AUTREFOIS ...
Ma Bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot aussi devenait idéal;
J'allais sous le ciel,
Muse! et j'étais ton
féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
---
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes.
Mon auberge était à la Grande-Ourse.
--- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres,
je tirais les élastiques
De
mes souliers blessés,
un pied près de mon coeur!
Référence. Rimbaud , Poésies.
Plus récemment(de René-Guy Cadou) Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.Et aujourd'hui ... |
Ouest-France, 2 septembre 2015
Cliquez sur l'image pour une lecture plus confortable |
Loïc
heureux de voir ton pays (que j'aime et que j'ai visité en "vacancier") en pleine vie - et je vous envie cette belle survivance du breton parlé et écrit - à Toulouse certains efforts sont faits sur l'occitan (annonces dans le métro doublées dans cette langue, panneaux des rues...), et FR3 nous gratifie encore d'une émission dans ce parler tellement expressif (celui des poètes du moyen-âge), mais je le parle bien rarement désormais : Toulouse est en croissance (Airbus), et tous les arrivistes-carriéristes de France courent vers nous, qui n'ont cure de notre passé et de notre culture. Et on veut une Europe unie....
Jean-Claude