• L' atelier « l'écume des mots »  est un groupe participatif : Chacun(e) peut y apporter ses idées, ses sujets de textes … Voici un texte, apporté par Jocelyne. Il faudra le continuer...

    ... Sa femme, Eurydice, l'une des Dryades, fut mordue au pied par un serpent. Elle mourut et descendit au royaume des Enfers. Orphée y descendit, et put, après avoir endormi de sa musique enchanteresse Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes qui en gardait l'entrée, et les terribles Euménides, approcher le dieu Hadès. il parvint, grâce à sa musique, à le faire fléchir et celui-ci le laissa repartir avec sa bien-aimée à la condition qu'elle le suive et qu'il ne se retourne ni ne lui parle tant qu'ils ne seraient pas revenus tous deux dans le monde des vivants. Alors qu'Orphée s'apprêtait à sortir des Enfers, n'entendant plus les pas de sa bien-aimée, ...... il se retourna .......

    … Il se retourna, se reprit : « Je dois tout faire pour la retrouver, elle ne peut pas être bien loin. C'est ma faute, je n'ai jamais su lui parler doucement, je n'agis et réagis que comme un gros bulldozer… ! »

    Il s'assit sur l'étroit banc jaune en plastique, et dut pousser un peu l'homme qui mordait à pleines dents dans un sandwich douteux, en bavant sa bière en boîte malgré le froid. Orphée se secoua, il eut l'impression de se réveiller. Il était presque une heure du matin, le métro était sur le point de fermer, le panonceau de la station « Les Enfers » était déjà éteint.

     Il se cala sur le banc, désespéré. Mais une voix douce s'éleva, chantante comme celle d'une sirène :

    - « Orphée, Orphée, où es-tu ? Ne me quitte pas, mon amour !

    - Oh, Eurydice, tu es vivante, et ici présente ? Quelle joie, quel bonheur ! Mais comment puis-je te rejoindre ?

    - En fait ... il faut que je te dise ... : Je ne suis pas certaine, finalement, de vouloir continuer avec toi… « Souvent femme varie, tu vois, et bien fol est qui s'y fie ...

    - Mais, Eurydice, tu ne peux pas…

    - Je le peux, Orphée. Les femmes ont à présent la maîtrise de leur vie, tu sais… Mais si tu ne peux vraiment pas te passer de moi, alors… Suis les panneaux « les catacombes ». À bientôt. »

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  • Kass Noïzeth et Innocente

     « Bonjour, Soldat !

    • Appelle-moi Kass Noïzeth, petite. Nous nous connaissons depuis plusieurs semaines, à présent, tu es chez moi, dans mon pays, et tu m'as promis de faire un choix, tu te souviens ? Où en es-tu ? »

    Innocence (la bien-nommée, comme vous l'avez constaté dans les précédents épisodes) baissa humblement la tête et ses cheveux coiffés en boules s'agitèrent d'un tremblement irrépressible. Elle se racla la gorge pour prendre de l'assurance et, menton dressé :

        • J'ai réfléchi, Kass Noïzeth : Je ne veux pas rentrer dans mon pays. Le Fuji-Yama, pfuuu, surrané. Tokyo , un enfer de bruit, d'air irrespirable, et cette foule compacte, partout, en permanence, je n'en peux plus. J'ai fait une expérience : J'ai vécu ici, près du Cercle Polaire Arctique, à l'extrême-nord de la Norvège ; je suis tombée amoureuse de la glace, du froid, des déserts blancs, et, surtout, de la gentillesse des Norvégiens. Leur civilisation humaniste, leur calme, leur volonté tranquille de parvenir à une société à la fois plurielle et individuelle, tout cela à la fois, je l'adore … Et puis … principalement … (elle rougit brusquement) c'est toi que j'adore, et tu le sais ! Je veux rester ici, avec toi, toujours ! Mais mes parents sont au Japon, et ne le quitteront à aucun prix.
        • Je sais tout cela, Innocence, et je te comprends très bien. Comment y parvenir ? Ne crois-tu pas que lorsque tes parents auront constaté que tu es heureuse avec moi, ici, ils l'accepteront ? »

    Soudain, un engin spatial, que personne n'avait remarqué, envahit leur espace proche et atterrit en sifflant, dans un nuage de glace et un délicieux parfum de vodka au citron .

    • « Tiens, les Russes ! Tu ne les as pas encore rencontrés, Innocence. Ce sont les soldats de la frontière, assez sympas dans l'ensemble. » Un des soldats déclara, sur un ton solennel, que leur gouvernement avait repéré la jeune Japonaise, étudié son cas et décidé de lui venir en aide. Innocence était toute ouïe, car Kass Noïzeth traduisait tout, du russe au japonais. Cela semblait assez ardu : il fallait rester précis et juste, car un accident diplomatique est vite arrivé … Les propos du soldat se déroulaient comme une bobine, avec un joli accent chantant. Les yeux d'Innocence flamboyaient, écarquillés, elle pleura, pleura, de bonheur. Le Russe conclut : « Je connais ton nom, Innocence. Il a d'ailleurs été, en grande partie, un des principaux arguments qui ont déclenché notre décision. Tu vas donc embarquer dans notre vaisseau, qui va naviguer jusqu'au Cap-Nord.
    • Mais … toute seule ? Je ne pourrai jamais !
    • Pas d'inquiétude, jeune fille : Kass Noïzeth savait que nous allions t'aider … Il a déjà construit là-bas une jolie cabane, prête à vous accueillir.
    • Et elle pénétra, sautillant de joie, dans l'engin spatial, devenu son carrosse, tandis que Kass Noïzeth, qui allait terminer son temps sous le drapeau de son pays, lui criait : « à bientôt, à très bientôt ! »
    • La capsule spatiale disparut dans un sifflement assourdissant, crachant des gerbes d'étincelles, gigantesque feu d'artifice.
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  • Une perle, cette balade !

    Une perle, cette balade !

     

    Annie et moi nous sommes endormis, et ronflons consciencieusement, portés par le sommeil du juste. Le camping-car nous a menés ce matin à Cancale, près de Saint-Malo, et il convient de faire une pause avant la découverte de cette ville portuaire dont il nous a été dit le plus grand bien …

    Notre Pépère Transit a jeté l'ancre sur une falaise qui domine le port. Nous avons encore du temps avant de descendre, et décidons de flâner dans une grande zone commerciale : C'est la période des soldes, voyons !

    - « C'est cher, déclare Annie, même en solde ... »

    Nous dévalons alors vers les quais, où un attroupement nous attire. Une bonne vingtaine de badauds, touristes certainement, comme nous, car ils arborent la tenue réglementaire, se pressent devant les étals d'une merveille à laquelle nous ne sommes pas habitués : les huîtres ! Nous nous arrêtons, évidemment, salive aux lèvres.

    Un bruit inhabituel, et presque joli et poétique : les coquilles vides sont jetées, au fur et à mesure de leur dégustation, dans le port à marée basse. Les huîtres s'accumulent dans des tas impressionnants qui, dommage, signalent leur présence par une odeur non indispensable …

    « Deux douzaines, s'il vous plaît ! » et nous voilà assis sur le petit mur, face à la mer, savourant ce trésor de gastronomie. On nous les a ouvertes, bien sûr. Nous nous sommes offert le plaisir d'un verre de vin blanc, une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ? Un régal.

    « Mais … regarde, Annie : une perle ! C'est une huître perlière, ça, ou alors je mange ma casquette ! »

    Une discussion s'engage : Comment cela se fait-ce ? Qu'allons-nous en faire ? Avons-nous le droit de l'emporter ? »

    Oui ! Nous décidons à l'unanimité, que c'est oui ! Et … Bonne année !

    Oui mais … (tiens, vous vous en doutiez ?) je me retourne trop vite sur mon lit, et m'affale sur le sol du camping-car, ou plutôt sur notre chien, qui n'y est pour rien.

     

    Pour l'Atelier Miletune : http://miletune.over-blog.com

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  • "J'entends de plus en plus mal en vieillissant 

    mais de mieux en mieux

    les sous-entendus."

    Marc Dugain *

    in "L'année à bloc, citations choisies", Bernard Pivot.

    * : Voir, dans Babelio

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  • MERCI de laisser l'état dans les toilettes où vous l'avez trouvé.

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  • Dans "l'année à bloc", Bernard Pivot

    "Mordre est facile, et ce n'est jamais qu'un talent de chien"

    Hervé Bazin

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  • Après Noël, voici le réveillon du "cul de l'An" ...

    Pour celles et ceux qui écoutent en ce moment le chant des grenouilles dans leur estomac : passez votre chemin, ce clip est dangereux pour votre santé ! Bonne année tout de même.

    Dans les "Parodies de Jean-Manu", sur Youtube

     

    Et, sans aucun rapport avec le 1er janvier,

    une citation recueillie par Bernard Pivot :

    "Les amis d'enfance ont un défaut,

    c'est celui d'avoir votre âge." 

    Michel Tournier

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  • La devanture d'un restaurant dans le vieux Rennes.

     

    Léchons donc sans crainte,

    Tant qu'il en reste encore :

    Que sera demain ?

     

    Puisque c'est permis,

    Régalons-nous les copains !

    Père Noël, merci !

     

    Carpe diem, oui !

    Voici venir le cul d'l'an

    Prenons notre temps ...

     

    Si tu ne manges pas

    C'est toi qui y passeras,

    Alors : Pas de choix !

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  • Voici un "cadeau" de ma part, puisqu'il paraît que c'est le moment (mais je le ferais certainement aussi à un autre moment, c'est selon mes envies !)

    Miz Kerzu ("le mois très noir"), c'est le mois de décembre, en breton. 

    La neige est rare chez moi, alors quand elle est là, au bord de la mer ...

    Diouflo (les deux Florence) est un duo de Florence (tiens, qui l'eût cru ?), avec lesquelles j'ai suivi des cours d'accordéon diatonique.

    https://diouflo.com/

     

     

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  • Sois joyeux à Noël, mais sois reconnaissant ;

    Accueille tout le monde, riche ou croquant.

     

    Washington Irving, "La nuit de Noël"

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  •  

    Alex*, depuis plusieurs nuits, était très perturbé. Des grelots, des tintements, le tenaient éveillé, et l'image d'un gros bonhomme rouge, au visage bouffi de « bon vivant », l'obsédait.

    Il n'avait jamais aimé le Père Noël, ni tout ce qui gravitait autour de lui, car ses parents l'avaient éduqué dans la conviction que l'on ne doit pas mentir aux enfants... Mais alors, pourquoi ce mythe revenait-il le chatouiller, chaque nuit? Avait-il, peut-être, quelque chose à se reprocher? Le Père Noël – en admettant, tout de même, quelque part, qu'il existât - avait-il eu vent du fait qu'Alex affirmait à tous ses copains sa non-existence?

    Il allait en avoir le coeur net. Un soir, avant de monter se coucher, il emprunta le caméscope de son papa, vérifia que celui-ci était bien équipé d'une cassette de longue durée, et que la batterie était bien rechargée... Il camoufla l'appareil sous son oreiller, un doigt sur le bouton, puis attendit. Combien de temps?.... Il s'était endormi, ayant eu au dernier moment le réflexe de mettre en marche... Le matin, il n'avait rien vu, ni entendu.

    Il sauta du lit, évidemment, brancha le caméscope sur le téléviseur, et... le monde entier commença à défiler devant lui! D'abord, sa chambre, où on le voyait dormir à poings fermés, puis sa maison, sa rue, sa ville, survolée – en traîneau, très certainement – au son tintinnabulant de grelots aigrelets. Puis, une grosse voix, à la fois sévère et tendre: « Nous nous trouvons actuellement au-dessus du pont de Tancarville, et nous nous dirigeons vers les Açores. Voici à présent Fort-de-France, puis Cap Kennedy... ». Tout se passait à une vitesse fulgurante.

    Un bruit, soudain: Papa, derrière le canapé, ouvrait la porte.
    - « Mais que fais-tu là? Déjà levé? Et tu as encore allumé la télé! Eteins ça, tout de suite!
    - Mais, papa... bredouillait-il, les yeux écarquillés... Rembobine la cassette, et regarde...
    - Quoi? dit le père. Tu divagues, ou quoi? »
    Après quelques instants, le père d'Alex, par curiosité – tout de même! - a remis la cassette en lecture. Durant vingt minutes, il n'a pu voir qu'un scintillement d'étoiles, comme sur les écrans de veille d'ordinateurs, avec une bande-annonce qui défilait imperturbablement:

    « Réservé aux enfants - Réservé aux enfants - Réservé aux enfants - Réservé aux enfants... »

    * : Mon prénom a, bien sûr, été changé … mais je vous assure que c'est bien moi qui ai rêvé !

    ::::::::::::::::::::::::::::

    Euh ... Si vous avez l'habitude me lire depuis un (bon) moment, vous avez pu remarquer que j'ai déjà publié de texte ... Oui, c'est la grooosse flemme ce matin ... Et puis à Noël on ne travaille pas ... Et puis il a vécu, ce texte : Les cassettes vidéo, préhistoriques !

    Alors, bonnes fêtes de fin d'année, et toute cette sorte de choses .

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  • Extrait du questionnaire de Proust

    Quel est pour vous le comble de la misère ?
    La stupeur devant l’irréparable.

    Robert DOISNEAU

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  • L'amitié

    L'amitié, c'est aider,

    s'entraider,

    c'est ne pas abuser.

    L'amitié, c'est vivre ensemble,

    se supporter,

    ce n'est pas s'aimer.

    L'amitié, c'est distribuer,

    donner,

    ce n'est pas garder pour soi.

    L'amitié, c'est travailler,

    c'est entretenir,

    c'est ne pas gaspiller.

    L'amitié, c'est tu me plais,

    c'est flatter, un peu, pour faire plaisir,

    ce n'est pas s'aplatir.

    L'amitié, c'est la taire,

    la chuchoter à demi-mot

    ce n'est pas la claironner.

    L'amitié, c'est durer,

    c'est bichonner,

    c'est ne pas galvauder.

    L'amitié c'est comprendre,

    c'est dire avec les yeux,

    c'est ne pas simuler.

    L’amitié ce n’est pas banal

    C’est sérieux

    Ce n’est pas un sentiment fugitif

    L’amitié c’est de la bienveillance

    Ce n’est pas en fonction de l’argent

    C’est gratuit

    Ce n’est pas du calcul

    C’est donner du temps

    Ce n’est pas attendre un retour

    C’est être là pour l’autre.

    L’amitié ce n’est pas dire oui

    C’est entendre ce qu’on ne te dit pas .

    L’amitié ce n’est pas t’encenser

    C’est voir plus loin et plus au fond .

    L’amitié ce n’est pas tout donner

    C’est t’apprendre à chercher .

    L’amitié ce n’est pas tout excuser ,

    C’est comprendre sans tout accepter .

    L’amitié ce n’est pas se faire plaisir

    C’est mesurer l’avenir de tes actes .

    L’amitié c’est pas facile

    Mais c’est pas non plus obligatoire .

    Ce n'est pas facile

    c'est si fragile

    l'amitié

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  • C'est merveilleux la vieillesse, dommage que ça finisse si mal

    Ou bien : 

    Mourir ? la belle affaire !

     ... mais vieillir...

    Jacques Brel

     

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  • " Il ne me déplait pas de déplaire à certains . "

    Georges Brassens

     

    Publié dans #pictures#humour#citations

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  • Domestiques, ou Sauvages ? Lutte des classes et révolution, chez les animaux ?

     

    Pintade Rita a regroupé tous les siens, les animaux Domestiques. Elle est réputée pour être belle parleuse, on la surnomme « la ritabagoue ».

    Nous lui avons demandé de prendre la parole pour présenter nos revendications. Une condition, la seule : ne pas appeler à la violence ; plus nous serons pacifistes, plus nous aurons de chances d'être écoutés.

    Ils ont tous acquiescé, mais on peut déjà constater que se forment lentement des petits groupes bien à part, disposés comme la tortue romaine. Ils plissent le front, s'observent, l'incompréhension monte, excitante, dangereusement. « Au château, au château ! » Insurrection. Révolution.

    Certains – certaines – sont à présent très énervés, fulminent, poussent des grognements inquiétants.

    Les visages des plus vindicatifs virent au jaune de la rage.

    Chez les animaux Sauvages, stupéfaction. Eux sont verts, de peur. Un vieux loup : « Gaffe, les gars, ne répondez pas à leurs provocations : La violence ne mène à rien. Nous avons, de toute façon, de quoi nous défendre. N'est-ce pas, Tigre ? N'est-ce pas, Boa ? »

    Nicolas observe, incrédule, tout ce micmac ; il n'a pas d'autre choix que d'attendre que ça se passe, il n'y peut rien. Alea jacta est ...

    Le cortège des séditieux se forme, même si l'unité ne s'est pas faite. Pintade Rita marche vaillamment à l'avant, dépitée, déçue, tandis que les orangs-outans  lui apportent leur soutien.

    Pendant ce temps, blasés, Lions et Jaguars détournent avec mépris leurs regards des factieux, et commencent à se raconter tranquillement leurs dernières chasses.

    Un petit cocker, sorti du défilé, aboie, se voulant menaçant, en direction des Sauvages. Nous n'avons pas réussi à retenir ni sa fougue inconsciente ni l'enthousiasme de sa jeunesse …

    Les Félins éclatent de rire, puis, condescendants, susurrent en faisant le gros dos : « Et c'est toi qui veux te battre ? Va donc en parler à Nicolas ! »

     

    Loïc

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  • Goëland Lambert

    • Arrête, arrête donc, Jonathan le goéland ! Tu vas t’écraser, tu vois bien ! et ici ce ne sera pas l’herbe d’un aéroport, encore moins celle d’un terrain de golf. Enfin, tu veux vraiment te brûler les plumes ventrales ?
    • Tu sais, j’en assez … Je suis obsédé. Ils ont réussi à me faire me ronger les sangs, à me traumatiser, à me rendre la vie invivable, à cause d’une simple interrogation : Suis-je un goéland, ou une mouette ? « Excellente question », s’exclament-ils en riant. Une question, en fait, existentielle, identitaire. J’ai perdu toute forme d’identité. je ne peux même plus dire à mes enfants … ce qu’ils sont. 
    • Oh ! et puis zut, Jonathan ! On peut très bien vivre, tu sais, sans carte d’identité. tu as l’identité de ton choix, pas celle que l’on t’impose ou te refuse. En fait, c’est le passeport qui compte, pour voyager, non ?
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  • Sommaire

    Offrir des livres

    Vous la connaissez, celle-ci ? : "J'ai proposé à mon ami, l'autre jour : Tu sais, j'ai pensé à l'anniversaire de ta femme. Et si on lui offrait un livre ? Sa réponse : Un livre, à ma femme ? mais elle en a déjà un !"

    Alors ... offrir des livres ? Oui, mais beaucoup à la fois, et en toute connaissance de cause : Il faut tenter de faire le tour des éventuels futurs lecteurs, les tenter, leur inculquer une furieuse envie de courir à la librairie, surtout si c'est pour acheter une de mes dernières oeuvres. 

    Lire, c'est s'isoler, dans un coin discret, silencieux, et laisser la magie se produire. Puis s'abandonner, attendre. Puis intervenir, lorsque le besoin d'écrire se fait trop fort, sous forme de chroniques dans Facebook, une par jour. 

    Et lire, le coeur libre, oui !

    Et le sommet : Lire en public, à voix haute. S'offrir.

    "Ainsi l'a dit Bernard Pivot" dans son livre "Lire".

     

     

     

     

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  • "Celles et ceux que j'admire", Charlotte Saule

     

    Celles qui, ceux qui…

    Ceux qui n'ont jamais fauté, je leur jette la première pierre.
    Celles qui me lorgnent puis m'adressent des clins d'œil, à la piscine :

    qu'elles aillent se rhabiller.

    Celles qui me crient de me calmer puis rigolent sous cape. Ont raison.
    Celle qui est dans mon lit n'a plus vingt ans depuis longtemps.

    Ceux qui veulent voyager loin, paraît-il, ménagent leur monture.
    Celles qui, celles qui,… quoi, celles qui ? Et ceux qui, alors ?


    Ceux qui se foutent de celles qui ne foutent rien.
    Celles qui, de Guérande ou d'ailleurs, ne manquent pas de sel, dites-donc.
    Ceux qui sont prêts à écouter celles qui ne disent mot car elles n'ont rien à dire,

    ceux-là, oui, n'ont plus qu'à la fermer, et attendre.

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  • Un corps de rêve

    Un corps de rêve.

    Le boucher-charcutier, hachoir en main, s'égosillait :

    « Mais, ma pôv dame, je vais devoir faire les gros yeux, encore une fois ! Bon, je sais, c'est tellement bon, le boudin blanc … Oui, c'est trop délicieux, en voilà un cri du cœur. Merci bien, pour le compliment, mais je suis tout de même contraint de mettre les pieds dans le plat.

    Et puis, arrêtez, au moins pendant que je vous parle, de vous servir seule, de goûter à tout, et de goinfrer. Et vous repartirez, comme d'habitude, sans rien acheter : ça suffit !

    Si Mme la charcutière arrive, vous allez tomber sur un os, c'est moi qui vous le dis ... »

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  • Je suis dans la Lune

    « Je suis dans la Lune, ne la décrochez pas ! »

    Du haut de son échafaudage, Nimbus apostrophe le savant Cosinus. Ces deux-là se connaissent depuis la naissance du Monde, comme des frères qui se rencontrent (enfin … des frères qui, eux, se rencontreraient …) :

    - Dites, Cosinus, je comptais sur votre aide, pour rester là-haut.

    • Arrête tes histoires, Nimbus ! Tu en fais trop, tu nous fatigues.

    • Oui, je sais, je radote ; Mais tu ne m'auras pas, je ne descendrai pas ! Je resterai sur ma Lune, mon rêve antique, mon astre intime. Elle est ma raison de vivre, ma résistance, ma bouée. Elle guide mes pensées, m'évite les ruminations car pour moi trop penser est dangereux. Mon médecin m'a bien prévenu : « Arrêtez de vous prendre la tête, vivez au jour le jour ! Carpe diem, nom d'une pipe ! »

    Alors, je suis dans la Lune, enfermé dans mes rêves, aveuglé par mes utopies, mes élucubrations. Difficile, par les temps qui courent.

    En bas, c'est l'enfer. Encore hier, un bain de gaz lacrymogènes, et de la lumière toute la nuit …

    Cosinus, s'il vous plaît, ne tuez pas mes garde-fous. Laissez-moi mes passerelles vers le bonheur, là-haut. Tout le plaisir est dans sa recherche et sa conquête.

    S'il vous plaît, ne décrochez pas la Lune !

    Lire la suite...

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  • Deux portraits.

    Un vieil homme parle :
    "Tu sais, Dali, j'ai vu ton autoportrait chez toi, je l'ai vu, très longtemps, bien trop longtemps. Le maître riait de mes yeux étonnés, exorbités même, et s'esclaffait devant mes incompréhensions. Un jour, il me lâcha : "Normal, il ne peut pas apprécier, le nègre. »
    Je ne savais pas si c'était beau, on ne m'a jamais appris ce que signifie ce mot. Mais j'avais peur. Peur de ce visage éclaté, écartelé, déchiré comme l'âme de Dali, une expression à la fois clownesque et menaçante, une manifestation de haine et de violence.
    Cela m'a pris un long temps pour découvrir la langue qui coulait lentement, comme du miel et se répandait au sol, glissait tel un serpent visqueux.
    Depuis ce temps, j'ai pris à mon compte l'expression « soft self portrait ». Mais je connais, moi, mon visage. Et je ne le jette pas en peinture et en pâture en pleurant. Ils en seraient si fiers, les riches blancs. Avilis, diminués, niés,  ils nous ont tout fait, les riches blancs.

    Je n'ai plus de voix : mes mains parlent bien mieux que moi. »

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  • Liste de mots à placer dans un texte : coloré – animal – nature – campagne – surprise – jambon – innocence – basse-cour – diversité – bestiaire.

    Une surprise aujourd'hui : Françoise, de nature innocente, et au vocabulaire coloré, s'attelle à nous faire apprécier la diversité du bestiaire offert à notre vue.

    Des animaux ? Oui, bien sûr ! Mais pas de pré, mais des vaches. Pas de basse-cour, mais des coqs et des poules. Toute la campagne est réunie ici, source insatiable d'inspiration, mais Françoise a oublié le principal l'inévitable en pays fouesnantais : le coup d'cidre et le sandwich jambon-beurre.

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  • Un gars d'laville

    Un gars d'la ville, ouais, c'est bien ça. C'est forcément la raison : Je suis traumatisé. Le mot est trop fort ? Non ! Gars de la ville, je suis passé d'un coup d'une ville de 220,000 habitants à un bourg de 2.000 villageois.

    Tizef, Brestois, Bressoâ avec l'accent … Oui, et je ne fais rien pour me soigner. Je m'y complais, même.

    Je suis traumatisé par les vaches, je ne parviens pas à m'y habituer. Vachophobie. Vaccophobie ?

    Vacuité … Dans mon quotidien, je n'ai l'occasion d'être en présence de vaches – et la réciproque est vraie – qu'en période de vacances. Et encore, durant les vacances j'aime beaucoup visiter … les villes.

    Alors … Prime Holstein, Pie noire, Salers, et autres, pas question de les approcher : Panique ! Si je tente de m'approcher, de caresser le museau pour en amadouer une, la grosse tête se tourne et les gros yeux globuleux me fixent, interrogateurs, semblant ne pas me voir.

    J'évite de passer derrière l'animal, bien sûr, car elle me gratifierait, pour ma peine, d'une puissante ruade. Je serais projeté sur sa voisine, le choc ferait tourner leur lait.

    Voilà pourquoi j'ai un problème, je crois que … j'adore le lait.

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  • Rita
    Ma pauvre,
    Es-tu tarie ?, 
    Tes trop belles couleurs
    sont des pièges bien attirants,
    et tout mon être s'y perd ...
    Comment une pintade pourrait-elle
    Me faire taire et trembler 
    sans faim, ni appétit ?
    Tu y parviens, 
    sacrée coquine, 
    Rita 

    ...................................................................................
    Le coq et le renard.

    Ne bouge plus, sieur Coq,
    Te voir me trouble et m'éblouit,
    D'habitude pourtant je ne pense à toi que cuit.

    Holà renard, pas si vite, bientôt tu me parlerais
    De fromage, mais celle-là je la connais,
    Et ne tomberai pas dans ton piège.

    Mais Sieur Coq je ne te veux que du bien, 
    je prépare mes pinceaux pour te croquer, tu es si beau.
    Tes bajoues rutilantes, ta queue royale et imposante ... :
    Je n'y tiens plus.

    Arrête, la bête, assez le bavard.
    Regarde moi bien si tu veux bien, 
    tu verras mes pattes enfoncées dans la boue, c'est, dit-on, la meilleure position pour la méditation.

    Méditation ? s'écrie compère le renard, et, bousculant Chantecler, il plonge dans la flaque qui l'engloutit, victime de son poids.

    Moralité : Un jour gagnant, un jour perdant, la chance ne sourit pas toujours aux mêmes. Aussi pensons à notre sort afin de ne point nous piéger nous-mêmes.

    Loïc de La Fontaine

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