n'a pas connu l'autre, dont le mari est mort à Verdun. 

    Elle se tient droite dans la boutique ; le choix va s'avérer difficile, entre tous ces merveilleux gâteaux multicolores, éclairs, choux, Paris-Brest … Vous ne voulez pas que je vous raconte l'histoire du gâteau Paris-Brest ?

    Son chien est resté dehors, attaché à un réverbère noir verni, pas encore allumé car la ville fait des économies depuis 26 jours et demi. Il n'a pas le droit d'entrer ; son air renfrogné et ses babines qui vibrent en sont la preuve.

    Elle ajuste tranquillement ses bésicles à monture or, relève la tête et sa chevelure bouclée comme celle d'une petite fille, et commande à voix basse deux pains au chocolat à la petite jeune fille dont je vous parlerai car il est déjà 17h42min34s et elle vaut le coup qu'on s'y attarde, ne serait-ce que 18 minutes et douze secondes.

     

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  • "Décrire un objet sans le nommer", une consigne d'atelier.

     

    Que serais-je sans toi, compagnon si fidèle ! Tu es comme l’eau, dont on ne réalise l’importance que lorsqu’elle est absente. Tu m’éveilles chaque jour, m’ouvrant les yeux à la vie, aux petites broutilles comme aux grands drames.

     

    Tu es vivant, né du noble bois qui est ton essence. Vivant de la voix des personnages qui t’animent, des icônes où je retrouve mon entourage familier. Tu es éphémère et permanent tout à la fois.

     

    Ton esprit, ta ligne de pensée sont omniprésents et reconnus. Les auteurs et les responsables de ton existence sont présents sur la place publique, appréciés, et l’intérêt de ton existence réside dans les affrontements que suscitent leurs actions.

     

    Tu es furtif, et vite rejeté, obsolète, et tu termineras ta vie dans une poubelle ou un barbecue. Tu es symbole de liberté, de tolérance, d’humanisme, et tu luttes, par ta seule présence, contre tous les autoritarismes et les autodafés.

     

    De l’horaire des marées à la critique littéraire en passant par les mots croisés, la vie associative et les débats politiques, tu es source de vie sociale, de créations d’emplois, de relations humaines.

     

    Cinq heures trente, tous les matins, même le dimanche : Le cyclomoteur ralentit, "le Télégramme" tombe dans ma boîte aux lettres. Le café peut fumer, la journée peut commencer !

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  • ... et une bouteille de rhum !

    Et yop, là-haut ...

     

    Joyeuse pagaille ?

    pas encore, mais demain ils seront tous arrivés.

    Ils l'attendaient, ce jour, depuis des années;

    Ils ont restauré, se sont investis, à fond,

    Ont payé de leurs corps, parfois.

    Beaucoup de nations sont représentées,

    mais un drapeau "qui n'existe pas" est à l'honneur :

    Et yop, là-haut ...

     

    Celui des nations celtes.

    Musiques, chants, danses, "boeufs" vont se mêler 

    Dans ce Festival du Chant de Marins

    A Paimpol, terre des "Islandais" ...

     

    Mon reportage (en 2009), à suivre.

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  •  

    On peut accéder à mon arbre généalogique grâce à ce lien :

    http://mes-arbres.net/genealogie/loic-roussain 
    J'ai commencé ce "travail" il y a longtemps.
    Il a été continué par mon frère, aujourd'hui disparu,
    et ensuite par ma fille.
    L'arbre connaît régulièrement des mises à jour :
    l'établissement d'une généalogie n'est jamais terminé,
    bien sûr.
    Je m'attache à présent à mieux "faire vivre" toutes ces personnes
    pour qu'elles soient bien plus que des dates de naissances et de décès ... :
    moments importants, anecdotes, curiosités ...

     

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  • Encrage

    Encrage, Philippe Migné.

    Philippe est déboussolé, égaré dans son monde, perdu dans des rêves qui furent les siens.
    Il a tant imaginé et tant fantasmé, exprimé en photos, tableaux, textes ! … La mer  et les bateaux ont toujours été blottis au cœur de son œuvre. A présent il sent que son inspiration lui échappe, il devient un autre. Il panique.
    Ces
    dernières semaines « il a perdu beaucoup » comme on dit chez lui, dans le Finistère. Il s'est senti diminuer de jour en jour. Il parlait encore de temps en temps, puis plus rien. Seule une petite flamme vacillait au fond son l'œil. Mais sa main courait sur la toile, comme indépendante, libérée…
    I
    l a atteint son but, dont il n'avait pas conscience : sa vision personnelle de la liberté, de sa liberté : un vol, un survol ; il glisse, il plane…
    Maintenant il peut s'en aller, il a enfin levé l'ancre.

    Loïc

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  •  

     

    Ecoutez-moi ça, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre … :

    « Mais comment je fais pour tenir, comment je fais pour tenir… ?

    - Et comment fais-tu pour ne pas te tenir ta langue, moussaillon ? Essaie un peu de te redresser quand tes pieds remontent, et tu comprendras vite, les quatre fers en l'air ! L'habitude, mon gars, l'habitude ! Quand on a passé plus de temps sur les vagues que sur le plancher des vaches, on fait corps, qu'on le veuille ou non, avec le bateau… Et on est bien content, finalement, que ça se passe comme ça, car c'est un peu comme la vie : Un coup en avant, un coup en arrière, un bon coup de collier et tu remontes, pas le choix. Un coup à droite, un coup à gauche, apprendre à obéir aux vents ; un bon capitaine est un marin qui sait prévoir les tempêtes, et qui saura affronter celles de la vie. Sinon, c'est ton trou dans l'eau ...

    Pas de bastingage ici, petit, regarde : les mains dans les poches ! »

    Loïc

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  • Dehors, l'orage grondait et je n'imaginais pas encore que la porte s'ouvrirait si violemment...

    Il pleuvait sans cesse, cette nuit-là. En ces temps reculés, le bitume n’avait pas envahi la ville, et les roues ferrées de la carriole du docteur avaient résonné sur le pavé, jusqu’en haut du beffroi, dont les cloches sonnaient à toute volée…

    L’eau dévalait, sans obstacle, en trombes ininterrompues, lessivant les immondices déversés par les fenêtres depuis tant de jours. Une eau purificatrice, rénovatrice, libératrice, qui annonçait un jour nouveau, un évangile…

    Des femmes accouraient des maisons voisines, couvertes de leurs chaperons, ralentissaient devant l’échoppe qui exhalait des relents de poisson, puis pénétraient, voûtées, dans la solide demeure. Elles en ressortaient, et restaient quelques instants, échangeant à voix basse des commentaires…

    Au dernier étage, où les fenêtres des maisons se rejoignaient presque, sur une couche grossière, sous le toit qui crépitait sous la pluie, des femmes se pressaient encore, portant à deux ou trois les énormes baquets de la poissonnerie, emplis d’eau chaude… Le docteur, mystérieusement, s’affairait…

    La pluie redoubla. La femme poussa un long cri rauque, se souleva en une ultime contraction, brutale, puis retomba lourdement sur le matelas, faisant naître des nuages de poudre blanche....

    Je venais au Monde.

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  • Bohémien, parmi tant d'autres, de tous les mai 68, je rêvais d'en être le seul à papillonner. Je m'encanaillais dans les bars simili-louches et les rues (les moins) bourges.

    Et nous y croyions dur comme fer; c'était dit nous allions le changer d'une pichenette, ce monde fou et cruel que nous découvrions en lisant Hara-Kiri.

    Mais chacun de nous est le Bohémien de l'autre. Le Manouche n'a rien à envier au Gitan, ni le Romanichel au nomade, au Tzigane, au Zingaro. Chacun doit vivre sa vie, et moi aussi, moi le Gadjé.

    Ecoutons-les un peu, ces autres gadjés : "Tiens, vlà les Manouches ! Rentrons nos poules et nos femmes" ..... ? les imbéciles.

    Les forains, les saltimbanques sont mes guides, mes maîtres de sagesse.

    Les plus beaux faiseurs de rêves étaient autrefois, en Bretagne, les "Termajis"*, enchanteurs des soirées sans télévision, en famille, qui illuminaient des moments sacrés ...

    *Les termajis montraient et expliquaient des objets jamais vus, même à l'école. Des objets qui écarquillaient les yeux des enfants, bien sûr, comme ces carrousels lumineux dans lesquels tournaient sans fin des chevaux de cirque : les lanternes magiques. La quasi-totalité des Bretons, à cette époque, ne comprenait pas du tout le français, alors cela fit que l'objet fut assimilé à son manipulateur ...

    Edité sur une proposition de l'atelier Miletune : http://miletune.over-blog.com/

    Mes bohèmes à moi.

    Lanterne magique, le meuble (détail)

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  • Solidarité !

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  • Les acer (érables, pour le commun des mortels) ne pensent qu'à eux-mêmes. Ont-ils toujours été aussi égoïstes ? Ou bien le sont-ils devenus à cause des humains ? ce qui ne serait pas étonnants, d'ailleurs, car les hommes n'en sont pas à un érable près.

    Ainsi, mon cher acer aryen connus (ou inconnus, sous-espèce) : Il l'est bien, inconnus, car il n'a jamais voulu être repéré, rapport à son passé aussi trouble qu'inquiétant.

    Ses comparses se sont regroupés, pour se tenir chaud, et pour faire face à toutes les attaques. Et aussi parce qu'ils aiment bien se raconter leur vie : Là-dessus ils sont imbattables, de vraies pipelettes.

    Mais chut, écoutez : Ces doux bruissements de feuilles, ces discrets frottements de leurs branches, ce sont les conversations des acer, tendres le plus souvent, jamais acerbes ... Attention, les voici qui s'énervent, s'agitent, menaçants (pourquoi ...?). Regroupons-nous, et enlaçons-les, doucement, très fort, en leur chuchotant nos pensées secrètes.

    Ils comprendront, soyons sans crainte. Et tant pis pour l'homo homo erectus qui, lui, ne saisira jamais rien à rien.

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  • Eblouissante parure,

    Rare beauté, si fine,

    A qui doit-on ce miracle ?

    Bonheur du jour,

    Lent envoûtement

    Extase.

    Ravir,

    Anoblir,

    Iriser,

    Eclater.

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  • Quand botanique se marie avec tendresse.

    Nous avons eu le grand plaisir d’être invités à visiter le jardin de D., un merveilleux « collectionneur d’érables ».

    Vous pensez peut-être qu’il faut disposer d’un grand espace, pour cela, non ? Eh bien non !

    Ces beaux arbres poussent en pots, sous les soins attentifs et pleins d’amour de M. D…

    Les « consignes de travail » de Françoise ont ensuite été :

    • Choisir un des arbres, et lui donner un nom « botanique », commençant par ‘acer » (érable).

    • Puis écrire à son propos …

    Cliquez sur les images

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  • Sur le tapis de mousse

    Une feuille m’a parlé

    Je suis tu sais de ces arbres

    Qui nous parlent des bûcherons

    Du Grand Nord canadien

    Les trappeurs parcourent leur terre

    Se contant leurs belles histoires

    Et celles de leur pays

    Mon pays ce n’est pas un pays

    C’est l’hiver

    La voix est suave comme un grand mug 

    De sirop d’érable

    La cheminée est notre amie

    Elle sait le froid

    Elle sait la peur du loup

    Accueillante et rassurante

    « Mon pays », Gilles Vigneaux, écoutez ICI

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  • Clic sur l’image

    « Bientôt les loups seront à Quimper … »

    Vous voyez, les enfants, dans ce haras on rencontre de drôles d’animaux : Un cheval ? jusque là, rien d’étonnant ! Mais ce petit cochon (un marcassin ?), comment est-il arrivé là ?

    On dirait qu’il sourit. Le cheval, lui, ne demande qu’à jouer …

    Mais quelque chose vient me chatouiller la tête : une nuée d’insectes inattendus, les fameuses « bêtes à bon Dieu ». Trop mignonnes, et si jolies, d’un rouge ravissant. Et je commence à compter les taches noires, pour connaître leur âge.

    • Qui t’a raconté ça, toi ? Ce n’est pas vrai, cette histoire !

    En tous cas celui-ci est bien vrai : Regardez, au fond, à la lisière : Un loup, oui, un loup ! Mais ne fuyez pas, les enfants ! Le loup a le droit de vivre, comme tous les êtres vivants, comme toutes les plantes. Si vous avez peur à cause de toutes les fadaises qu’on répand à son sujet, eh bien éloignez-vous, laissez-le tranquille : Il était là bien avant nous !

    Vous savez, depuis que nous avons admiré les 96 loups, à Quimper, nous n’en avons plus aucune peur, n’est-ce pas ?

    Bon, d’accord, ils étaient en bronze, mais tout de même …

    Méfiez-vous, enfants et gens alentour, bientôt les loups seront en Bretagne !

    Loïc

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  • Devant mes yeux encore mi-clos je distingue un ordinateur, dont l'écran bleu vif m'agresse,

    et je sais que ça va durer toute la journée ...

    Puis plus rien.

    Je m'étais endormi, une heure est passée, je n'ai encore rien fait.

    Pourvu que le patron ne passe pas dans les parages !

    Il faut que je bouge, que je m'occupe,

    je dois, vite, ressembler à quelqu'un qui travaille.

    Une autre heure, je submerge de nouveau,

    la tête cotonneuse et la bouche pâteuse.

    Ma ramette de 500 feuilles s'est métamorphosée

    en une tribu de cocottes en papier.

    Mon patron m'en avait déposé une, en guise de modèle :

    J'ai bien travaillé.

    Loïc

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  • L'enfant ne sait ni lire ni écrire, et ni dessiner surtout, alors il a tenté de montrer ce qu'il a vu :

    Le vilain loup du Chaperon rouge, le méchant loup-garou,

    le loup quimpérois qui se cache sous sa carapace de bronze.

    La soeur de l'enfant se moque :

    "Hé, ton loup, c'est n'importe quoi. D'abord, il ne me fait même pas peur."

    Puis elle disparaît, le loup l'a croquée.

     

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  • J'ai fait un dessin (!) en suivant des consignes (points, droites, courbes ...) et je dois exprimer ce que me suggère mon imagination.

    "Chacun sa route, chacun son destin" ...

    - Sa route ? prends la tienne, petit !

    - Vers où ?

    - C'est ta route, c'est ta vie, tu décides. Je t'observe attentivement, mais ne t'attends pas de moi la moindre aide, à présent : Tu dois te déplacer, n'importe où, ou selon un itinéraire que tu auras bien programmé.

    - D'accord, Père. Je vais, pour commencer, vers cette forme ovoïde, une ébauche de visage. Un oeuf, embryon d'une vie dans laquelle je m'engage, et aussi un visage de femme, zen, rassurant. Mais bien vite je dois m'arrêter : impasse. C'était trop simple.

    J'emprunte la grande route qui va me mener peu à peu vers une montagne inconnue, barrière redoutable. Tel un coureur cycliste, je halète, je grimpe, tout en douleur. un vrai challenge. Mon humeur varie, en tous cas je me sens devenir plus fort ...

    - Bravo, mon fils, tu as gagné contre toi-même ! Continue, à présent. Et ... Tu étais seul ? reste le !

    Loïc

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  • AEIOUY

     

    Mais qui sont-elles, les voyelles, et que font-elles ?

    Elles ne sont pas des matrones, en tout cas, comme les consonnes !

    Elles tournent et virevoltent sur des ritournelles, 

    Sous le soleil ou lorsque le ciel tonne.

    N'avez-vous jamais pensé à ceci :

    Les voyelles sont souriantes, toujours, partout,

    Même sous la plume des puissants irresponsables.

    Elles sonnent joliment à nos oreilles,

    Et n'annoncent que du beau, du gentil, du bonheur,

    Légèreté, insouciance, même si on choisit un ton grave

    Et solennel, pour le A ou le O.

    Le U, lui, est autonome, souvent indépendant,

    Et hélas parfois exubérant et fantasque,

    Comme le U (ou l'U?) du Roi Ubu

    Ou celui du président Trump

    Avec sa fâcheuse tendance

    A se déguiser en Ô

    Avec un accent circonflexe qu'on ne retrouve pas

    Pourtant – ah quels coquins ces deux-là - dans le mot 

    « idiots ».

     

    « Vous n'avez pas, monsieur, évoqué le Y » !

    Bon, alors … Les yeux du Y me demandent :

    « Que radotes-tu, toi ? »

    Je ne m'y retrouve plus, plus du tout …

    Mais suis-je vraiment une voyelle, ou fais-je bande à part ?

    Cryse d'identité, donc, avec un Y, dans cryse.

     

    Ah ! Mais oui, c'est normal, j'avais oublié le I !

     

    Loïc

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  • L'araucaria, un arbre classé remarquable

    ARAUCARIA (ou « arbre au singe »)

     

    Sur cette photo, je vois …

    Au premier coup d'oeil, un museau, et deux yeux.

    Une lourde tête, à la carapace tourmentée et tortueuse. Serait-ce une tortue, ou un rhinocéros,

    ou un de ces lézards en kekchozensaure ?

    Attention : Il (ou elle) tourne la tête ! Gare aux éclats, aux morceaux de … de quoi, au fait ?

    Le pauvre, il doit souffrir, c'est atroce.

    Y a t'il un dermatologue dans la salle ?

     

    Ce fut aujourd'hui la reprise de l'atelier « l'Ecume des mots » : Rentrée joyeuse et chaleureuse, car les retrouvailles étaient à la hauteur des attentes !

     

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