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Loïc Roussain - Ecrimagineur.eklablog.fr
Un banc
Les mulets remontent la rivière Steir,
lentement, immangeables,
ici l'eau est douteuse.
Elle serpente, paresseuse,
vers sa grande soeur l'Odet.
La place Terre-au-Duc est vide;
Ni attroupement, ni manifestation,
ni fête folklorique.
il n'est pas l'heure, ce n'est pas le jour,
ce n'est pas l'été.
Seuls quelques commerçants redonnent
peu à peu
la vie aux pavés.
Sur la rambarde les toiles d'araignée
du matin scintillent entre les barreaux
et tremblent doucement
sous le souffle léger.
La maraude de la Croix-Rouge
est passée hier soir;
le banc encore mouillé
sera bientôt occupé
par un homme allongé
à ne pas déranger.
il est six heures, Quimper s'éveille.
Tags : Quimper, eau, rivière, solitude
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Commentaires
Jolie photo (de toi je suppose)
depuis tout petit je suis fasciné par ce genre de pavage… mais comment font-ils ?
Ce type de pavage est, je crois, une spécialité des Italiens. Très beau, mais ... glissant !
La photo est de moi, en effet.
un SDF qui sera sans toit !
pas facile avec l'automne qui s'installe -
par contre certains ne veulent pas intégrer un foyer---
s'ils ont un chien ce dernier est refusé----
et j'ai entendu dire qu'il y avait des vols et des bagarres !!
un poème un peu triste pour moi-
bonne soirée- amitiés-J'aime beaucoup ton texte.
Et j'aime énormément les bancs, et leur puissance poétique.
Je devrais venir plus souvent sur ton blog, Loïc.
Bises célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Célestine: Si tu désires venir plus souvent, tu es la bienvenue ! Ou bien tu peux t'inscrire à la newsletter (dénommée ici "lettre d'infos")
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Quel beau texte, fluide, évident et efficace pour accompagner cette très belle photo!
Merci Almanito. Je m'étais d'abord embarqué dans un texte alambiqué, beaucoup trop long, dont je n'arrivais pas à me sortir. Alors, "classement vertical" (direction corbeille) et "faisons court" !