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Il faut s'empresser de rire de tout, de peur d'avoir à en pleurer" BeaumarchaisMerci à Tmor pour ce cadeau de 1949, tout à fait d'actualité malgré le temps qui passe ...
Puisse 2016 être du même tonneau (il n'est pas interdit de rêver ...)
OuiNotre partiParti d'en rireOuiC'est le partiDe tous ceux qui n'ont pas pris de partiNotre partiParti d'en rireOuiC'est le partiDe tous ceux qui n'ont pas pris de partiSans parti pris nous avons pris le partiDe prendre la tête d'un partiQui soit un peu comme un partiUn parti placé au-dessus des partisEn bref, un parti, ouiQui puisse puisse* protéger la patrieDe tous les autres partisEt ceciJusqu'à ce qu'une bonne partieSoit partieEt que l'autre partieC'est partiAit comprisQu'il faut être en partieRépartisTous en un seul partiNotre partiNous avons placé nos idéauxBien plus hautQue le plus hautDes idéauxEt nous ferons de notre mieuxCré vindieu de vindieu de vindieuPour que ce qui ne va pas aille encore mieuxOui pour vivre heureuxPrenons le parti d'en rireSeules la joie et la gaieté peuvent nous sauver du pireLa franche gaietéLa saine gaietéLa bonne gaieté des familles(refrain)Nos buts sont déjà fixés:Réconcilier les oeufs brouillésFaire que le veau d'or puisse se coucherApprendre aux chandelles à se moucherAux lampes-pigeons à roucoulerAmnistier les portes condamnéesA l'exception des porte-manteaux(tiens ça rime pas, ah oui je sais, je sais:)C'est pour ça qu'y peuvent s'accrocherExiger que tous les volcansSoient ramonés une fois par anSimplifier les lignes d'autobusEn supprimant les terminusEt pour prouver qu'on n'est pas chichesFaire beurrer tous les hommes-sandwichsVoilà quel est notre programmeVoilà le programmeDemandez le programmeOn le trouve partoutJe le fais cent sousMais... pas d'hérésie!- Notre parti- Parti d'en rire, oui- Non!- Si!- Crétin ! (merde !)- Pauvre type!- Abruti!Et voici... ce qu'est notre partiOui!Paroles de Pierre Dac et Francis Blanche, sur la musique du Boléro de Maurice Ravel, interprètes, les quatre barbus, vers 1950
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Tue les horreurs du MondeRire, rire,Puis rire, rire, rirePire : RIREAux éclats, ô éclat, ose et clap de finGlousse, glousse, glousseN’amasse pas mousse petitArrête petit mousseInterdit de rireCatastrophes drames histoires tristesBannis vas-yQue le rire est gras fat et que son éclat choqueMais agréables délicieusesLes gorges déployées et poitrines soubresautéesSans para-rire ou para-s’marrerPour protéger les foulesQui ne vont plus sourire non maisEnfants déboussolés le cap n’est pas au rire
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Alex*, depuis plusieurs nuits, était très perturbé. Des grelots, des tintements, le tenaient éveillé, et l'image d'un gros bonhomme rouge, au visage bouffi de « bon vivant », l'obsédait.Il n'avait jamais aimé le Père Noël, ni tout ce qui gravitait autour de lui, car ses parents l'avaient éduqué dans la conviction que l'on ne doit pas mentir aux enfants... Mais alors, pourquoi ce mythe revenait-il le chatouiller, chaque nuit? Avait-il, peut-être, quelque chose à se reprocher? Le Père Noël – en admettant, tout de même, quelque part, qu'il existât - avait-il eu vent du fait qu'Alex affirmait à tous ses copains sa non-existence?Il allait en avoir le coeur net. Un soir, avant de monter se coucher, il emprunta le caméscope de son papa, vérifia que celui-ci était bien équipé d'une cassette de longue durée, et que la batterie était bien rechargée... Il camoufla l'appareil sous son oreiller, un doigt sur le bouton, puis attendit. Combien de temps?.... Il s'était endormi, ayant eu au dernier moment le réflexe de mettre en marche... Le matin, il n'avait rien vu, ni entendu.Il sauta du lit, évidemment, brancha le caméscope sur le téléviseur, et... le monde entier commença à défiler devant lui! D'abord, sa chambre, où on le voyait dormir à poings fermés, puis sa maison, sa rue, sa ville, survolée – en traîneau, très certainement – au son tintinnabulant de grelots aigrelets. Puis, une grosse voix, à la fois sévère et tendre: « Nous nous trouvons actuellement au-dessus du pont de Tancarville, et nous nous dirigeons vers les Açores. Voici à présent Fort-de-France, puis Cap Kennedy... ». Tout se passait à une vitesse fulgurante.Un bruit, soudain: Papa, derrière le canapé, ouvrait la porte.
- « Mais que fais-tu là? Déjà levé? Et tu as encore allumé la télé! Eteins ça, tout de suite!
- Mais, papa... bredouillait-il, les yeux écarquillés... Rembobine la cassette, et regarde...
- Quoi? dit le père. Tu divagues, ou quoi? »
Après quelques instants, le père d'Alex, par curiosité – tout de même! - a remis la cassette en lecture. Durant vingt minutes, il n'a pu voir qu'un scintillement d'étoiles, comme sur les écrans de veille d'ordinateurs, avec une bande-annonce qui défilait imperturbablement:« Réservé aux enfants - Réservé aux enfants - Réservé aux enfants - Réservé aux enfants... »* : Mon prénom a, bien sûr, été changé … mais je vous assure que c'est bien moi qui ai rêvé !Loïc
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A l'atelier de l'écume des mots :Vous avez hérité de cette maison, qui se trouve à Chicago.Qu’allez-vous faire (sans utiliser le mot « bleu » dans le texte) ?J’en reste sur le flanc, le souffle coupé : Un héritage ! Je suis fatigué, aussi, par mon vol Paris – New-York – Chicago, je découvre le « cadeau ».J’hérite de mes ancêtres américains (dont je n’ai jamais entendu parler !) une belle maison d’un outremer étonnant pour un Européen, qui guérissait un peu, sans doute, la nostalgie des teintes maritimes de leur mer bretonne.Ils avaient osé se lancer dans le grand voyage, au XVIIIème siècle, vaincus par la famine, le cœur empli d’un immense espoir. Ils s’étaient installés tout d’abord au Québec, puis avaient adopté les Etats-Unis, leur civilisation, leur langue, et y avaient fait souche.Ils avaient vécu à Chicago une existence prospère, et y avaient construit une coquette maison de bois, accueillante et chaleureuse, dont le notaire m’avait proposé la photo, bien alléchante, ma foi.Mais … J’en suis propriétaire, à présent. Trop attaché à ma Bretagne, où j’ai ma famille, je ne pourrai jamais m’exiler dans ce pays pour lequel je ne ressens aucun attachement particulier. Alors, que faire ? la vendre ? Ce serait une insulte à mes ancêtres, impardonnable pour mes cousins, tantes et oncles.Une maison en bois … Ce n’est pas si lourd, n’est-ce pas ? après tout …Sur des containers spéciaux (on y a mis le prix !), la maison a été embarquée sur un cargo en partance pour l’Europe, et j’ai procédé à ce que les Québécois nomment « le grand dérangement » : retour vers la terre natale. Mais je me jure de ne jamais rien changer à cette maison. Surtout la couleur.
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"Bad boys", un clic en BD que j'ai découvert ce matin sur YouTube :J'ai eu envie de vous le faire partager ...Alain et Laurent ... des "vieux" amis que je fréquente souvent, car ils me parlent,sans tambour ni trompette, pleins de sensibilité ...
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Les yeux mi-clos, il planait sur son petit nuage depuis déjà quelques semaines, ne donnant signe de vie que lors de ses besoins élémentaires (son frigo n’était mystérieusement jamais vide). Une nuée délicieuse, indéfinissable, l’enveloppait d’ondes irisées, louvoyant tel le cloud of milk de la cup of tea.Mais ce flou enivrant se faisait à présent obsédant et inquiétant, car il s’adonnait à la poudre « de lait », quotidiennement, incarcéré dans une addiction manifeste.Il était aussi, depuis peu, avide de festins solitaires de vipères mortes, fermentées dans du jus de champignons hallucinogènes qu’il parvenait à obtenir dans du gravier semi-enterré. Le tout baignait dans une sauce acre de café sucré au riz salé, qui lui remontait le moral, radicalement.Pas d’alcool, dans cette bouteille. Il ne risquerait pas, au moins, durant ses longues soirées phagocytées par des songes devant la cheminée, de se noyer dans un verre …
Loïc
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