Qui se plaignait – osait se plaindre ! – il y a peu, des cris des mouettes ? de ces pauvres et jolis oiseaux qui expriment tout simplement leur bonheur et leur joie de vivre ? Bon, leur fringale aussi, je vous l’accorde !
Je vous rassure : cela n'est rien. Allez vous promener au nord de la presqu'île du Cap-Sizun, près de la Pointe du Raz, en un lieu nommé « Réserve naturelle du Cap-Sizun » : Non, ce n'est plus un cap, c'est une péninsule–capharnaüm, un enfer… de bruit ! Mais seulement de bruit, de cris de toutes sortes. Car, en fait, soyons sérieux, c'est un vrai paradis, une étape de salut, un lieu de protection, adopté à vie par tous ces oiseaux en danger. Ici ils peuvent se reposer après les migrations, et faire perdurer l'espèce.
Munissez-vous de bonnes chaussures, de patience, mettez-vous bien dans le crâne la règle d'or du silence. Silence, car tous risquent de s’envoler de leurs refuges dans la roche, pour disparaître et ne plus jamais revenir. « Dommage » (pas pour la photo, mais pour leur tranquillité). Quand on y est, on se poste (les jumelles sont les bienvenues), on se tait, on profite, on jouit de ce spectacle ... Mouettes tridactyles, goélands bruns, fulmars, hérons, guillemots, fous de Bassan, cormorans huppés, aigrettes… Plusieurs milliers !
L'aigrette, une autre espèce (à protéger ?), un drôle d'oiseau, lui, qui a repris son service de Bénodet aux îles, chargé de visiteurs. Pas la même beauté… et le bruit des moteurs couvre même parfois ceux des mouettes et des touristes !
La réserve naturelle du Cap-Sizun : ICI
on n'a réussi, ici, à Scandola, à sauver des espèces tant sur terre que dans l'eau en interdisant complètement l'accès au site. Seuls les conservateurs de ce musée vivants peuvent y aller. Dommage pour tous ceux qui savent se comporter de façon responsable et respectueuse envers la nature si fragile.