Dans la consigne de la semaine 01 de 2016, sur le blog de Miletune, cette image, et ce mot : caprice ... Illusions d’optique
Ils vivent depuis quelques mois dans un rêve, ou plutôt un cauchemar.
Papa est en bas, qui fait du rata, faut bien pour survivre.
Maman est en haut, qui joue du piano, elle ne fait rien d’autre de ses dix doigts. Perdue, déboussolée depuis leur séparation.
La petite – ils ne l’ont jamais nommée autrement – s’est réfugiée, selon ce qui est désormais une habitude, assise sur le rebord d’une marche de l’escalier. La marche en bois, plus confortable que le carrelage « Lustucru », glacial.
Il vit en bas, elle en haut, et survivent. Seules persistent de rares adresses à la petite, pour des besoins vitaux élémentaires. Parfois (mais si difficiles à arracher) des mots qui s’efforcent, du bout des lèvres, d’exprimer un soupçon de gentillesse, ou même d’affection. Bien obligés, ils sont ses parents … L’enfant ne répond que par des chuchotements à l’oreille de Nounours.
Ils n’ont pas encore compris, ou admis, que ce n’est pas un caprice ! Elle se lancerait bien à leur cou, mais … dans quel sens ? se trouve-t-elle en haut ou en bas de cet escalier ? le baiser, à maman, ou à papa ?
Même glisser, à ses risques et périls, à califourchon (elle aime beaucoup ce mot !) sur la rampe ne la mènera nulle part : Deux forces contraires s’annulent.
Loïc