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"Moi, je construis des marionnettes ..." (Christophe, 1965)
Moi, je te construis, brave matamore,
Fier et vainqueur.
J'ai toujours raison et si j'ai tort je te fais taire
Car c'est moi qui te tue, toujours gagnant.
Moi, je construis mon avenir,
Pas celui d'un matamore :
Plus modeste, libre de mon temps,
Sans entrave.
Moi, je construis mes lubies,
Mes rêves, mes espoirs.
Je déconstruis mes déceptions
Avec les dents, rageusement,
Et ça fait mal.
Moi, je construis, patiemment,
Mes relations, me retenant,
Restant prudent,
Chat échaudé craint l'eau froide; ça y est,
Moi j'ai terminé MA marionnette,
Ne manque plus que le clown blanc,
Moi, je me suis construit mon clown triste,
Heureux.
Loïc
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Commentaires
Je me souviens de cette chanson, et j'aime ton poème à toi.
Un clown triste heureux, c'est bien. On ne peut jamais savoir ce qu'il y a derrière le maquillage ou le masque de celui qui le porte.
Sois heureux, Loïc. Carpe diem.
Le moment où quelqu'un est "déguisé" en clown triste est-il alors salvateur, la cocotte-minute va-t'elle enfin siffler ?
"Je déconstruis mes déceptions"... On ne peut pas mieux faire pour avancer. Il faut bien déconstruire quelque chose pour avoir la place de construire autre chose (de mieux, si possible). Les déceptions nous accompagnent et nous rappellent qu'on ne peut pas créer le monde à notre façon. Les déconstruire me paraît plus judicieux, plutôt que de les oublier.
Joli.
Fabrice
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Mardi 17 Avril 2018 à 08:33
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Joli, les déceptions, il faut les oublier. On dit que tous les clowns sont tristes, c'est sans doute pour cela qu'ils font les clowns, pour oublier...
"S'empresser de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer ..."