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C'est moi ...
C'est moi …
C'est moi, au milieu du silence, en un lieu bien protégé
- Qu'ils se font rares, ces havres où se ressourcer -
en bienveillante compagnie, mon stylo en main
Progresse sans frein ni fin,
Dans le cocon merveilleux d'un atelier d'écriture …
….................
C'est moi, dans la ville triste,
Je tourne le dos à la grande porte de la caserne.
Je lui souris, les yeux pleins de morgue et de défi
- mais pas devant le planton, car la grande muette veille - .
Je quitte après « les trois jours » réglementaires ce lieu exécrable,
Où je n'aurai plus jamais à me rendre.
J'y étais entré à reculons
Le petit doigt sur la couture du pantalon ...
….................
C'est moi, là, tout bête, en larmes,
Nos mains ne veulent plus se lâcher ;
Notre fille apparaît, radieuse
Comme aussi sa fille aujourd'hui.
- La vie est un éternel recommencement -.
L'infirmière aussi a craqué,
Elle ne sait plus que faire,
Si ce n'est une grosse bise,
Et nous dit « à bientôt » en s'essuyant les yeux ...
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Commentaires
Merci Alma, je suis sincèrement touché. Mes compagnes de l'atelier m'ont dit qu'elles avaient remarqué mon émotion ...
Une très belle manière de faire une rétrospective de la vie, tu l'as très joliment écrit, avec pudeur et émotions, c'est divin
Amicalement
Claude
Des instants de vie rendus avec une belle simplicité.
Il y a quelque chose du haïku... avec plus de chair.
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On ne peut que craquer devant ce texte émouvant et parfait dans sa simple évidence.
Très beau Loïc, l'un de tes plus beaux billets!