• Bouteille à la mer ! / Botelo ĉemare.

    Bouteille à la mer.

    Un sable si doré, des lumières d’Outremer, des rouleaux, enchanteurs pour un surfeur… Me voici, seul, et un doux bruit, répétitif, de roulement crissant près de mon oreille éveille ma curiosité, et me sort de ma torpeur. La bouteille semble retrouver le geste du viticulteur, qui la tournait régulièrement pour bonifier son nectar. Mais ici elle se laisse délicieusement bercer par le flux et le reflux, et son bouchon fendillé semble même sourire lorsqu’il vient me titiller les orteils.
    <header class="entry-header"></header> Mais… une bouteille à la mer, c’est fait pour un message, non ? C’est fait pour qu’on y découvre une vérité importante, la « phrase de la vie » d’un être au bord du gouffre, un dernier espoir…
    Je l’ai ouverte, vite (impossible d’y résister, bien sûr), j’ai déroulé le parchemin, puis, encore plus vite, je l’ai replacé, j’ai rebouché et jeté au loin la bouteille, dans l’eau, où elle a disparu…
    J’ai pris mes affaires, je m’en suis allé.
    Ah, oui… j’avais lu : « S’il vous plaît, laissez moi tranquille… »
    Loïc

     Esperanto : Botelo ĉemare. 
    Ora sablo, la Overseas lumoj, ruloj, ravante por Surfer ... Jen mi, sola, kaj mola bruo, repetitivo disiga laborante proksime al mia orelo mi estas scivolema, kaj de mia torporo. La botelo ŝajnas trovi la geston de la vinberkulturistoj, kiuj turnis regule por plibonigi lian nektaron. Sed ĉi tie ŝi lasas ekskvizita lulita per la refluo kaj fluo, kaj kraka ĉapo ŝajnas rideti  kiam nur tiklas miajn piedfingrojn.
    Sed ... botelo en la maro, tio estas pro mesaĝo, ĉu ne? Ĝi estas farita por malkovri gravan veron, la "vivo-frazon" de estaĵo rande, lastan esperon ...
    Mi malfermis ĝin rapide (vi ne povas rezisti, kompreneble), mi malvolvis la pergamenan, tiam pli rapide, mi anstataŭis, mi boris kaj ĵeti, en akvo, kie ŝi malaperis ...
    Mi prenis miajn aferojn, mi iris

    Ha, jes ... Mi legis: "Bonvolu, lasu min libera ..."
    Loikjo
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  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Janvier 2015 à 07:28
    Laissez la voguer en paix et continuer le voyage .... J'ai aimé ton texte et la photo
    2
    Mardi 13 Janvier 2015 à 09:05
    Phrase appropriée vu les circonstances... paix et tranquilité.... bon mardi Loïc, jill
    3
    Mardi 13 Janvier 2015 à 09:44
    Avec le vent de cette nuit, elle est déjà très loin, sans doute ...
    Il vaut (d'ailleurs, comment faire autrement ?) la laisser poursuivre sa route ... et, peut-être, imaginer la suite.
    Merci, Martine !
    Loïc
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    4
    Mardi 13 Janvier 2015 à 09:48
    Il est vrai que lors des tempêtes, des tapages et des catastrophes (naturelles ou humaines), la sagesse et la prise de conscience de notre quasi-impuissance commandent le retrait, la prise de recul, salutaire. Mais tout de même pas d'oubli : le qui-vive.
    Merci, Jill
    Loïc
    5
    Mardi 13 Janvier 2015 à 17:44
    J'ai bien aimé ! Bravo ! J'adore la chute ! Bon, c'était où ? Outremer ou au Trez Hir ? pour savoir si j'ai une chance de la voir arriver sur mes plages de Tibidy au Bendy ! Je lui ferai signe sans l'ouvrir ! Juste un petit signe pour ne pas la déranger ! Merci Loïc et GBizhous !
    6
    Mardi 13 Janvier 2015 à 18:46
    nous ne devons pas sans cesse répéter la même chose mais nous unir et avancer pour un monde meilleur
    7
    Mardi 13 Janvier 2015 à 20:54
    Ni Outre-mer (où je ne suis jamais allé, sauf à Ouessant mais je ne sais si ...) ni au Trez-Hir (la plage des Brestois) : une bouteille, une mer, toutes deux aussi indépendantes, qui vivent leur vie ... Don't disturb.
    8
    Mardi 13 Janvier 2015 à 21:00
    Un monde meilleur, oui ... si on y croit encore.
    Loïc
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