• Le vaillant petit tailleur

    Prologue

    Vous pouvez retrouver ici le texte du "vrai" vaillant petit tailleur, des frères Grimm. L'atelier "Filigrane" nous a proposé d'en modifier la fin, 
    à notre guise, mais en incluant dans notre oeuvre 
    les mots casserole, poil et ruban ...


    ...................................

    Le petit tailleur chassa toutes les mouches qui emplissaient son atelier, mais, ne comprenant pas la langue humaine, elles ne se laissèrent pas intimider. Elles revinrent plus nombreuses encore, car le fumet de confiture montait à présent de la casserole, toujours plus fort et irrésistible. Alors, comme on dit, le petit tailleur sentit la moutarde lui monter au nez. Il attrapa un torchon et « je vais vous en donner, moi, de la confiture ! » leur en donna un grand coup. Lorsqu'il retira le torchon et compta ses victimes, il n'y avait pas moins de sept mouches raides mortes. « Tu es un fameux gaillard », se dit-il en admirant sa vaillance. « Il faut que toute la ville le sache. »

    "Sept d'un coup, ouais, je vous le dis, moi ! Je suis vraiment le plus vaillant, pensait-il en caressant les poils de sa barbe naissante.

    Vaillant, oui, et vantard, très fier de lui, matamore, il se mit alors à claironner et à chanter ses louanges dans tout le village.

    -"Mais ... c'est encore lui ! Il nous casse vraiment les pieds, lui ! Il va falloir le moucher, lui donner une bonne leçon de modestie !

    Ceux qui parlaient ainsi avaient assisté à la scène que le petit tailleur transformait en exploit, et ils n'en revenaient pas d'un tel aplomb. "Un culot pareil, ce n'est pas possible !" ...
    Le jeune homme, toutefois, n'avait pas les yeux dans la poche, et se rendit compte que les villageois, à leur mine, n'étaient pas dupes du tout. Cela allait lui retomber dessus, c'était certain. Il ne devait pas fournir les bâtons pour se faire frapper ... "Je suis trop connu pour pouvoir continuer mes frasques, pour les soûler avec mes fadaises ... "

    Une jolie et gentille jeune fille, une connaissance à laquelle il n'avait jamais osé adresser la parole, vint lentement vers lui, lui prit la main : "Viens avec moi, tu veux bien ? - puis, tout bas - je suis Doigts-de-Fée, la protectrice des tailleurs. Viens avec moi, je vais te conduire au pays des Ailleurs, où tu seras le roi des vaillants.

    La voix fluette l'envoûtait, magique, et il ne put résister : Ils avancèrent bientôt dans une grande allée, très longue, ombragée, où les arbres, peu à peu, se resserraient, pour ne plus donner place qu'à un sentier qui cheminait entre des talus couverts de fleurs.

    "Tu vois, au loin, cette cité ? c'est Ailleurs, le paradis des francs-tailleurs et des tuvavoirtaleurs, leurs serviteurs. Tu vas t'y rendre, seul. Je ne peux pas t'accompagner car je suis une fée, pas une tailleuse. Et puis, je suis une femme", lâcha-t'elle dans un doux soupir qui rosit ses joues diaphanes, ce qui n'échappa pas au garçon ... "Tu trouveras à Ailleurs tout ce que tu voudras, il te suffira de toujours ne raconter que le vrai, le vécu. Tu sais, il y a déjà suffisamment à faire avec ce qui existe réellement ! Mais avant que je te laisse, tu dois préparer le nécessaire pour être reçu. Pense à ton cri plein d'orgueil : "Sept d'un coup !" : Tu vas, pour te racheter, m'énumérer sept expressions, ou sept choses, ou sept personnages. A chaque bonne réponse je te donnerai un de ces rubans bleus, qu'il te suffira de montrer à la porte principale d'Ailleurs. Tu es prêt ? je t'écoute.

    -"Euh ... Hé bien, euh ... Quel défi ! sept ... sept ... ça va venir, voyons. Mais ça ne vient pas ...

    -Voilà une première entorse à ta vantardise et à ton orgueil ! tu viens de t'avouer vaincu, pour la première fois ! Mais continue, bats-toi.

    -"Les sept nains, les sept nains, j'ai trouvé ! Il en saute de joie, le petit bougre !

    -Bien, bien, tu vois que tu le peux ! voici ton premier ruban.

    Alors, tel un robinet ouvert trop grand d'un seul coup, se déversent les collections de "sept" : Les sept samouraïs, les sept mercenaires, la rose aux sept pétales, les sept cieux, le septième jour de la Création, et puis, ... oh il m'en manque un ...

    - Cela ne fait rien, petit tailleur. tu as connu l'erreur et tu l'as acceptée. Tu as vécu l'humilité et la retenue, sources d'une vie sociale équilibrée. Voici tes rubans, tu pourras les montrer aux Ailleurais la tête haute. Moi, de mon côté, je m'en vais à la cueillette aux fanfarons et fanfaronnes, qui sont légions dans ce bas monde, d'Ailleurs à Partout ...

    EPILOGUE

    ..... Nous apprenons à l'instant que le héros (?) de cette histoire a encore fait des siennes : Après son accueil à Ailleurs, il a renoué illico avec ses travers, un jour où il avait remis de la confiture à cuire ...

    Alors tous les groupes de sept qu'il avait nommés devant la fée se sont ligués contre lui, vexés qu'ils étaient. Ils lui sont tombés dessus à bras raccourcis, comme des mouches.

    Notre petit tailleur a dû quitter Ailleurs pour la bonne ville de Sète. Nous ne savons pas si à Sète on peut chasser les mouches, nous ignorons même s'il y en a. En tous cas on ne l'entend plus. Le bougre.


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  • Décoré à la chinoise, ce coffret n'a pas d'âge. Ses couleurs sont ternes, usées et tannées par les vents de l'Orient aux senteurs mystérieuses et envoûtantes.
    J'ai découvert ce joyau en bois précieux lorsque j'avais entrepris de réaliser mon arbre généalogique, partagé dans le Monde sur Internet. Je reçus un jour un courriel d'un Monsieur Russein, habitant un village du nord de l'Allemagne : Il était lui aussi remonté dans le passé de sa famille, et avait été interloqué par mon nom, qui ressemblait étrangement au sien. Alors nous nous mîmes à fouiller, à creuser pour élucider cet intrigant secret.
    Un autre prodige se produisit : Un Russe nous contacta. Il nous raconta qu'un de ses ancêtres avait un jour quitté son pays pour l'Allemagne, où on l'appela bien sûr "le Russe" ("Russein", en allemand*).
    Mais on le nommait aussi "le Chinois" car il présentait fièrement à la vue de tous, bien en vue sur son buffet, un petit coffre qu'il n'avait jamais ouvert, par superstition. Cet objet véhiculait à travers les siècles une légende (ou peut-être une histoire vraie qui surgissait du fond des âges) : Cette sorte de tabernacle avait appartenu à un des marins de Marco Polo ! Cet homme l'avait rapporté de son voyage en Chine, autant pour sa valeur supposée importante, ou pour sa signification sentimentale, précieux présent d'une amoureuse ...
    Nous fûmes bien sûr très impressionnés et émus d'apprendre cette filiation qui nous menait si loin, pendant qu'elle nous rapprochait au-delà des frontières et des cultures.
    Mais, à mon grand désespoir, je n'ai pas encore déniché le nom de ce marin, d'origine italienne vraisemblablement, et même vénitienne, pourquoi pas ?

     Et si c'était "Rossini" ?

    * Oui, c'est complètement faux, mais j'ai le droit d'écrire ce que je veux. Je n'ai jamais appris l'allemand.
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  • "Je découvre l'encyclopédie de nos anciens".
    Nous avons pêché au hasard trois syllabes dans un livre. Nous en avons fait un nom propre. Nous créons un personnage, et l'article de l'Encyclopédie qui le concerne.

    TAVIDOU Hortense. Née vers 1815. Décédée en 1834. Poétesse–conteuse.

    Hortense Tavidou est née au début du 19ème siècle dans les Cévennes, dans le village reculé de Fonduboa-l'Ostaire. Le travail à la ferme de ses parents, très difficile dans cette contrée, la contraint à prendre, à leur mort, la route de la ville. Illettrée jusque ses douze ans, elle parvint à s'instruire, alternant la location de ses services chez les propriétaires terriens, avec des passages dans les écoles où on voulait bien l'accepter. Très vite dans le département Hortense Tavidou fut connue et appréciée comme poétesse, puis romancière. Elle dut cependant préserver sa personne, et sa réputation, car elle se retirait fréquemment dans une clairière, après avoir affiché, auparavant un air mystérieux et un regard perdu dans le vague.
    Elle avait fait son entrée en littérature en « brodant », disait-elle, sur les images et les histoires récurrentes de la bête du Gévaudan, qui occupaient tant de veillées : Il en naquit des poésies fantasmagoriques et ésotériques, empreintes de la sainte morale de l'époque. Elle reçut ainsi l'aval de tous les prêtres de la région, car elle participait à la bonne éducation de leurs ouailles.
    Mais un jour de 1834, elle disparut subitement, à tout jamais, sans donner signe de vie, à dix-neuf ans.

    Le mystère plane encore aujourd'hui. Chez les commères les langues vont bon train. Les plus anciens la nomment « Hortense la Gévaudamne »...
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  • « Lire c'est aussi rêver », mais « rêver c'est aussi lire » ... Lire dans le cœur de cet enfant le désir de prendre le large. Il a laissé ses repères derrière lui, ses parents, la maison, les frères et sœurs. Il étouffait.
    Le petit bateau devient une charge, un boulet qu'il traîne, une dernière attache à son enfance.
    Il a souvent entendu cette sentence : « L'enfant est un adulte en devenir ». Mais non ! Il est un enfant, point. Il verra bien, pour la suite. Il a encore beaucoup de temps, de réflexion, d'enrichissement, pour devenir… Un « enfant adulte », peut-être ? Alors il plonge, abandonne son jouet entre les pages du gros livre, déjà devenu pour lui « le Livre de la Connaissance ».
    Il n'aurait pas dû, pour entamer sa lecture, prendre une page au hasard, au milieu de l'ouvrage. Il n'y comprend rien, à peine la langue…
    Une petite voix vient lui conseiller, du fond de la tranche : « Prends donc ce livre par le début, tu verras, cela ira tout seul ».
    On lui avait parlé, à l'école, des « problèmes à tiroirs ». Il découvre alors que la sagesse, la maturité, la responsabilité, le pénètrent, et le surprennent avec délice.
    Goulûment, il déchiffre tout, savamment sans doute mais il ne le sait pas. Tout est facile, tout coule de source, chaque question trouve sa réponse dans la page précédente. Tout est enfantin.
    « enfantin » : pourquoi ?
    Repu, il s’est allongé entre deux pages; Il entre en rêve et relit en pensée toutes les merveilles qu’il vient de rencontrer.
     Alors la petite voix revient, qui lui souffle : « Tu possèdes maintenant les outils et les armes pour naviguer tout seul sur les vagues de la vie »
    Il a repris son bateau, qui l'a mené au milieu d'un océan. Le livre s'est grand-ouvert sur la plage, et lui a fait de grands gestes d'adieu.
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  •  Il était une fois un korrigan, qui, entre nous soit dit, n’est pas du tout, du côté de Fouesnant, un « personnage imaginaire » : Allez donc faire un tour, ce soir, sur les dunes de Mousterlin, pour voir ! Mais, en Bretagne, on aime le surnaturel, le merveilleux, et on mêle vite tout ce qu’on ne comprend pas à des opérations du Diable.

    Or donc, ce korrigan, en ce début janvier 2016, menait sa ronde habituelle, près de Kleut-Rouz, où le vent glacial accentuait le violet de son visage. Il était sorti, par conscience professionnelle, malgré le froid qui confinait chacun chez soi, à l’abri des températures négatives depuis plusieurs jours. Mais il n’en pouvait plus, allait renoncer à continuer de hanter les lieux, quand il se prit soudain à sautiller, sautiller, d’une manière tout à fait inhabituelle chez lui, qui savait se tenir, tout de même. Il crut tout d’abord qu’il le faisait – tout bêtement – pour se réchauffer, puis il aperçut, dans l’obscurité, un point lumineux qui semblait le guider, et même l’ensorceler, pour le mener en une sorte de ronde folle : Une puce, aux yeux jaunes fluo, tels ceux d’une luciole, se dressait et s’agitait devant lui.

    "Allez, suis-moi, diable de korrigan, dit une voix aigrelette, suis-moi, petit diable !"
    Son dernier sautillement est stoppé net par cette apparition. La dune s’éclaire lentement puis plus vite, baignant le sentier, les oyats et les chardons d'une lumière très douce, bleutée ...
    " N'aie pas peur, petit korrigan, je suis Marie Morgane, la fée du vent et de la mer. » Elle apparaît, resplendissante, lumineuse, diaphane. Une merveille, d'une beauté saisissante, irréelle.

    " Si tu veux bien, je te nommerai Kory, c'est plus facile pour moi, je suis d’origine irlandaise, tu sais, comme beaucoup d'habitants de notre chère Bretagne. Mais tu sembles subjugué, envoûté ?… »

    Les yeux de Kory sont en effet écarquillés. Le teint de son visage est passé du violet à un rouge écarlate. Son corps tout entier est peu à peu secoué de tremblements.

    « C'est l'émotion, cher Kory. Je connais un pays où nous pourrons vivre en paix toute notre vie, car je suis moi aussi tombée en amour avec toi. »

    Marie Morgane esquisse un joli sourire, tendre et mystérieux : On se jetterait dans son regard de braise, quitte à y laisser sa vie. Il a suffi d'un petit geste d'invitation : Kory, hypnotisé, frôle son grand voile agité par un petit vent qui transporte des parfums de paradis.

    Ils ont quitté la dune, ont gagné la plage, elle lui a pris la main et ils ont pénétré les vagues.

    Ils font corps avec les ondes, longtemps, longtemps. Dès que Kory donne un signe de fatigue, elle le soutient, lui caresse la joue, alors il avance dans son sillage…

    Les amoureux ne se parlent pas. Leurs gestes tendres, les baisers qu'ils échangent désormais avec fougue, leur suffisent. Les algues les accueillent, leur ouvrent le chemin ; les poissons forment une haie d’honneur. La fée ralentit soudain, se tourne vers le korrigan :

    « Voilà, nous sommes arrivés. J'ai pensé, puisque te voilà à présent amphibie, qu'une île pouvait bien abriter notre amour. Voici Enez Eussa, l'île d'Ouessant, tu verras c'est un vrai paradis, même si l’on y trouve des humains. Ils sont tellement marins que nous nous comprenons facilement, et tellement bretons que la mer n'a pas de secret pour eux. Ils connaissent donc notre présence et l’apprécient, car le réel et l'imaginaire n’ont pas de frontières, ici.

    Marie Morgane et Kory coulent sur l’île les meilleurs moments de leur vie, bercée par les longues promenades contemplatives sur les sentiers et les délicieuses séances de méditation, assis sur les rochers face à la mer du Bout du Monde. Ils y rencontrent régulièrement Ondine, la fée-sirène, ils échangent de profonds propos ésotériques, et baignent dans un bonheur sans nom. Une seule tache à cette vie de rêve : Ondine ne peut pas maîtriser sa nature de sirène : Bien sûr, les bateaux se détournent, les marins sombrent dans la folie amoureuse lorsque ses chants leur parviennent, mais… elle reste malgré elle en mal d'aventure, avide de partager son existence avec le Grand Amour.

    Tout allait trop bien. Lors de leur cheminement d'hier soir sur les dunes, les elfes leur ont semblé bien agités, et même sacrément bavards. Tendant l'oreille, Marie Morgane a appris qu'elle devrait faire face à Mélusine, la cruelle « fée-serpent aux mille visages ». Un des elfes soutenait que cette fée, jalouse, en voulait à Marie Morgane : Kory était entré dans son cœur. Selon un autre de ces êtres des dunes, Mélusine était envieuse, et refusait comme une injustice le pouvoir de Marie Morgane d'être, à la fois, de terre et de mer. Mélusine avait maintes fois tenté de demeurer hors de l'eau ; elle s'était même rendue jusqu'au café du port, mais les marins l'avaient accueillie par des quolibets et des sifflets hostiles. Elle avait aussi essayé de faire des avances au brave Kory, qui n’y voyait rien de mal, se concentrant sur les preuves d’amour qu’il rendait à plaisir à sa Marie-Morgane, sa chérie, l’être de sa vie.

    La rancœur et une sourde colère emplissaient donc l’âme de la fée-serpent.

    À l'extrémité ouest de l’île, au pied du grand phare, vivaient Carabosse et Punky. La fée Carabosse, vous ne connaissez pas ? Mais si, voyons ! Méchante, bossue, elle porte tous les malheurs de la terre, et elle est très partageuse : elle cherche à s'en débarrasser, en les distribuant sur son entourage ! Elle supporte une seule présence : celle de Punky, un « punk à chien », jeté sur l’île un jour de tempête, venant d’on ne sait où. Un seul problème entre eux : Carabosse est très naïve, crédule, mais le punk, lui, est très avisé, sage et – curieux pour un punk – Punky est aussi gentil et avenant que Carabosse est méchante et cruelle. Les Ouessantins se rassurent en se répétant que « jusqu'à présent elle ne nous a fait aucun mal, car elle obéit toujours à son amant ».

    Malheur ! Punky est resté seul dans leur maison, Carabosse est à la boulangerie, elle attend son tour, se faisant très discrète comme de coutume. Mais Mélusine est là, elle lui ordonne :" Tu rendras visite à Marie Morgane, tu lui jetteras un sort, le plus terrible qui soit ! "

    Bien sûr, Carabosse a murmuré un ouifatigué, puis s'en est allée, sans résistance, agitée de sanglots, rongée de remords et d'impuissance devant son manque de volonté.

    Dès le lendemain, alors qu'elle rentre chez elle après sa méditation au soleil, Marie-Morgane sent que quelqu'un marche derrière elle. Carabosse la dépasse, puis se retourne, lui frappe le front avec sa baguette en prononçant une formule magique : « languézyeux ! »

    Marie Morgane veut crier, cherche Carabosse, mais rien ne sort de sa bouche, et tout est noir autour d'elle. Aveugle et muette, quelle horreur ! …

    Lorsque Kory, inquiet de son retard, est allé à sa rencontre, il l’a trouvée inanimée sur le chemin, les yeux emplis de larmes. Punky les a rejoints, son chien a tenté en vain de la ranimer en lui léchant délicatement le front. Mais Kory l’a réveillée heureusement assez vite, par une pluie de baisers très doux, et de tendres caresses. Le gentil punk a ordonné à Carabosse, l'inconsciente coupable, de mettre fin à cette malédiction épouvantable. Surveillée de près par son compagnon, elle s’est exécutée en recueillant des algues au bord de l'estran. Elle les a fait mijoter dans une marmite de cuivre jusqu'à l'obtention d'un jus sirupeux qu'elle a administré à Marie Morgane, sortie maintenant de sa torpeur.

    Nos deux amoureux se sont embrassés, les yeux brillants de bonheur, puis ont disparu dans les eaux du Fromveur, pour un nouveau voyage que nous vous narrerons peut-être une autre fois.

    Et Punky ? Il a quitté sagement la fée Carabosse, trop dangereuse et incontrôlable. Ondine et lui coulent des jours heureux dans les parages d’Enez Sun, l’île de Sein …
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