AEIOUY
Mais qui sont-elles, les voyelles, et que font-elles ?
Elles ne sont pas des matrones, en tout cas, comme les consonnes !
Elles tournent et virevoltent sur des ritournelles,
Sous le soleil ou lorsque le ciel tonne.
N'avez-vous jamais pensé à ceci :
Les voyelles sont souriantes, toujours, partout,
Même sous la plume des puissants irresponsables.
Elles sonnent joliment à nos oreilles,
Et n'annoncent que du beau, du gentil, du bonheur,
Légèreté, insouciance, même si on choisit un ton grave
Et solennel, pour le A ou le O.
Le U, lui, est autonome, souvent indépendant,
Et hélas parfois exubérant et fantasque,
Comme le U (ou l'U?) du Roi Ubu
Ou celui du président Trump
Avec sa fâcheuse tendance
A se déguiser en Ô
Avec un accent circonflexe qu'on ne retrouve pas
Pourtant – ah quels coquins ces deux-là - dans le mot
« idiots ».
« Vous n'avez pas, monsieur, évoqué le Y » !
Bon, alors … Les yeux du Y me demandent :
« Que radotes-tu, toi ? »
Je ne m'y retrouve plus, plus du tout …
Mais suis-je vraiment une voyelle, ou fais-je bande à part ?
Cryse d'identité, donc, avec un Y, dans cryse.
Ah ! Mais oui, c'est normal, j'avais oublié le I !
Loïc