• Un soleil comme on n'en fait pas (disent les mauvaises langues) en Bretagne, un bon millier d'enfants (de tout âge !), une grande dose de bonne humeur et de bonne volonté, un sérieux indéfectible pour les plus petits, avant d'affronter leur kilomètre (oui, au singulier) de parcours : La recette fonctionne à fond les manettes, à Quimper !
    C'était le 2 juin, au bord de l'Odet, "la plus jolie rivière de France" ...
    Et n'oublions pas le principal : la présence de deux vedettes de 7 ans et 4 ans, mes petits-enfants !
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  • Brest, sept ans avant ma naissance ...


    Je suis né au-dessus d’un bistro, disparu depuis, « à l’Abri de la Tempête ». Ma ville, c’est ma rue, et c’est un terrain de jeux.
    Dans ma rue, la rue de Lyon, une fille (une grande, au moins dix ans) fait du hula hoop* pour nous épater. Je crois bien que j’avais le béguin pour elle…
    Devant mon immeuble, une école en construction. Comme toute la ville, d’ailleurs. Partout, des ruines. Parfois, j’entends parler de gens qui ont disparu, volatilisés par une bombe américaine.
    De ma chambre, je perçois (que n’aurais-je donné pour les comprendre !) les discussions mêlées et bruyantes des ouvriers de l’Arsenal, et parfois dans la rue viennent s’échouer des marins en goguette, qui ont perdu leur cap…
    Régulièrement, passe le rémouleur, avec son triporteur : « Ciseaux, couteaux, coupez ! » ou le vitrier : « Encore un carreau d’cassé, v’là l’vitrier qui passe ! » Nous chantons avec lui… Puis ce sera le marchand de pillou. Lui, nous le craignons un peu…
    Déjà, on voit un nombre assez important de voitures ; celle que je préfère est « celle qui louche » (la Peugeot 102, je crois, qui avait les phares très rapprochés derrière la calandre).
    Dimanche, nous embarquerons, à six, dans la Juvaquatre offerte par Mémée, qui a gagné à la Loterie Nationale (un billet entier des Gueules Cassées, s’il vous plaît). Direction Argenton, ou Porspoder, les « montagnes russes », les vaches au derrière couvert d’une croûte qui nous fait, c’est une tradition, nous boucher le nez et leur tirer la langue.
    Parfois aussi, nous quittons notre fief pour livrer bataille contre ceux de la rue Colbert (les fils de la Haute, les enfants d’officiers). C’est qu’il faut le défendre, notre domaine ! Ou alors, nous nous risquons encore plus loin : Rue Jean-Jo (Jaurès), où, les jours de fête, je suis effrayé par les Grosses Têtes, qui veulent m’attirer vers elles. Le plaisir suprême : monter « dans l’escalier roulant » des Nouvelles Galeries !
    La dernière image inscrite dans ma mémoire de cette rue de Lyon est, tout au fond, inaccessible, l’Hôpital des Armées, dont le portail s’éloigne, alors que nous déménageons vers un « Petit-Paris » inconnu, presque la campagne.
    J’ai sept ans, en 1959. Brest, la suppliciée, se fait reconstruire, lentement, vaillamment.
    Papa était, aussi, ouvrier à l’Arsenal. Il n’allait jamais à « l’Abri de la Tempête »…

    * : Qu'est-ce que c'est ? voir ICI ... et pour une première leçon, c'est ICI ... !

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  • J'ai trouvé un "jeu du questionnaire" consistant à répondre aux propositions "si j'étais" ... Voici mes réactions à chaud (presque sans réfléchir) :

    SI  J’ETAIS  …

    Un mythe ? la Vérité

    Un verbe ? partager

    Un héros ? cela n’existe pas

    Un chant ? « la espero » (l’hymne espérantiste)

    Un leurre ? l’héroïsme

    Un défaut ? l’égoïsme  

    Une tare ? le racisme

    Un espoir pour l'humanité ? Amnesty International

    Une vie ? Albert Jacquard

    Un livre ? « Le message » (Andrée Chedid)

    Un lieu ici bas ? une salle de classe studieuse  

    Un lieu rêvé ? un atelier d’écriture

    Un géant ? le mec allongé sur le trottoir, là  

    Une héroïne ? pas plus qu’un héros …

    Un pays ? Esperantujo
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  • S'il existe (à Pézenas par exemple) un Royaume des fous (ce qui est à espérer !), Boby Lapointe en est certainement l'un des plus assidus des bouffons ! Mais un bouffon génial, un guide qui ne voulait surtout pas l'être : Un exemple ! à suivre ... assidûment, bien sûr, ICI.

    E° : Se ekzistas iu reĝlando de la frenezuloj, Boby Lapointe certe estas diligenta burleskulo ! sed ... Genia burleskulo, nevola sed modela ĉiĉerono ... Bonvolu legi ĉi-tie
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  • Après notre visite de la réplique de la grotte de Lascaux, nous voici sur les hauteurs de Montignac, dans un site ... paradisiaque !


    A Sarlat-la-Canéda, en Périgord


    Vous pouvez voir d'autres photos de Sarlat, dans le diaporama ci-contre ...
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  • Au coeur de la ville de Sarlat-la-Canéda (dans le Périgord), cet homme de bronze veille sur les touristes (ou les surveille ? ...)

    E° : Kerne la urbo Sarlat-la-Canéda (Perigordo), tiu bronzviro vartas la turistojn (aŭ ilin prigardas ? ...)
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  • A Villefranche-de-Rouergue (Département de l'Aveyron), nous avons constaté de saisissants contrastes dans une ville moderne et active, gardant des quartiers très anciens (et même parfois délabrés ...).
    Ces statues symbolisent cette ambivalence : Gloire à la Résistance française, et ... place à l'Avenir !

    E° : En Villefranche-de-Rouergue (departamento Aveyron), ni observis gravajn kontrastojn en moderna, vigla urbo, konservanta maljunajn kvartalojn (kaj eĉ, kelkfoje, ruiniĝantajn ...)
    Tiuj statuoj tion ambivalencon simbolas : Gloro al la Francan Partizanaro, kaj ... ie la vico de la Estonteco !
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  •  En cette Bretagne (marine, en grand partie), étaient (sont ?) très importantes les processions religieuses, à la gloire des saints ou saintes du "Pays". On pensait aussi, bien sûr, à se faire accorder les protections divines, si on était marin-pêcheur. Des "ex-voto" (ici des bateaux suspendus) y veillent tout au long de l'année, dans les chapelles. Ici celle du Yaudet (nous ne sommes pas si loin de Paimpol ...)

    Esperanto : En la mara Bretonio, gravegaj estis (aŭ estas ?) la religiaj procesioj, por la gloro de la sanktuloj aŭ sanktulinoj de la "Lando". La homoj ankaŭ pensis, kompreneble, pri akiri la diajn protektadojn, se li estis fiŝkaptistoj. La eksvotoj (alpendigitaj ŝipoj) tion vartas, dum la tuta jaro, en la kapeloj. Ĉi-tie : En la kapelo de "Yaudet" (ne tiom malproksime de Paimpol, ni troviĝas ...)
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  •  "En vadrouille" : Voici une nouvelle rubrique sur mon blog. Vous y trouverez les récits de nos voyages en camping-car, à travers la France et à l'étranger. Mais (à tout seigneur tout honneur !) voici la BB ("boîte à bonheur") : "Bürstner Nexxo 660, ou "Tonton" pour les intimes.
    Alors, ... en route ! Nous voici au Yaudet, un très joli coin des Côtes d'Armor, sur la Côte de granit Rose.
    Si vous désirez mieux connaître, cliquez ICI
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  • « Rue du Moulin à Poudre », « Rampe du Merle Blanc »… Ces noms si jolis, si doux, dans des lieux si noirs… Moulin coupe-gorge, merle étouffé de fumée, lieux pourtant chéris, si pleins de souvenirs d’après-guerre…
    C’est là, sur une passerelle, au sommet de cette rampe montant du Port de Commerce, que mon oncle – enfin, un cousin à Papa – un féru de trains, grandeur nature ou modèles réduits, avait coutume de nous conduire, commentant, de ce belvédère, tous les mouvements de tri, les manœuvres d’aiguillage, rendant passionnant tout ce remue-ménage bruyant, métallique, noir, crasseux… un univers de « Bête Humaine ».
    Le plaisir suprême, c’était quand la loco passait sous la passerelle, nous crachant à la figure sa fumée écoeurante et ses scories rendues poisseuses par ce fameux crachin brestois.
    Maman allait encore protester de notre état… Nous rentrions les yeux piquants, les oreilles bourdonnantes… ça valait tous les films du Patro Saint-Louis, le jeudi après-midi !
    Ce jour-là, Papa et Maman étaient venus aussi, pour une fois.
    Elle parlait à mon père, doucement. Je l’observais. Quelque chose m’intriguait, confusément. Puis je leur demandai : » Mais qu’est-ce que vous vous racontez ? »
    Alors, elle prononça, d’une voix délicieuse : » Nous cherchons un prénom, pour le petit frère qui arrive !… »
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  • Les 3 singes de la sagesse
    Kikazaru, Iwazaru et Mizaru (le sourd,  le muet et l'aveugle)
    Les singes de la sagesse sont au nombre de trois. Dans la mythologie chinoise, c'est un singe qui fut le compagnon du pèlerin Xuanzang, et qui l'aida à trouver les livres saints du bouddhisme. C'est cet aspect qui est employé dans la symbolique de trois petits singes : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire.
    Ils ont été introduits par un moine Bouddhiste de la secte Tendai vers le 7eme siècle. Ils étaient à l'origine associée à la divinité Vadjra.
    Cette tradition est apparue à la fin de l’ère Muromchi (1333-1568) : il devint ordinaire de sculpter ces représentations sur les koshinto, piliers en pierre utilisés pendant le rituel du Koshin. Selon le Kiyu Shoran, les trois singes sont en relation avec la croyance Sanno, où ils sont considérés comme des messagers divins. Ils représentent le Santai (les trois vérités) évoqué par la secte bouddhique du Tendai. Il semble que le fondateur de la secte Tendai, Saicho, a représenté son idéal religieux sous la forme des singes. Une représentation fameuse des trois singes se trouve à Nikko, au temple Toshogu.
    Les trois singes s'appellent Mizaru (L'aveugle), Kikazaru (Le sourd) et Iwazaru (Le muet). Plus précisément, leurs noms veulent dire "je ne dis pas ce qu'il ne faut pas dire", "je ne vois ce qu'il ne faut pas voir", et enfin "je n'entends ce qu'il ne faut pas entendre", car selon le principe de la secte originelle, si l'on respecte ces trois conditions, le mal nous épargnera. C'est une expression de la sagesse et du bonheur.
    Une des plus anciennes représentations connues de ces trois singes se trouve à Nikko au Japon. Elle est attribuée au sculpteur Hidari Jingoro (1594 – 1634).
    Ce fut notamment une devise de Gandhi qui gardait parait-il toujours avec lui une petite sculpture de ces trois singes.

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  •  
    Chaleur, Béton, Eau ...
    Silence, Peur, Mort.
    Alliances du "non-dit",
    Responsables mais pas coupables

    Oui, mais ... à Yukushima c'est pas la guerre,
    C'est la faute au Tsunami, ami.

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  • Lors d'une de mes dernières participations à l' AIE (non, ça ne fait pas mal, c'est l'"Atelier Itinérant d' Ecriture", j’ai tiré deux étiquettes : « Verre à limonade » et « Verre à porto ».  Ce seront les deux « personnages » de mon texte.
    « Deux verres se rencontrent et se racontent : leur vécu, leurs différences, leurs points communs …  Insérer la phrase (extraite de « Brèves de comptoir ») : « A la petite école, on écrivait tout au porte-plume, même les fautes, pour que ce soit plus beau … »
     …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
    -  Moi, je ne sers qu’aux enfants, car j’ai une bonne base, large ; je suis lourd, bien dans ma tête, bien dans mon assise.
    -         Oui, mais le nectar du Portugal, lui, demande de l’élégance, la Haute Couture de la verrerie.
    -         Tu es fragile, gracile sur ton pied longiligne. Mais nous avons un point commun : Les enfants sont émerveillés par les bulles de « l’eau qui pique », qui s’accrochent à mes parois. Les grands, eux, y voient la buée de leurs vains efforts et de leurs espoirs évanouis. Ils y voient même, parfois, leurs larmes, jaillies après quelques verres sans les corrections du savoir-vivre ou du savoir-boire, écritures automatiques et embrumées : A la petite école, on écrivait tout au porte-plume, même les fautes, pour que ce soit plus beau … »
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  • SDF : la rue rend-elle fou ? Paroles d'experts et de sans-abri.

    Schizophrénie, dépression, addiction : regards croisés de SDF et d'infirmières en psychiatrie sur ce que la rue fait au mental.

    Par Aurélie Champagne, journaliste, "Rue89"  

    à lire et à écouter en cliquant ICI
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  • Une fois n'est pas coutume : Je transmets aujourd'hui cet appel à manifestation, le 19 mars à Paris, pour la défense de notre langue française. Cet appel est, bien sûr, à divulguer sans frein !
    Sauvons la langue de Molière, de Diderot et de Hugo et appelons notre peuple, les francophones du monde entier et tous les amis de la liberté et de l'égalité entre les peuples, à entrer en résistance contre le totalitarisme linguistique et la colonisation culturelle !

    S' INDIGNER,  C' EST RESISTER  !
    Stéphane Hessel
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  • Chacun sa route ...

    Eh ben, pour un peu, j'aurais cru qu'on me demandait de pondre un texte à propos d'un bouchon de champagne ! Car cette photo, vue de loin, sur l'ordi, et en plus dans mon état, c'est … un bouchon de champagne !
    Mais un peu de sérieux (si j'en suis encore capable…) : Du fond de ma cave, il est temps que je remonte. Encore un après-midi gâché. Ce mur blanc, à gauche, est mon ennemi. Chaque fois, la même chose se dresse devant moi, me nargue, comme le coin en face, que j'ai tant de fois pris dans la tête.
    Heureusement, Elle a perdu depuis longtemps l'habitude de cirer les marches…
    J'aurais dû penser, lorsque j'ai fait construire cette maison, à faire poser une main courante, une rambarde, une balustrade, enfin quelque chose pour m'aider à grimper cet escalier, chaque fin d'après-midi… Certains jours, le quatre-pattes reste la seule solution.
    Plus que trois marches, et j'arriverai au palier. Alors : à moi de choisir ma route, encore une fois. À gauche, encore quelques instants, et ce serait son regard, et elle, muette, les yeux rougis à jamais. Elle me fixera, comme d'habitude, tendra son bras et je remettrai dans sa main droite ma bouteille. Puis je tournerai à droite, vers ma chambre.
    Mais sur ce palier, à droite, en direction de la porte habituellement fermée, lumière ! L'éclat éblouissant d'un jardin noyé de soleil, d'odeurs, certainement même plein de rires d'enfant, de fleurs, de vie, tout simplement.
    Chacun sa route, chacun son destin…
    Ma route, depuis des années, c'est la gauche. Oui, la gauche… Oh ! non je ne fais plus de politique depuis longtemps. Plus rien dans la tête, plus rien dans le coeur, l'énergie, c'est quoi ?
    Merde ! Je viens de déraper. La bouteille de Scotch vient de se fracasser contre le mur blanc.
    Le destin vient de me dicter ma route : je fonce à droite…
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  •  
    Des Indiens d'Amazonie donnent une bonne leçon de vie, d'amour, de respect de la nature, et surtout sur le vrai sens de la civilisation  ...
    On peut ne pas partager les goûts de Jean-Jacques Rousseau et se poser des questions sur "qui sont les vrais sauvages" ? les "demeurés" et les "évolués" ? j'ai des doutes certains ...

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  • « Zénitude »…

    Devant l’âtre qui exhale des odeurs relaxantes, la belle mélodie du bois qui craque accompagne le martèlement régulier des ondées sur les petits carreaux…

    La braise rougeoyante se métamorphose dans mes yeux mi-clos, en reflets chatoyants, et l’ocre foyer m’invite à une profonde sérénité…
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  •  J'hésite à classer ce texte ... : rubrique "coup de coeur" (car je m'aime de plus en plus, cela tombe bien le jour de la Saint-Valentin) ou "humour" ... ? Aidez-moi ! 

    Je vais me satisfaire, au sens premier du mot, c’est à dire me contenter, de choisir, très arbitrairement, les deux sens que l’on donne habituellement au mot « champion ».
    Donc, je suis un champion, au sens grec, je suis un représentant. Je représente une version, parmi tant d’autres, de cette variété animale, dite « homme », de sexe masculin et d’âge moyen, vivant au début du XXIè siècle.
    Je suis marié, j’ai deux enfants, je suis donc le champion typique de cette classe d’individus. En d’autres temps, une chanteuse à nattes, championne, elle, de la médiocrité, aurait clamé que j’étais le « petit garçon de champion moyen »…
    Bon. Le champion de mon acabit, tel que défini ci-dessus par le sens premier du terme, se devait bien sûr d’être également le champion dans l’acception actuelle du mot, c’est à dire le meilleur, le hors-classe.. l’exemple qui nous vient immédiatement à l’esprit est évidemment, pour en donner la définition, celui du champion qui crapahute sur ses crampons, faisant le beau et le Dieu Pan devant les belles éplorées et les hooligans abrutis.
    Si vous avez compris cette définition du mot champion comme étant la seule valable, vous faites sans doute partie vous-même de cette espèce de champions, et vous n’êtes pas de mon monde. Moi, je suis champion de l’inverse, champion de la contradiction, champion de la provocation. Je suis celui qui ose (dans sa tête seulement, pour l’instant, si vous permettez, car je suis aussi champion de la prudence) entrer dans un bar pour proposer une lecture de textes de George Sand à des gars assis devant un match de foot télévisé.
    Je suis le champion des prises de tête internes, que je n’ai qu’avec moi-même : Ainsi, je suis sûr d’être gagnant. Ou alors, si je suis perdant, le champion que je suis a la décence et l’élégance de ne pas me le montrer… Merci, Moi-même !
    Je suis donc le champion de la tolérance, de la vérité intrinsèque, du savoir absolu, car je ne reçois de contradiction que de moi-même.
    Et encore… : seulement sur rendez-vous.
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  • Mots à la suite… Mots sans suite…
    « Expectorer ses mucosités psychiques ».

    Ce fut le premier effet, ô combien positif, de cette expérience ! Un maître, omniprésent : La Pureté.
    Pureté de la musique, légère, cristalline, évoquant les danses sur lesquelles j’ai éprouvé le désir de m’exprimer. Ici, ce sont des lutins qui évoluent, des facétieux farfadets.
    Et l’Eau ! Mon esprit est englouti, inondé, sous ces eaux, délicieuses, aux bulles minuscules qui viennent me masser, qui s’immiscent dans chaque cellule de mon corps, qui m’épurent, me redonnent naissance…
    Un goût ravissant de menthe glaciale, céleste, envahit mon cerveau, les effluves gagnent mon front, mes fosses nasales, et je souris…
    Pureté. Je me sens propre, libéré, accueillant, ouvert.
    Je me suis dégagé de mes entraves.




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  • Au bout du bout de mon pays (j'habite en Finistère ...), nous avons rencontré, en fin d'année, les parents de la compagne de notre fils.
    Chaleur de la rencontre, chaleur des soirées et des contacts enrichissants avec une nouvelle famille ...

    A Yvoire (au bord du lac Léman), le contraste m'a impressionné : chaleur de la couleur de cet arbre, pourtant gelé, portant de lourds stalactites au-dessus du lac immobile, aux rives embrumées ...
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  • Je l'appelais, presque affectueusement, mais sans rien lui en dire évidemment, « casquette à pointes ».
    En effet, X… portait toujours sa casquette du genre baba cool ou groove ou je-ne-sais-mais-qu'importe, dont on découvrait l'originalité seulement quand on le voyait de dos : Sur la visière, d'énormes clous, du genre "de tapissier", traversaient le tissu pour donner à la coiffure une allure à la fois provocante, agressive, et très humoristique.
    Il semblait vénérer sa casquette, car c'était à peu près la seule chose dont il prenait grand soin (sans oublier son chien, bien sûr). C'était, à coup sûr, son identité, sa marque de fabrique, son repère (son repaire ?)…
    Je commençais à être vraiment en confiance avec lui, pour l'avoir rencontré plusieurs fois, toujours au même endroit, par tous les temps et en particulier durant ce début décembre 2010, en période de « plan grand froid ».
    Je viens d'apprendre qu'à la suite d'une infection non soignée, il a dû être opéré. Son organisme était si mal en point que le coeur « n'a pas supporté ».
    Il avait 30 ans.
    J'aurais bien voulu qu'il m'explique : pourquoi ces pointes ? ...
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  •  Dehors, l'orage grondait et je n'imaginais pas encore que la porte s'ouvrirait si violemment...
    Il pleuvait sans cesse, cette nuit-là. En ces temps reculés, le bitume n’avait pas envahi la ville, et les roues ferrées de la carriole du docteur avaient résonné sur le pavé, jusqu’en haut du beffroi, dont les cloches sonnaient à toute volée…
    L’eau dévalait, sans obstacle, en trombes ininterrompues, lessivant les immondices déversés par les fenêtres depuis tant de jours. Une eau purificatrice, rénovatrice, libératrice, qui annonçait un jour nouveau, un évangile…
    Des femmes accouraient des maisons voisines, couvertes de leurs chaperons, ralentissaient devant l’échoppe qui exhalait des relents de poisson, puis pénétraient, voûtées, dans la solide demeure. Elles en ressortaient, et restaient quelques instants, échangeant à voix basse des commentaires…
    Au dernier étage, où les fenêtres des maisons se rejoignaient presque, sur une couche grossière, sous le toit qui crépitait sous la pluie, des femmes se pressaient encore, portant à deux ou trois les énormes baquets de la poissonnerie, emplis d’eau chaude… Le docteur, mystérieusement, s’affairait…
    La pluie redoubla. La femme poussa un long cri rauque, se souleva en une ultime contraction, brutale, puis retomba lourdement sur le matelas, faisant naître des nuages de poudre blanche....
    Je venais au Monde.
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  • MATISSE: "Le silence habité des maisons", 1947. Magritte.jpg
    Un petit vent chaud souffle au dehors, et les branches légères bruissent, accompagnant le froufrou des pages du gros livre de l'enfant. La mère, derrière le muretin en briquettes rouges de la cuisine, observe, et écoute . Le père et son fils dialoguent à voix basse, dans la fraîcheur du salon bien ombragé.
    L'enfant feuillette une anthologie de poésie. Aujourd'hui, ils ont choisi l'Espagne. Le père parle doucement de Federico Garcia Lorca, puis se perd un peu dans des digressions sur la littérature portugaise, les textes de fado, les chansons d'Amalia Rodriguez.
    Retour dans l'Espagne de Paco Ibanez, de Cervantès, de la Valle de los Mortes, du Caudillo Franco... Puis tout se mêle, et le père raconte quand l'enfant, à Tolède, courait en pleurant derrière le car des touristes, qui ne voulaient pas de ses abricots.
    Autour d'eux, pas de décor, rien. Nul besoin. Tout est imagination, rupture avec le réel, plongée dans la page. L'enfant hésite entre pleurs et sourires, car le discours de son père vacille aussi du rire aux larmes, de la nostalgie à la joie simple. L'enfant ne dit presque rien. Il approuve de la tête, ou alors ses yeux posent les questions. Il pousse parfois un petit cri de plaisir, ou pouffe doucement.
    Ensuite, Pablo et Orlando, les deux Manouches, "s'écouteront", comme ils disent, un Django Reinhardt...
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