• "Raconte-moi la mer" (Jean Ferrat)


    Jean Ferrat - Raconte-Moi La Mer par cantalou7301


    Un petit intermède, dans le cours de notre périple : la mer ...
    Souvent, elle nous manque, lorsque nous nous en éloignons, car elle est partie intégrante de notre existence.

    Une évocation magnifique de Jean Ferrat, "Raconte-moi la mer", puis ce que m'évoque ce mot "mer" : la mer, "la mienne !"

    Raconte-moi la mer
    Dis-moi le goût des algues
    Et le bleu et le vert
    Qui dansent sur les vagues

    La mer c'est l'impossible
    C'est le rivage heureux
    C'est le matin paisible
    Quand on ouvre les yeux
    C'est la porte du large
    Ouverte à deux battants
    C'est la tête en voyage
    Vers d'autres continents

    C'est voler comme Icare
    Au devant du soleil
    En fermant sa mémoire
    A ce monde cruel
    La mer c'est le désir
    De ce pays d'amour
    Qu'il faudra découvrir
    Avant la fin du jour

    Raconte-moi la mer
    Dis-moi ses aubes pâles
    Et le bleu et le vert
    Où tombent des étoiles

    La mer c'est l'innocence
    Du paradis perdu
    Le jardin de l'enfance
    Où rien ne chante plus
    C'est l'écume et le sable
    Toujours recommencés
    Et la vie est semblable
    Au rythme des marées

    C'est l'infinie détresse
    Des choses qui s'en vont
    C'est tout ce qui nous laisse
    A la morte saison
    La mer c'est le regret
    De ce pays d'amour
    Que l'on cherche toujours
    Et qu'on n'atteint jamais

    Raconte-moi la mer
    Dis-moi le goût des algues
    Et le bleu et le vert
    Qui dansent sur les vagues


    -------------------------------

    "Ma" mer

    Longtemps, j’ai associé mes réactions, mes sensibilités, à la vie de la Nature. Et celle-ci était toujours seulement la Mer.

    La mer « insouciante » : la plage, le soleil, les belles vagues s’écrasant sur les rochers… C’était pour moi à la fois agréable, reflet d’un mois de vacances, et superficiel, comme les campings, les ports de plaisance, dont je me sens totalement étranger.

    La « vraie mer » : celle de mon père et de mes aïeux, qui ont tous travaillé pour elle. La mer des chantiers, de la sueur humaine, du mazout, du risque, la mer du labeur sous la pluie, dans le béton sombre et sinistre…

    Et c’est celle-là que je préfère, bien sûr. Celle de l’affectivité, non celle du touriste. Mer du gagne-pain, nourricière mais exigeante, mer célébrée dans les chants des bistros…

    « La mer n’est pas méchante », a dit Jacqueline Tabarly… Et il est vrai qu’elle a souvent entendu mes pensées qui vagabondaient lorsque, adolescent, je descendais au port de commerce, à mobylette, et restais, sous prétexte de pêcher le tacaud, rêvasser, tel Marius devant ses horizons.

    Les miens ont disparu. Ou bien, ils ont tellement changé. Mais ma mer de Brest est toujours aussi accueillante et attentive.

    Loïc
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Août 2012 à 11:56
    très belle chanson...et mon chanteur préféré....


    Belle journée de dimanche. Bises de nous deux ;
    2
    Samedi 18 Août 2012 à 10:24
    Merci pour ce bel éloge de la mer. Chacun, je crois, la fait "sienne" et la colore avec l'eau de son âme.
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