• Que sont ces instants devenus ? …

    Toute notre famille a pris le trolleybus jusque l’autre bout de la ville, puis, après une marche assez longue, nous avons pu nous installer sur le sable de la plage de Sainte-Anne du Portzic, entre Brest et le Conquet. Après un délicieux cocktail de sauts dans l’eau, de plongeons, de « celui qui arrivera le plus vite sur le ponton », de concours de châteaux de sable, et le sacro-saint bain de soleil, c’est déjà le retour.
    Et voici, aujourd’hui, le cadeau : Bien que connaissant, bien sûr, notre réponse, Papa et Maman nous proposent une petite fraîcheur au petit café, celui où les glaces sont si belles.
    Papa s’approche d’un gros coffre au dessus transparent, rutilant et scintillant  de couleurs multicolores. Nous nous approchons et il proclame de manière solennelle, les yeux aussi écarquillés que les nôtres : « C’est un juke-box ! »
    Après l’instant de la découverte, il va falloir évidemment l’essayer.
    Papa, royal, glisse une pièce dans une fente, et appuie sur plusieurs boutons (il cherche bien pour ne pas se tromper, il vérifie que tout est bon, sur un tableau éclairé de bonbon) … Et un curieux manège de barres, de roues dentées, de pinces de robot, s’agite derrière la vitre. Un petit disque « 45 tours » surgit, se pose, et … Bourvil vient nous susurrer « Salade de fruits, jolie, jolie, jolie, tu plais à ma mère, tu plais à mon père, un jour ou l’autre il faudra bien qu’on nous marie … »
    Un silence impressionnant s’installe, presque incongru dans un équipage d’enfants. Jamais entendue, celle-là ! (Nous n’avons pas encore la radio, à la maison).
    Nous dégustons, sirotons ce moment, chacun s’est laissé glisser avec jouissance dans son ailleurs personnel. Je n’ai pour ma part prêté attention qu’à l’expression « salade de fruits », le reste viendra plus tard … L’expression, oui, et la musique si douce.
    Cette chanson du début des années soixante, aujourd’hui, vient parfois me titiller : les tables en formica, les chaises aux dos en tiges de plastique (on peut même y jouer de la guitare !), les posters sur les murs, Claude François, Gene Vincent, Vince Taylor, les cendriers jaunes Ricard plâtrés à l’intérieur contre la fauche, et la paille du limonade-grenadine, le sirop magique de mon enfance … Tout cela, je ne les prêterais pour rien au monde : Ce sont MES madeleines !
    Loïc
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  • Suave, Cette chanson m’entraîne tendrement 

    dans les longs méandres

    d’une méditation calme, apaisée, délicieuse.

    Des charmants personnages m’entourent : 

    Le joli sourire avenant de la jeune fille,

    puis celui du loup, étonnamment bienveillant et accueillant.

    La bonté et l’empathie des deux visages 

    se confondent à présent. 

    Un rêve psychédélique, si bon …

    Une senteur sucrée se dégage des buissons sans épines, complice du merveilleux enchantement.

    Loïc

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  • [Intro]
    Vous avez un nouveau message, aujourd'hui à 15h25
    Allo Fab ? Ouais c'est Samy, rappelle-moi d'urgence quand t'as ce message
    J'ai eu une idée de ouf, non mais là c'est bon obligé ça peut chémar


    [Couplet 1 : John Pucc'Chocolat]
    Combien de bonnes âmes s'attendriront sur notre parcours
    Peut-être les mêmes qui à l'ancienne n'auraient jamais cru qu'en ce jour
    Le soleil caresserait nos ailes en donnant raison à notre zèle
    P'tite tête tu m'traitais de brêle… mes ambitions tu t'foutais d'elles

    Mais hélas, pour ta gouverne, sache qu'on a bien repris les rênes
    Aussi sûr qu'on se démène pour ne jamais plus être à la traine
    On nous disait qu'ça craint là d'où l'on vient pour compter vivre de nos passions
    Au point qu'elles nous consument à petit feu sans rémission
    J'ai dû slalomer pieds nus et sans skis
    Il m'a fallu traverser la toundra et plus sans huskies
    Pour devenir maître de mon devenir j'ai frôlé la crucifixion
    Mais j'en ai conclu que nos rêves sont à notre portée
    Encore faut-il accepter de souffrir pour les mériter

    Alors si tu doutes et qu't'en as marre surtout n'enterre jamais l'espoir
    Sur la pendule des acharnés à tout moment « ça peut chémar »


    [Couplet 2 : Grand Corps Malade]
    Des projets, nous et nos potes, on en a eu plein nos poches
    Trouver la bonne idée au bon moment pour ne pas rater le coche
    Quels que soient les domaines : social, culture ou dans le sport
    Il nous fallait tenter notre chance, on ne pouvait pas avoir tort

    Des idées les plus farfelues aux projets les plus tangibles
    Etions-nous simplement têtus, rien ne paraissait inaccessible
    Le plus grand des océans devenait pour nous une petite mare
    Lorsque cette phrase résonnait : « je te jure ça peut chémar »

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    [Couplet 3 : John Pucc'Chocolat]
    Ma raison d'être a prit le pas sur ma raison sociale
    A toutes les prisons du paraître j'ai mis un retourné facial
    Aviez-vous remarqué que l'ascenseur social est bloqué
    Et qu'les experts ont bien mieux à faire que d'le réparer
    Sur ma lancée j'devais poursuivre alors j'ai pris les escaliers
    Mais à ma grande surprise, y'avait plus de marches après le premier palier
    On a donc dû relever les manches, taffer dur même les dimanches, quitte à se faire bébar
    Et dans nos têtes on se répétait en boucle « t'inquiète, un jour ça va chémar »


    [Couplet 4 : Grand Corps Malade]
    Je me souviens même plus vraiment quel était notre but final
    Voir le quotidien différemment, tenter un truc original
    Evidemment ne soyons pas naïfs, on voulait aussi faire des sous
    Mais si c'était le seul objectif, on aurait souvent été déçus

    Finalement notre ambition, c'était de se créer des rêves
    S'offrir une vraie récréation, que le réel nous offre une trêve
    Et puis surtout être fiers de construire avec ses potes
    On avait besoin de ça, grandir pour changer d'époque

    Combien d'heures accumulées en bas de chez toi dans la voiture
    A refaire le monde et à refaire notre futur
    Combien d'idées d'excités on a citées au pied de ta cité
    Et si t'es comme moi, tu referais la même sans hésiter


    [Couplet 5 : John Pucc'Chocolat]
    A tous les gosses meurtris de briller dans l'indifférence
    D'une société qui les néglige puis les accuse de nonchalance
    Un hymne à Mère Patrie qui brise le talent et passe son cri sous silence
    Une clameur se fait entendre et bat la mesure en cadence
    « France ! » des fois je te hais, parfois tu m' émeus
    Mais souvent je me tais car je sais qu'au fond je t'aime…
    Mais il serait temps que tu rendes hommage à tous ces talents détruits
    Fais donc ton tri au mérite et il y aura beaucoup moins d'aigris
    Beaucoup moins de jeune épris du lointain modèle états-unien
    Parce que réussir ailleurs reste encore le seul moyen d'obtenir ton soutien
    Si beaucoup se barrent, c'est pour chasser des chimères aut'part que dans leurs cauchemars
    Rappelle-les sur tes terres et montre-leur qu'ici aussi pour eux ça peut chémar


    [Couplet 6 : Grand Corps Malade]
    Alors on a monté des projets loin des projecteurs
    Pour éviter les projectiles des rageurs jeteurs de sorts
    Est-ce la mentalité de banlieue ou la mentalité française
    Mais les meilleures idées sont souvent celles qui se taisent
    Doit-on vraiment changer d'envie ou changer d'environnement
    Pour se fixer des objectifs et les atteindre ouvertement
    Des mecs qui te jettent le mauvais oeœil, on en connaît depuis le préau
    Je dois avouer que même entre nous, on s'est pas toujours tirés vers le haut
    Mais fini de s'imposer notre propre censure, on n'a pas de sang sur les mains
    Alors pourquoi ne pas être sûrs qu'on est sur le bon chemin
    Nous n'étions pas forts mais ce passé nous a formés et plus jamais je me marre
    Quand j'entends cette phrase résonner : « je te jure ça peut chémar »
    .................................
    "Les meilleures idées sont souvent celles qui se taisent"
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  • Vous permettez, monsieur, que je vous dise ? Ces comédiens feront bientôt connaissance avec les portes du pénitencier, je me casse la voix à le leur répéter. Quel culot ! La fille du groupe passe régulièrement sous mes fenêtres, avec son truc en plumes, alors qu'il n'est que cinq heures, que je m'éveille, et qu'il va bientôt falloir que je me lève. Toute la pluie tombera sur moi, et, mal réveillé, j'imaginerai au loin Belle-Île-en-Mer, que je n'aurai jamais le temps de visiter.
    Mais allez, venez, Milord ! C'est beau la vie ! Ouvrez la cage aux oiseaux !
    Allô, maman, bobo … Le téléphone pleure, car j'ai perdu ma chienne… Z'avez pas vu Mirza ? Que serais-je sans toi, Mirza ? Un jour, tu verras la vie en rose ; oui, je crois qu'elle n'est pas perdue. Elle balance pas mal, sous le pont Mirabeau, tu sais.
    Mais… Et si tu n'existais pas ? Et si tu me jouais là ta dernière séance dans mon imagination, dans mes fantasmes ?
    Mirza… Si seulement je pouvais lui manquer ! J'ai gardé l'accent du désespoir, elle était si jolie, je suis perdu dans la ville. Que serais-je sans toi, ma belle ? J'ai dix ans, comme un petit garçon effarouché. Il suffirait de presque rien…
    Et si Mirza était revenue ? Et si nous allions à Rio ?

    Avec le temps, tu verras, elle reviendra, tu vois : Que c'est beau, la vie ... !
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  • Voici la vidéo et les paroles de la chanson 
    "les mots", de Renaud : ICI (clic)

    Je m'adresse, pour ma part, à un ami, pour le convaincre de venir écrire avec nous, à notre atelier "l'Ecume des mots" ... :

    Les mots ...
    A l'Ecume des Mots, tu vois, nous gardons notre rigueur, pour éviter - en toute convivialité - la désolation qu'apportent l'aliénation et la solitude. Tu pourras faire une croix sur l'aridité de ton inspiration, oublier l'ennui, le dégoût de ton isolement.
    Halte à la répétition de tes sensations d'étouffement, halte à l'appauvrissement de ton langage : Libère-toi dans les mots, tu sortiras de ta prison. Viens donc, tu gommeras tout ce qui est négatif en toi.
    Loïc
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  • J'aime (vous l'avez peut-être remarqué !) l'humour qui grince, qui gémit comme la vieille carcasse du bateau en fer, qui s'ennuie. L'humour 'décalé', et/ou 'déjanté" par rapport au politiquement correct. L'humour second degré, ou sans degré, celui qui fait mal aux cons quand il s'adresse directement à eux ...

    Alors revoici Oldelaf, et sa TRISTITUDE (Merci à Gaëlle) :
    http://mytaratata.com/taratata/413/oldelaf-la-tristitude-2012

    Je vous propose - une fois n'est pas coutume - de compléter le texte d'Oldolaf par des situations de tristitude, dans le même esprit 'mi fugue/mi raison ...
    Encouragement : Je commence !
    - La tristitude, c'est quand on ne regarde que l'autre, près de moi, qui est encore plus malheureux que moi.
    - La tristitude, c'est quand on lance une idée géniale dont tout le monde rigole, non pas parce qu'elle est rigolote mais parce qu'elle est nulle. A vous ?
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  • http://www.dailymotion.com/video/x1173y_raoul-mon-pitbull_creation

    RAOUL MON PITBULL - OLDELAF 

    Mais où est-donc passée Grand-Mère ?
    Je l'ai cherchée toute la journée
    J'l'avais laissée sur l'rocking chair
    Y avait Sevran à la télé
    Mais je m'inquiète son siège est vide
    Personne l'a vue dans la maison
    A-t-elle été un peu timide
    Pour nous cacher des ambitions ?
    Est-elle partie vers d'autres terres
    Goûter aux délices des rois ?
    Chercher des jades en montgolfière ?
    Mon grand fiston m'a dit : "J'crois pas..."

    C'est Raoul mon pitbull
    Qui l'a trouvée appétissante
    C'est Raoul mon pitbull
    Il est gentil mais quelle descente !
    Il aime jouer, il est cool
    Mais s'il a un p'tit creux dans l'ventre
    Il te croque dès que tu rentres

    C'est Raoul mon pitbull

    Bon, je l'avoue, ça m'a fait drôle
    D'imaginer un tel carnage
    Mais on va pas le mettre en taule
    On s'y fera, y a l'héritage !
    De toutes façons, elle était vieille
    Et puis elle me battait au scrabble
    Elle avait une tête de sharpeï
    Et ses cadeaux étaient minables
    Mais il faut qu'j'aille prév'nir Gisèle
    C'était sa mère à elle tout d'même
    Je crois qu'elle essuie la vaisselle
    "Attends Papa y'a un problème..."

    Y a Raoul mon pitbull
    Qui l'a trouvée appétissante
    Y a Raoul mon pitbull
    Il est gentil mais quelle descente !
    Il aime jouer, il est cool
    Mais s'il a un p'tit creux dans l'ventre
    Il te croque dès que tu rentres
    C'est Raoul mon pitbull

    Ah oui mais là ça d'vient pénible
    Si on n'est plus tranquille chez soi
    On va l'emm'ner dans un chenil
    Et on prendra un chihuahua
    Non le plus grave dans cette affaire
    C'est qu'c'est bientôt l'heure du dîner
    Et je n'sais pas ce qu'on va faire
    Maint'nant qu'ta mère s'est faite bouffer
    Va chercher ta p'tite soeur Anne-Lise
    On va aller dans un "drive in"
    "Attends, papa, il faut qu'j'te dise...
    - Ah non, c'est bon, je crois qu'j'devine..."

    C'est Raoul ton pitbull
    Qui l'a trouvée appétissante
    C'est Raoul ton pitbull
    Il est gentil mais quelle descente !
    Il aime jouer, il est cool
    Mais s'il a un p'tit creux dans l'ventre
    Il te croque dès que tu rentres
    C'est Raoul ton pitbull

    Non, non, non, non !
    C'est Hubert ton cocker
    Qui voulait pas s'trouver en reste
    C'est Hubert ton cocker
    Avec Raoul ils se détestent
    Il voulait rester fier
    Et avoir sa part du gâteau
    C'est normal, il a l'sang chaud
    C'est Hubert ton cocker

    Tiens voilà qu'ça sonne à la porte
    Qui c'la peut être à cette heure-ci ?
    C'est p'têt Maman ? - Non, elle est morte !
    C'est la voisine Madame Petit.
    Elle dit qu'elle a pendant des heures
    Entendu des cris dramatiques
    Qui lui ont déchiré le coeur
    Et qu'elle voudrait app'ler les flics
    - Mais entrez donc, dehors il gèle
    Il fait meilleur dans le salon
    Pendant qu'on vous sert un cocktail
    Raoul sera votre compagnon...

    C'est Raoul not'pitbull
    Qui l'a trouvée appétissante
    C'est Raoul not'pitbull
    Il est gentil mais quelle descente !
    Il aime jouer, il est cool
    Mais s'il a un p'tit creux dans l'ventre
    Il te croque dès que tu rentres
    C'est Raoul not'pitbull

    C'est Raoul not'pitbull
    Qui l'a trouvée appétissante
    C'est Raoul not'pitbull
    Il est gentil mais quelle descente !
    Il aime jouer, il est cool
    Mais s'il a un p'tit creux dans l'ventre
    Il te croque dès que tu rentres
    C'est Raoul not'pitbull
    C'est Raoul not'pitbull
    C'est Raoul not'pitbull !
    ===========
    "Créez votre animal extraordinaire.
    Imaginez une poésie en exprimant : ce qu'il sait faire, à quoi il ressemble, en quoi il est extraordinaire."

    Stanislas

    Stanislas la p'tite sourasse
    Elle n'aime pas si on la lasse
    Elle sait faire de la bouillasse
    Tout au fond de sa crevasse

    Stanislas la p'tite sourasse
    M'a tout l'air d'une souris
    Et parfois quand je l'embrasse
    Elle aime bien si je souris

    Stanislas la p'tite sourasse
    Adore faire la cuisine
    Elle m'a servi sa bouillasse
    Tout au fond de notre lit
    Loïc

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  • Ma rue à moi, c’était la rue de Lyon, cernée par l’église Saint-Louis et l’hôpital des armées. Une rue rendue très vivante grâce à la présence de halles, les halles les plus chics de Brest, dans ce quartier le plus huppé de la ville. Le policier – appelé l’hirondelle – passe à vélo dans une circulation encore assez restreinte, et interpelle joyeusement les gars et les marins qui sortent de « l’abri de la tempête », le bistrot au-dessus duquel je suis né. En face de ce bar, une école en construction, un cruel souvenir d’un accident qui me cloua plusieurs semaines dans un landau, le genou blessé… De temps en temps passent encore des marchands ambulants : le rémouleur (« ciseaux, couteau, affûté ! », le pilaouer (celui qui récupérait les vieux chiffons), et, plus rarement, le joueur d’orgue de barbarie qui tourne « au coin de la rue », de Charles Trenet, en distribuant des feuilles pour les paroles. Moi je circule à trottinette parmi tout ce monde, parmi les filles qui jouent du hula-hoop, et je passe mon temps avec les copains, à escalader les escaliers non terminés des immeubles en construction. Le trolleybus électrique passe doucement, presque silencieusement, semblant poussé par ses trolleys, les perches qui puisent l’énergie sur les câbles suspendus qui se décrochent, trop souvent. Dans les petits magasins, tout le monde se connaît, s’interpelle, plaisante, gronde… Une ambiance de village, encore en ce temps-là… Le soir, l’hirondelle est remplacée par une patrouille militaire, bien moins sympathique, et de temps à autre nous avons le plaisir d’entendre les langues étrangères sur le trottoir. Les marins, semblant comploter, se dirigent vers la rue louche qui nous est interdite. Que peut-il bien s’y passer ? « Secret militaire ! », dit mon père… Aujourd’hui, « l’abri de la tempête » est une compagnie d’assurances, et l’épicerie/cordonnerie/boulangerie/crémerie est une banque …
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  • Est-ce l'arrivée du printemps ? 
    Ou bien doit-on plutôt prendre en compte la reprise de
    l'actualité "Arts et Culture", 
    ainsi que la journée internationale de la Femme" ?
    En tous les cas, nous avons le choix, dans le Finistère !




    Vidéo : "Je suis de Bretagne", ICI
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  • Dès la semaine prochaine, dans les médias, on va beaucoup parler de Jean Ferrat, disparu il y a cinq ans, le 13 mars. Un disque d’hommage et une « grande » émission sur France 2 sont d’ores et déjà annoncés… Comme une exposition de portraits et de peintures d’Allain sera également dans l’actualité (certes de façon beaucoup plus discrète), j’ai eu envie d’associer les deux chanteurs dans ce quatrième épisode de la série LDLM.  [ ... ]

      à suivre, ICI

    Tout ceci est emprunté à l'excellent site CQTC ("Chansons que tout cela") :
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  •  Après la victoire qualifiée, à peu partout, d'"historique", 

    de SYRIZA, hier, en Grèce : L'ESPOIR, immense ! 

    C'est le peuple qui détient le pouvoir !

    Mais l'espoir appelle à d'autres luttes, 

    car rien n'est jamais gagné, 

    les adversaires, coalitions, groupes d'intérêts, 

    ont de la répartie ...

    Paroles et traduction de «People Have The Power»

    People Have The Power (Le Peuple A Le Pouvoir)
    I was dreaming in my dreaming
    Je rêvais dans mon rêve
    Of an aspect bright and fair
    D'un aspect brillant et juste
    And my sleeping it was broken
    Et mon sommeil il fut rompu
    But my dream it lingered near
    Mais mon rêve il demeurait là
    In the form of shining valleys
    Dans la forme de vallées rayonnantes
    Where the pure air recognized
    Où l'air pur est reconnu
    And my senses newly opened
    Et mes sens éveillés
    I awakened to the cry
    Je me suis réveillé au cri
    That the people / have the power
    Que le peuple/ a le pouvoir
    To redeem / the work of fools
    De racheter/ l'oeuvre des imbéciles
    Upon the meek / the graces shower
    Sur les doux/ les pluies de grâce
    It's decreed / the people rule
    C'est décrété / le peuple règne

    [Chorus]
    [Refrain]
    The people have the power
    Le peuple a le pouvoir
    The people have the power
    Le peuple a le pouvoir
    The people have the power
    Le peuple a le pouvoir
    The people have the power
    Le peuple a le pouvoir

    Vengeful aspects became suspect
    Les aspects vengeurs deviennent suspects
    And bending low as if to hear
    Et se courbant comme pour entendre
    And the armies ceased advancing
    Et les armées ont cessé d'avancer
    Because the people had their ear
    Parce que le peuple a décroché leurs oreilles
    And the shepherds and the soldiers
    Et les bergers et les soldats
    Lay beneath the stars
    Reposent sous les étoiles
    Exchanging visions
    Échangent leurs visions
    And laying arms
    Et déposent les armes
    To waste / in the dust
    Dans les déchets / dans la poussière
    In the form of / shining valleys
    Dans la forme des / vallées rayonnantes
    Where the pure air / recognized
    Où l'air pur / reconnu
    And my senses / newly opened
    Et mes sens/ éveillés
    I awakened / to the cry
    Je me suis réveillé / au cri que

    [Chorus]
    [Refrain]

    Where there were deserts
    Là où furent les déserts
    I saw fountains
    J'ai vu des fontaines
    Like cream the waters rise
    Comme la crème les eaux s'élever
    And we strolled there together
    Et nous avons flâné ensemble
    With none to laugh or criticize
    Sans personne pour rire ou critiquer
    And the leopard
    Et le léopard
    And the lamb
    Et l'agneau
    Lay together truly bound
    Dorment ensemble sincèrement liés
    I was hoping in my hoping
    J'espérais dans mon espoir
    To recall what I had found
    Me rappeler ce que j'avais trouvé
    I was dreaming in my dreaming
    Je rêvais dans mon rêve
    God knows / a purer view
    Dieu sait/ d'une vue plus pure
    As I surrender to my sleeping
    Me livrant à mon sommeil
    I commit my dream to you
    J'ai réalisé ce rêve pour toi

    [Chorus]
    [Refrain]

    The power to dream / to rule
    Le pouvoir de rêver / de décider
    To wrestle the world from fools
    D'arracher le pouvoir des mains des imbéciles
    It's decreed the people rule
    C'est décrété le peuple règne
    It's decreed the people rule
    C'est décrété le peuple règne
    LISTEN
    ÉCOUTEZ
    I believe everything we dream
    Je crois que tout ce dont nous rêvons
    Can come to pass through our union
    Peut se réaliser par notre union
    We can turn the world around
    Nous pouvons transformer le monde
    We can turn the earth's revolution
    Nous pouvons changer la course de la Terre
    We have the power
    Nous avons le pouvoir
    People have the power...
    Le peuple a le pouvoir...


    Merci à Youenn
     
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  • Esperanto :
    "Imagu" ...
    Imagu estas nenia Edeno
    Estas facile se vi provas gxin,
    Neniu infero sub ni,
    Super ni, nur ĉielo,
    Imagu la tutan popolon, 

    Vivanta por hodiaŭ ...
    Imagu estas nenia lando
    Ne estas malfacile fari,
    Neniu kaŭzo por kiu mortigi morti,
    Neniu religio ankaŭ ne,
    Imagu la tutan popolon,
    Vivanta la vivon en paco ...
    Vi povas diri ke mi estas revemulo,
    Sed mi ne estas la sola,
    Mi esperas iun tagon vi partoprenos kun ni,
    Kaj la mondo vivos kiel
    Imagu neniu posedoj,
    Mi scivolas se vi povas,
    Neniu bezono por avareco malsato,
    frateco de viro,
    Imagu la tutan popolon,
    Dividante la tutan mondon ...
    Vi povas diri ke mi estas revemulo,
    Sed mi ne estas la sola,
    Mi esperas iun tagon vi partoprenos kun ni,
    Kaj la mondo vivos unuigita
    John Lennon
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  •  

    Cet entretien est un moment merveilleux, une de ces perles de la radio ... 
    audio, 57 minutes
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  • Une chanson de Jean Ferrat, déjà très observatrice et visionnaire : "la porte à droite". 
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  • Après cette escapade en Méditerranée-ouest, en octobre 2013, nous avons en prévision un autre voyage, en seconde quinzaine de septembre. mais chut ! Nous passerons aussi au rapport !

    En attendant, quelques nouvelles (assez importantes pour nous) : Nous avons décidé (parce que nous avons bien besoin, et parce que nous ne le valons bien !) de "lever le pied" en ce qui concerne l'action politique. Ce qui ne nous empêche pas de continuer à réfléchir (pas seulement pour nourrir nos neurones) pour un monde meilleur.
    J'ai rafraîchi, dans les rubriques de la colonne de gauche, la liste des blogs d'écriture (suppression des blogs qui ne publient plus, correction des adresses pour ceux qui ont changé d'hébergeur ...), et nous vous proposons désormais ceci, en guise de publications :
    - Des photos (récentes ou anciennes, personnelles ou non), accompagnées de leur "écrimage" (c'est tout de même l'objet de ce blog !)
    - Des contributions à du brain-storming, pour celles et ceux qui aiment les tempêtes sous un crâne. je mettrai pour cela à contribution un ami très lecteur, très politique, et (à mon sens) très avisé : Manu.
    - Des coups de gueule ou de coeur, au jour le jour. Par exemple, des chants, textes, que vous ne trouverez pas dans les "grands media" ... comme cette nouvelle chanson du Suisse Michel Bühler : GAZA.

    Gaza

    Tous les matins combien de morts
    Faut-il ajouter au décompte,
    Combien de cadavres encore
    Faut-il ajouter à la honte?
    Gaza bombardée, massacrée,
    Enfants ciblés, mères en pleurs...         
    Deux mots viennent à mes pensées:
    La lâch'té et le déshonneur

    C'est un peuple mis en prison               
    Qu'on mutile, qu'on asphyxie.                
    Ecoles, hôpitaux, maisons,
    Rien n'échappe au feu des bandits.
    Ecrasées l'échoppe et la rue,                
    Le marché, la chambre aux bonheurs.   
    Et deux mots marquent ceux qui tuent:
    La lâch'té et le déshonneur

    Soldat planqué dans ton blindé              
    Puissant comme vingt forteresses,
    Dont un seul obus va briser,
    Sans risque pour toi, vingt jeunesses;
    Et toi pilote routinier     
    'vec tes missiles de l'horreur,
    Vous personnifiez à jamais                   
    La lâch'té et le déshonneur

    Et toi qui ordonnes, qui penses 
    Et n'as, 'vec ton état-major,                   
    Pas d'autre choix, dans ta démence,
    Que de frapper encore plus fort,           
    Que d'aller plus loin dans le crime         
    Et d'infliger plus de douleurs,                
    Tu incarnes au degré ultime                 
    La lâch'té et le déshonneur

    Non la lutte n'est pas égale
    Entre mille avions, mille chars,
    Cent mille bombes infernales    
    Et un peuple enfermé, hagard.
    Taisez-vous gens de propagande!
    Porte-paroles, ambassadeurs,
    Ne sont que menteurs qui défendent     
    La lâch'té et le déshonneur

    Voleurs de vallées de collines
    Votr' rêv' semble être de saigner
    Tous les enfants de Palestine    
    De les tuer jusqu'au dernier!
    Jusqu'où donc ira votre haine?   
    Vous vous prenez pour des seigneurs...
    Mais derrière vous comme une traîne:
    La lâch'té et le déshonneur



     Et lui et elle et vous d'ici,
    Femme ordinaire, simple passant,

    Où sont votre rage et vos cris?

    Le silence est assourdissant...

    Et toi le premier d'entre nous

    Veule, qui restes spectateur...

    Voici que retombe sur nous

    Ta lâch'té et ton déshonneur                 



    Oh...

    Combien de temps faudra-t-il pour

    Que soient jugés les assassins?

    Combien d'années, combien de jours

    Pour que la paix ouvre ses mains

    Combien de jours, combien d'années

    Pour que vienne la fin des pleurs

    Combien de temps pour oublier

    La lâch'té et le déshonneur?


    Michel Bühler

    22 juillet 2014




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  •  25 mai 2014 : "Le temps où Bruxelles rêvait" ...
    Bruxelles ... ou Strasbourg ?
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  •   Photo Epa 


    Juliette Gréco. En concert samedi à Brest

    Envoyer l'article à un ami Elle est un mythe de la chanson fançaise, mais n’en a cure. À 86 ans, la rieuse Juliette Gréco demeure un modèle de fraîcheur et de passion. Elle se produit samedi au Quartz de Brest.

    Qu’allez-vous interpréter à Brest ? Avec plus de 60 années de chansons, est-ce un casse-tête de composer le programme d’un concert ?
    C’est épouvantable ! C’est d’autant plus difficile qu’à chaque fois qu’on sort un nouveau disque, il faut sacrifier d’anciennes petites chéries (rires) ! Il y a une longue histoire quand même ! En concert, ça va des débuts, « Jolie Môme », jusqu’à aujourd’hui. Il y a de tout ! Brel, Ferré, Gainsbourg, des chansons que les gens aiment comme « Un petit poisson, un petit oiseau », « Déshabillez-moi », des nouvelles aussi.

    Et pour les chanter sur scène, vous avez un pianiste de légende à vos côtés, votre mari, Gérard Jouannest !
    Oui, c’est un privilège pour moi, et un bonheur pour les spectateurs, parce qu’il est magnifique en tant que pianiste, accompagnateur, compositeur.

    En tant que compositeur, son nom est d’abord associé à celui de Jacques Brel...
    Absolument : leur première chanson commune a été « Ne me quitte pas ». Ensemble, ils ont fabriqué des monuments !

    Qu’est-ce qui vous donne envie de continuer à faire de la scène ?
    La passion. Ma vie à moi n’est faite que de cela. Hormis les aléas de la vie, de la santé que je ne contrôle pas (mais les médecins s’en chargent quand j’ai besoin d’eux), je ne fais que ce que j’aime. Je suis tombée amoureuse de ce travail très tôt et cela ne se dément pas. Je ne vis qu’à coups de colère et d’amour ! Je suis insupportable : je suis déchaînée, je bouge tout le temps. Je n’ai jamais su me reposer !

    Quel est votre public d’aujourd’hui ?
    Contrairement à moi, mon public rajeunit ! Depuis quelques années, il est même très jeune : c’est miraculeux ! Parce que je ne chante pas « Poum poum tralala » (rires), même si ce serait tout à fait respectable. Non, la raison est que j’ai de bons auteurs.

    Et que vous êtes indémodable...
    Ils sont indémodables. Que ce soient les musiciens, les paroliers, ils ont écrit des choses magnifiques, qui le restent et le resteront tant que la chanson existera. Brel, Brassens, Barbara, Aznavour... Ces gens-là resteront. Moi, mon métier, c’est interprète.

    Mieux qu’une interprète : vous avez été et demeurez la muse de grands auteurs !
    Oui, je suis une « icône », je suis une « muse » (grands rires) ! Non : j’ai eu la chance qu’ils ont aimé ma manière de chanter, le personnage que je suis. J’ai une histoire riche et longue de rencontres et de bonheurs.

    Comme lorsque Serge Gainsbourg vous a écrit « La Javanaise ». Vous la chanterez à Brest ?
    Bien sûr, on ne peut pas s’en séparer.

    Votre dernier album, « Ça se traverse et c’est beau... », est inspiré par le ponts de Paris. Alors, si vous-même étiez un pont, que relieriez-vous ?
    Je ne suis pas un pont ! Enfin, peut-être. Miossec me dit : « Gréco, c’est une passeuse ». Il n’a pas tort : je prends le trésor d’un côté du pont et le transporte de l’autre.

    Vous chantez samedi dans sa ville de Brest : que pensez-vous de Christophe Miossec ?
    Je l'adore ! Miossec représente quelque chose de très profond en moi, de très vivant. J'aime cet être humain-là. Et j'adore la manière qu'il a de raconter les choses de la vie. Il est magnifique ! Quand je l'ai rencontré, il n'était pas encore très connu.
    Il vous a écrit des chansons. Il a aussi collaboré avec Gérard Jouannest, sur son album « L'étreinte ».
    Ils ont travaillé de belle façon. Ils s'aiment bien tous les deux.
    Quand sortirez-vous un nouvel album ?
    Le 21 octobre : ce sera un hommage à Brel. Avec des choses que je n'ai jamais chantées, et d'autres que j'interprète depuis très longtemps. Je suis la seule personne pour qui Brel ait écrit des chansons ! C'est assez curieux. Cela ne voulait pas dire grand-chose il y a 56, 60 ans, mais aujourd'hui, ça a pris une autre dimension.

    Que faut-il retenir de Brel ?
    Il a traité tout ce qu'il y avait d'important dans la vie : il l'a écrit, il l'a mis en chanson. C'est très compliqué ! Ses chansons sont des tableaux. C'est le cas d' « Amsterdam ». Et « Les vieux », ça me bouleverse ! Sa chanson « Chez ces gens-là », c'est un tableau de l'époque flamande, d'une force extraordinaire. Mais je ne peux pas en garder qu'une, je les aime trop !

    Laquelle vous a-t-il écrite en premier ?
    La première que j'ai chantée, c'est « ça va (le diable) » : une chanson prémonitoire, toujours d'actualité. Il y traite de tout ce qui se passe en ce moment. Avec une profondeur, une couleur, une force extraordinaires. Mais la première qu'il a écrite pour moi, il l'avait commencée en pensant à Bardot. Elle s'appelle « Vieille »... J'étais très jeune ! Bardot ne l'a pas voulue : elle ne voulait pas chanter : « C'est pour cela, jeunes gens, qu'on fond de moi s'éveille le désir ardent de devenir vieille ». Ni : « je voudrais qu'on m'aime pour autre chose que mes fesses »... Moi, j'étais vachement motivée (rires). C'est dans ma nature.

    Dites-vous toujours que détestez l'âge adulte ?
    J'aime l'enfance, j'aime la jeunesse. J'aime ceux qui restent à l'affût de tout : à l'affût de l'autre, de ce qui se passe. L'adulte qui juge me révolte ! On n'a pas le droit de juger. Enfin, à part si c'est le métier !

    Impossible de ne pas poser la question à une meilleure connaisseuse que vous : qu'est-ce qu'une bonne chanson ?
    C'est une bonne pièce de théâtre, qui raconte une histoire, avec un début, un milieu et une conclusion. Ou un beau manifeste. C'est une chose concrète : la plus jolie manière de créer. Et de dire « Je t'aime ». Les chansons sont un lieu de rencontres. Des femmes m'ont dit, j'ai rencontré mon mari sur « Déshabillez-moi ».

    Voilà un bon début !
    C'est normal (rires).

    Avez-vous des affinités avec la Bretagne ?
    Malheureusement, j'y vais rarement, et je ne sais pas pourquoi. C'est un pays admirable : il y a une force en Bretagne, une richesse intellectuelle extrêmement puissante. Ma petite-fille a choisi d'y vivre ! A Roscoff, avec un Breton, mais c'est à cause de la Bretagne qu'elle a choisi la Bretagne ! Elle fait son chemin. Elle est traiteur et fait aussi les marchés. C'est une petite personne formidable. Je crois qu'elle mérite d'être en Bretagne ! 

    En concert samedi 5 octobre 2013 à 20 h 30 au Grand Théâtre du Quartz à Brest. 35/38 €. 02.98.33.70.70.
    • Propos recueillis par Frédéric Jambon (le Télégramme)
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  • DANS "Nos enchanteurs" - http://nosenchanteurs.eu/

    Julos Beaucarne célébré 

    par l’Académie Charles-Cros


    photo prélevée au site de Julos Beaucarne (DR)
    (en direct de la Maison de la Radio, Paris, à la remise des Prix de l’Académie du disque Charles-Cros)
    Ça fait presque un demi-siècle que ce wallon d’Ecaussinnes, ce citoyen du monde, cet agitateur du Front de libération des arbres fruitiers, ce rêveur de fond, poursuit sa route, plutôt ses petits chemins, loin des grandes transhumances des modes et des chansons. On dit facilement – ça doit être enseigné dans les rédactions de presse – que tout artiste a un « univers », la belle affaire ! Si c’est vrai, on ne saura tout à fait qualifier celui de Julos Beaucarne tant parler d’un univers à son propos relève du pléonasme, de l’évidence. Du reste, son terroir, c’est les galaxies… alors, l‘univers !

    Avec Barbara d’Alcantara (photo Chantal Bou-Hanna)
    Ce « chiffonnier de l’espérance » (1) est un amoureux de l’Homme et de la terre, une terre sans frontières et sans armes, comme avant l’Homme. Un terroir de bon sens où le geste rejoint la parole donnée, la parole chantée. Rien n’est factice, rien n’est de pure forme : Julos n’est pas un chanteur avec un plan de carrière, une feuille de route, c’est un homme qui chante, qui enchante, allant au bout de ses idées, de ses rêves, de ses utopies. Ni artistes raisonnable, ni chanteur maudit, non. Les pieds bien sur terre, dans le compost de ses mots, dans la pépinière de ses idées, dans le respect de la vie, il insinue ses p’tites chansons qui, petitement, dans le temps, labourent nos esprits et feront les moissons de demain. Il est la goutte d’eau qui prolonge le stalagmite… patience et longueur du temps. Bien sûr on a raillé cet insolite troubadour qu’aucune industrie, à plus forte raison discographique, ne saurait recycler. Lui tente, dans ce monde de déforestation forcenée, de « reboiser l’âme humaine ». Vaste tâche qu’il mène, résolu, depuis cinq décennies, par la force de l’émotion colportée, partagée, par l’inlassable transmission d’idées, d’exemples et de chansons. Seule l’Académie de disque Charles-Cros pouvait honorer un tel artiste : car vous l’imaginez, vous, chamarré d’une Victoire de la musique. Ce serait sa vie, son œuvre, qu’en un trophée un seul on détruirait.

    (1)    L’expression me semble être de mon collègue Serge Dilaz, sur Chorus.


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  • Les artistes disparus dont on commémore le plus la disparition ... 
    seraient-ils tant inoubliables que talentueux ?


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  • Il aurait eu cent ans en 2012.
    Dans le cadre de son admirable travail reliant le vaste champ musical et l'éducation populaire, l'association Zebrock sous la direction d'Edgar Garcia, rend hommage à la médiathèque de Bagnolet, au marcheur du verbe en organisant l'exposition itinérante « This land is your land » (qui emprunte son nom à la fameuse chanson, devenue hymne national alternatif), complétée de concerts (Seb Martel, Théo Hakola, Sanseverino, etc.), conférences, visites de scolaires.
    Mélomane, pédagogue, militant, vous y trouverez une matière d'une brûlante modernité. 

    Pour Annie et moi : Ce nom, Woody Guthrie, à lui seul,nous rouvre les portes de l'adolescence… Notre premier poste de radio, la sortie du magnétophone « K7 », et notre première paye, nous permettant de nous offrir nos premiers vinyles. Nos premières contestations aussi, nos premières manifestations, les premiers débats enflammés, pour refaire le monde…
    Une particularité peut-être, tout de même, en ce qui nous concerne : Notre adolescence est terminée depuis « un certain temps », et même notre vie professionnelle, mais pas du tout notre tempérament revendicatif, et militant !

     

    Paroles et traduction de "This Land Is Your Land"

    This Land Is Your Land (Ce Pays Est Ton Pays)
    [Chorus]
    [Refrain]
    This land is your land, this land is my land
    Ce pays est ton pays, ce pays est mon pays
    From California, to the New York Island
    De la Californie, à l'île de New-York
    From the redwood forest, to the Gulf Stream waters
    De la forêt de séquoias, aux eaux du Gulf Stream
    This land was made for you and me
    Ce pays a été fait pour toi et moi
    As I was walking a ribbon of highway
    Alors que je marchais sur le bord de l'autoroute
    I saw above me an endless skyway
    J'ai vu au-dessus de moi une route aérienne sans fin
    I saw below me a golden valley
    J'ai vu sous moi une vallée d'or
    This land was made for you and me
    Ce pays a été fait pour toi et moi
    [Chorus]
    [Refrain]
    I've roamed and rambled and I've followed my footsteps
    J'ai rôdé et erré et j'ai suivi mes traces de pas
    To the sparkling sands of her diamond deserts
    Jusqu'aux sables étincelants de ses déserts de diamant
    And all around me a voice was sounding
    Et tout autour de moi, une voix se faisait entendre
    This land was made for you and me
    Ce pays a été fait pour toi et moi
    [Chorus]
    [Refrain]
    The sun came shining as I was strolling
    Le soleil se levait alors que je flânais
    The wheat fields waving and the dust clouds rolling
    Les champs de blé ondoyant et les nuages de poussière roulant
    The fog was lifting a voice come chanting
    Le brouillard se levait, une voix a commencé à chanter
    This land was made for you and me
    Ce pays a été fait pour toi et moi
    [Chorus]
    [Refrain]
    As I was walkin' - I saw a sign there
    Alors que je marchais - j'ai vu un signe ici
    And that sign said - no trespassin'
    Et ce signe disait - Défense d'entrer
    But on the other side... . it didn't say nothin !
    Mais sur l'autre côté... ça ne disait rien
    Now that side was made for you and me !
    Eh bien, ce côté a été fait pour toi et moi
    [Chorus]
    [Refrain]
    In the squares of the city - In the shadow of the steeple
    Sur les places de la ville - Dans l'ombre du clocher
    Near the relief office - I see my people
    Près du bureau de l'aide sociale - Je vois mon peuple
    And some are grumblin' and some are wonderin'
    Et certains se plaignent et certains se demandent
    If this land's still made for you and me.
    Si ce pays est encore fait pour toi et moi
    [Chorus](x2)
    [Refrain](x2)
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  •  "Tous les matins, ...", il ne va pas en ramener avec son "petit pain au chocolat" !
    Dans le blog "Nos enchanteurs", Joe Dassin et Copé ... ! :
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  • Jean Ferrat - Raconte-Moi La Mer par cantalou7301


    Un petit intermède, dans le cours de notre périple : la mer ...
    Souvent, elle nous manque, lorsque nous nous en éloignons, car elle est partie intégrante de notre existence.

    Une évocation magnifique de Jean Ferrat, "Raconte-moi la mer", puis ce que m'évoque ce mot "mer" : la mer, "la mienne !"

    Raconte-moi la mer
    Dis-moi le goût des algues
    Et le bleu et le vert
    Qui dansent sur les vagues

    La mer c'est l'impossible
    C'est le rivage heureux
    C'est le matin paisible
    Quand on ouvre les yeux
    C'est la porte du large
    Ouverte à deux battants
    C'est la tête en voyage
    Vers d'autres continents

    C'est voler comme Icare
    Au devant du soleil
    En fermant sa mémoire
    A ce monde cruel
    La mer c'est le désir
    De ce pays d'amour
    Qu'il faudra découvrir
    Avant la fin du jour

    Raconte-moi la mer
    Dis-moi ses aubes pâles
    Et le bleu et le vert
    Où tombent des étoiles

    La mer c'est l'innocence
    Du paradis perdu
    Le jardin de l'enfance
    Où rien ne chante plus
    C'est l'écume et le sable
    Toujours recommencés
    Et la vie est semblable
    Au rythme des marées

    C'est l'infinie détresse
    Des choses qui s'en vont
    C'est tout ce qui nous laisse
    A la morte saison
    La mer c'est le regret
    De ce pays d'amour
    Que l'on cherche toujours
    Et qu'on n'atteint jamais

    Raconte-moi la mer
    Dis-moi le goût des algues
    Et le bleu et le vert
    Qui dansent sur les vagues


    -------------------------------

    "Ma" mer

    Longtemps, j’ai associé mes réactions, mes sensibilités, à la vie de la Nature. Et celle-ci était toujours seulement la Mer.

    La mer « insouciante » : la plage, le soleil, les belles vagues s’écrasant sur les rochers… C’était pour moi à la fois agréable, reflet d’un mois de vacances, et superficiel, comme les campings, les ports de plaisance, dont je me sens totalement étranger.

    La « vraie mer » : celle de mon père et de mes aïeux, qui ont tous travaillé pour elle. La mer des chantiers, de la sueur humaine, du mazout, du risque, la mer du labeur sous la pluie, dans le béton sombre et sinistre…

    Et c’est celle-là que je préfère, bien sûr. Celle de l’affectivité, non celle du touriste. Mer du gagne-pain, nourricière mais exigeante, mer célébrée dans les chants des bistros…

    « La mer n’est pas méchante », a dit Jacqueline Tabarly… Et il est vrai qu’elle a souvent entendu mes pensées qui vagabondaient lorsque, adolescent, je descendais au port de commerce, à mobylette, et restais, sous prétexte de pêcher le tacaud, rêvasser, tel Marius devant ses horizons.

    Les miens ont disparu. Ou bien, ils ont tellement changé. Mais ma mer de Brest est toujours aussi accueillante et attentive.

    Loïc
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